LOUIS XVI
Publié le 27/01/2019
Extrait du document

Affaires étrangères, y voit une occasion de revanche sur la Grande-Bretagne, qui a chassé la France du Canada et d'Inde en 1763. Alliée aux États-Unis en mars 1778, la France envoie en Amérique une armée de volontaires commandée par La Fayette et appuyée par la flotte de l'amiral d'Estaing. La victoire finale des lnsurgents en 1781 et le traité de 1783 reconnaissant l'indépendance américaine effacent l'humiliation de 1763. En Europe continentale, Louis XVI reste fidèle à l'alliance autrichienne, en la personne de l'empereur Joseph Il, le frère de Marie-Antoinette.
Appréciée au début, la reine suscite peu à peu l'hostilité. Princesse Habsbourg, elle se comporte en représentante de Vienne en France. Elle dépense des fortunes, alors que le déficit public s'accroît. Elle appuie aussi le parti des aristocrates opposés aux réformes. En 1781, la noblesse obtient le départ de Necker, qui vient de faire scandale en publiant le Compte rendu, un petit livre où sont détaillées les pensions des privilégiés de la cour. Necker y vante aussi sa gestion, mais ses artifices comptables cachent un déficit aggravé par les dépenses de la guerre américaine.
Son successeur, Joly de Fleury, doit instituer de nouveaux impôts et lancer de nouveaux emprunts. En 1783, c'est Calonne, appuyé par la reine, qui le remplace aux Finances. Calonne estime que l'essor économique suffira à régler le déficit. Sous son ministère, les grands travaux se multiplient et les affaires connaissent en effet la prospérité. Mais les privilèges fiscaux persistants ne permettent toujours pas la résorption du déficit. En 1786, Calonne propose la création d'une dîme royale et d'une subvention territoriale (impôts sur les terres) touchant tous les revenus et reprend l'idée des assemblées provinciales. Pour discuter de ces projets, le roi réunit une assemblée de notables en février 1787. Composée majoritairement de nobles et de membres du haut clergé, celle-ci oppose un refus très net. La parti aristocratique obtient le départ de Calonne en avril. Ces années sont marquées par des critiques de plus en plus virulentes contre l'ordre social. Le mariage de Figaro, pièce de Beaumarchais, en tournant en dérision les prétentions de l'aristocratie, en est l'illustration.
Des États généraux à la Révolution
Remplaçant Calonne, l'archevêque Loménie de Brienne bute lui aussi sur la résistance du Parlement, qui demande au roi la réunion des États généraux dans ses remontrances du 24 juillet 1787. Louis XVI accepte les États généraux, cédant à la fronde nobiliaire et au parti « patriote » philosophique, et rappelle Necker en août 1788. Le Parlement, d'abord soutenu par l'opinion dans son opposition à l'absolutisme royal, refuse en septembre le doublement de la représentation du Tiers état, révélant
Désormais, les révolutionnaires se méfient de lui et la nouvelle Constitution qui fait de lui le «roi des Français», en septembre 1791, ne ramène pas la confiance. En avril 1792, Louis XVI accepte la guerre contre «l'Europe des rois» voulue par les Girondins: il en espère sa libération. Déclenchée par une déclaration du général autrichien Brunswick, qui menace Paris de représailles s'il est fait du mal à la famille royale, la prise des Tuileries par les sans-culottes s'achève par la suspension du roi (10 août). La famille royale est emprisonnée au Temple, la République proclamée le 21 septembre. Jugé en décembre 1792 - janvier 1793 par la Convention, Louis XVI est condamné à mort à quelques voix de majorité, dont celle de son cousin Philippe d'Orléans, devenu Philippe Egalité. Le «roi malchanceux» est guillotiné le 21 janvier 1793.

«
Louis
XVI
Londres.
Benjamin Franklin a popularisé leur
cause en France, et Vergennes, ministre des
Affaires étrangères, y voit une occasion de
revanche sur la Grande-Bretagne, qui a chassé la
France du Canada et d'Inde en 1763.
Alliée aux
É tats-Unis en mars 1778, la France envoie en
Amérique une armée de volontaires commandée
par La Fayette et appuyée par la flotte de l'amiral
d'Estaing.
La victoire finale des lnsurgents en
178 1 et le traité de 1783 reconnaissant l'indépen
dance américaine effacent l'humiliation de 1763.
En Europe continentale, Louis XVI reste fidèle à
l'alliance autrichienne, en la personne de l'empe
reur Joseph Il, le frère de Marie-Antoinette.
Appréciée au début, la reine suscite peu à
peu l'hostilité.
Princesse Habsbourg, elle se
comporte en représentante de Vienne en
France.
Elle dépense des fortunes, alors que le
déficit public s'accroît.
Elle appuie aussi le parti
des aristocrates opposés aux réformes.
En 1781,
la noblesse obtient le départ de Neck er, qui
vient de faire scandale en publiant le Compte
rendu, un petit livre où sont détaillées les pen
sions des privilégiés de la cour.
Necker y vante
aussi sa gestion, mais ses artifices comptables
cachent un déficit aggravé par les dépenses de
la guerre américaine.
Son successeur, Joly de Fleury, doit instituer de
nouve aux impôts et lancer de nouveaux
emprunts.
En 1783, c'est Calonne, appuyé par la
reine, qui le remplace aux Finances.
Calonne
estime que l'essor économique suffira à régler le
déficit.
Sous son ministère, les grands travaux se
multiplient et les affaires connaissent en effet la
prospérité.
Mais les privilèges fiscaux persistants
ne permettent toujours pas la résorption du défi
cit.
En 1786, Calonne propose la création d'une
dîme royale et d'une subvention territoriale
(impôts sur les terres) touchant tous les revenus
et reprend l'idée des assemblées provinciales.
Po ur discuter de ces projets, le roi réunit une
assemblée de notables en février 1787.
Compo
sée majoritairement de nobles et de membres du
haut clergé, celle-ci oppose un refus très net.
Le
parti aristocratique obtient le départ de Calonne
en avril.
Ces années sont marquées par des cri
tiques de plus en plus virulentes contre l'ordre
social.
Le mariage de Figaro, pièce de Beaumar
chais, en tournant en dérision les prétentions de
l'aristocratie, en est l'illustration.
Des États généraux à la Révolution
Remplaçant Calonne, l'archevêque Loménie de
Brienne bute lui aussi sur la résistance du Parle
ment, qui demande au roi la réunion des États
généraux dans ses remontrances du 24 juillet
1787.
Louis XVI accepte les États généraux,
cédant à la fronde nobiliaire et au parti
« patriote » philosophique, et rappelle Necker en
août 1788.
Le Parlement, d'abord soutenu par
l'opinion dans son opposition à l'absolutisme
royal, refuse en septembre le doublement de la
représentation du l)ers état, révélant son parti
pris aristocratique.
A la crise financière et poli
tique s'ajoute une crise économique provoquée
par les mauvaises récoltes de 1788.
Des émeutes
violentes provoquées par la peur de la famine
éclatent dans toute la France en janvier 1789.
Au moment de l'ouverture des États généraux,
le 5 mai 1789, le roi, peut encore espérer prendre
la tête d'une réforme politique et sociale, dans
une France qui reste profondément royaliste.
Mais l'attachement de Louis XVI à la monarchie
absolue est trop fort.
S'il accepte l'égalité fiscale, t....Jr-�
.......
Le maria ge de
Louis XVI, qui
n'est encore que
dauphin de France,
et de Marie-Antoinette,
a lieu en 1770, alors
que les deux époux
ont à peine quinze ans.
Ce maria ge sert avant
tout à garantir la paix
entre les Bourbons
et les Habsbo urg.
L'union restera stérile
pendant huit ans,
du fait
d'une malformation
de Louis XVI
empêchant la
consommation
du maria ge.
Finalement, quatre
enfants naÎtront
de ce maria ge :
en 1778, Marie
Thérèse-Charlotte
dite Madame Royale ;
en 1781, le premier
dauphin,
Louis-joseph (mort
en 1789) ; en 1785,
Louis-Charles, duc
de Normandie, qui sera
roi sous le nom de
Louis XVII à la mort
de son père (mort L;.;.�n,,•uu .-/11 Alùn ..
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en
1795) ; et Sophie
Hélène-Béatrice
(1787).
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il ne veut pas d'une monarchie constitutionnelle
à l'anglaise.
Ses tentatives pour empêcher les
députés du Tiers de se transformer en Assemblée
constituante, son rappel de troupes pour sur
veiller Paris, provoquent les troubles urbains qui
aboutissent à la prise de la Bastille, le 14 juillet.
Le
6 octobre, une foule parisienne oblige la famille
royale à quitter Versailles pour le palais des Tuile
ries, à Paris.
Louis XVI se sent dès lors un otage
entre les mains d'un peuple révolté.
Il décide de jouer double jeu, ratifiant toutes
les innovations de la Constituante, mais complo
tant en secret avec l'aristocratie, qui commence à
émigr er.
Mirabeau tente sans succès de le
convaincre d'accepter son rôle de roi constitu
tionnel.
Le 20 juin 1791, la famille royale s'enfuit
de Paris, en voiture, pour les Pays-Bas autrichiens.
Le roi est reconnu à Varennes et ramené à Paris.
La République .....
proclamée,
en septembre 1792,
les plus hostiles au roi
exi gent son procès.
Bien que défendu par
Malesherbes
(1721-1794), le roi
ne convainc pas ses
accusateurs.
Lors
du vote, il est
condamné à mort par
361 voix contre 360.
Lors d'un second vote,
la condamnation
à mort est confirmée
à 380 voix contre 310.
Désormais,
les révolutionnaires se méfient de lui
et la nouvelle Constitution qui fait de lui le «roi
des Français», en septembre 1791, ne ramène pas
la confiance.
En avril 1792, Louis XVI accepte la
guerre contre > est guillotiné le
21 janvier 1793.
u.
z
m.
»
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