Louis XV et l'église Sainte-Geneviève
Publié le 29/08/2013
Extrait du document
Pour obtenir la légèreté qu'il désire, Soufflot réduit au maxi¬mum l'importance des piliers sur lesquels doit reposer la voûte, ce qui suscite à la fois éloges et critiques. En 1770, un de ses confrères, l'architecte Pierre Patte, lance une polémi¬que en envoyant au directeur général des Bâtiments du roi un mémoire dans lequel il affirme que les piliers ne pourront jamais supporter le dôme et se fait fort d'en apporter la preuve mathématique. Soufflot le prend au mot et propose un pari de douze mille livres à cet « homme qui n'a jamais rien construit « pour apporter la preuve du bien-fondé de ses plans. Patte se dérobe ; et Souf¬flot continue ses travaux tout en expliquant ses partis pris par de savantes équations.
«
Qî E 1 u ::i
Abel François Poisson, marquis
de Marigny, frère cadet de sa
favorite madame de Pompa
dour et surintendant des Bâti
ments
du roi, de se charger de
la reconstruction .
Ce dernier,
passionné d'art
et très au fait
des
derniers courants nova
teurs, choisit un jeune architec
te qui, jusque-là, s'est surtout
fait remarquer à Lyon, Jacques
Germain Soufflot.
Précédé
d 'une réputation flatteuse, Souf
flot a fait plusieurs séjours en
Italie.
Enthousiasmé par cette
commande, il
va chercher à
dépasser les anciens modèles
d 'architecture religieuse,
qu'il
trouve trop massifs, pour rivali
ser avec les cathédrales Saint
Pierre de Rome et Saint-Paul de
Londres.
Il lui faut deux années
pour établir les plans, qui sont
approuvés en
1757 et réunis
sent, selon lui,
« la légèreté de
la construction des édifices
gothiques avec la pureté et la
magnificence de l'architecture
grecque».
De
1757 à 1764 ont lieu les tra
vaux de fondation, la construc
tion d'une immense plate
forme de quatre assises de
pierres noyées dans du mortier
et enfin la réalisation des cryp
tes, c'est-à-dire
de l'église infé- rieure.
Le 6 septembre
1764,
Louis XV peut poser la premiè
re pierre de l'église supérieure
devant une immense
toile sur
châssis où a
été peinte la façade
du futur édifice.
Un pari de douze
mille livres
Pour obtenir la légèreté qu'il
désire, Soufflot réduit au maxi
mum l'importance des piliers
sur
lesquels doit reposer la
voûte, ce qui suscite à la fois
éloges
et critiques.
En 1770 , un
de ses confrères, l'architecte
Pierre Patte, lance une polémi
que en envoyant au directeur
général des Bâtiments
du roi un
mémoire dans
lequel il affirme
que les piliers ne pourront
jamais supporter le dôme et se
fait fort d'en apporter la preuve
mathématique.
Soufflot le
prend au mot et propose un
pari
de douze mille livres à cet
« homme qui n'a jamais rien
construit » pour apporter la
preuve
du bien-fondé de ses
plans .
Patte se dérobe ; et Souf
flot continue ses travaux
tout en
expliquant ses partis pris par
de savantes équations .
Malheureusement, accablé
de
dettes et miné par les soucis,
Soufflot
meurt en 1780, à l'âge
de quelque soixante-sept ans,
sans avoir terminé son œuvre .
Le chantier est repris par son
assistant,
Jean -Baptiste Ronde
let,
qui poursuit l ès travaux mal-
SAINTE·GENEVIÈVE
En 451, année où l'armée
d 'Attila menace Lutèce, une
jeune
bergère nommée
Geneviève engage
la population à la résistance et
parvient à sauver la ville grâce
à son action et à ses prières .
Lorsqu '
elle meurt, en 502, elle
est ensevelie sur le mont
Lucotitius, où est élevé un petit oratoire , remplacé en 508 par
une église dédiée aux saints
Pierre
et Paul.
C'est là que
Clovis est inhumé, puis la reine
Clotilde .
Sous la pression
populaire , le site et l'église
prennent rapidement le nom
de Sainte-Geneviève.
Un
nouveau sanctuaire est bâti au
1x• siècle.
Geneviève devient la
patronne de Paris et, dès le
XW siècle, la châsse contenant
ses reliques est
portée en
procession pour éloigner les
désastres
de la capitale.
gré les difficultés financières.
Le
tambour du dôme est bâti entre
1785 et 1790.
C'est alors que
des fissures apparaissent dans
les piliers,
que Rondelet déci
de immédiatement de renfor
cer, donnant ainsi raison aux
détracteurs
de Soufflot.
Un visi
teur du chantier a témoigné des
risques encourus par ceux
qui
pénètrent dans l'église : « Le
moindre mouvement me sem
blait annoncer la chute prochai
ne du dôme( ...
).
En sortant de
l'édifice, j'éprouvais le plaisir
qu 'éprouvent les matelots et
les guerriers à la suite des tem
pêtes et des combats : celui de
me sentir encore vivant.
»
Lorsque la Révolution éclate, la
nouvelle église
est en cours
d'achèvement : le gros œuvre
est terminé, mais les grands
cy
cles décoratifs retraçant l'histoi
re de la religion chrétienne pré
vus pour l'intérieur ne sont qu'à
l 'état d'ébauche .
Bientôt,
va se
former le
projet de consacrer
l 'église Sainte-Geneviève non
plus à Dieu, mais aux grands
hommes ..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Louis XV confia à l'architecte Germain Soufflot la construction de l'église Sainte-Geneviève à Paris.
- Louis XV et l'église Sainte-Geneviève
- SEMAINE SAINTE (la). Roman de Louis Aragon (résumé et analyse de l'oeuvre)
- SEMAINE SAINTE (la). Roman de Louis Aragon (résumé et analyse de l'oeuvre)
- DESCRIPTION DE L’ÉGLISE DE SAINTE-SOPHIE (résumé & analyse)