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Louis XIV fait raser l'abbaye de Port-Royal

Publié le 22/08/2013

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louis xiv

Cette ultime condamnation entraîne la fermeture définitive de Port-Royal. En effet, les quelques vieilles religieuses qui prient encore dans l'abbaye signalent qu'elles ne reconnaissent pas complètement la bulle papale. Après une longue dispute, Louis XIV intervient finalement le 29 octobre 1709 en demandant la fermeture du monastère et le déplacement des soeurs.

Pressentant que les bâtiments vidés peuvent devenir un lieu de pèlerinage, il les fait raser deux ans plus tard, en 1711. Ainsi sonne le glas d'une communauté qui a vécu pendant soixante-dix ans dans une sérénité recueillie. Mais les idées jansénistes, elles, ne sont pas mortes.

louis xiv

« un nouveau formulaire spécifie­ ra la distinction, mais sera tenu secret .

Un secret de Polichinel­ le que nul n'ignore .

Finalement, les religieuses signent le 15 fé­ vrier 1669 et sont rétablies dans l'usage des sacrements.

La question du silence respectueux Les années suivantes sont marquées par de nouvelles polémiques qui persuadent Louis XIV que Port-Royal est un foyer de dissidence et de contestation .

La querelle jan­ séniste devient une question politique .

En 1679 -à la mort de la du­ chesse de Longueville , sa cou­ sine qui protégeait les reli­ gieuses jansénistes -le roi or- donne au nouvel archevêque de Paris, Harlay de Champval­ lon , de faire expulser de Port­ Royal pensionnaires, novices et confesseurs, ce qui revient à peu près à condamner l'abbaye .

Mais en 1701, la question du «si­ lence respectueux » ravive les dissensions.

Il s'agit de savoir si un janséniste peut choisir de conserver le silence sur ses opi ­ nions intimes afin de respecter l 'Église .

Un docteur en théolo­ gie, Nicolas Petitpied, répond par l'affirmative et emporte l'ad­ hésion de quarante de ses confrères .

Mais la Faculté condamne une première fois cette option en septembre 1704, de même que le pape Clément Xl dans sa bulle Vineam Domini Sabaotfr, le 16 juillet 1705 .

~ EDITI ONS w.

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Cette ultime condamnation en­ traîne la fermeture définitive de Port-Royal.

En effet, les quelques vieilles religieuses qui prient encore dans l'abbaye signalent qu'elles ne reconnais­ sent pas complètement la bulle papale.

Après une longue dis­ pute , Louis XIV intervient fina­ lement le 29 octobre 1709 en demandant la fermeture du monastère et le déplacement des sœurs.

· Pressentant que les bâtiments vidés peuvent devenir un lieu de pèlerinage, il les fait raser deux ans plus tard, en 1711.

Ainsi sonne le glas d'une com­ munauté qui a vécu pendant soixante-dix ans dans une séré­ nité recueillie .

Mais les idées jansénistes, elles, ne sont pas mortes .

La distinction entre «le droit et le fait» est, avec le principe «du silence respectueux», une des principales causes de discorde entre l'Église et les jansénistes.

Elle découle de la condamnation par le pape Clément Xl, en 1653, des Cinq propositions.

Celles-ci sont censées résumer la pensée de Cornelius Jansenius et ont été rédigées par des théologiens de la Sorbonne.

En réponse à la condamnation papale, Arnauld, premier représentant des jansénistes, remarque avec subtilité que ces propositions sont bien hérétiques mais qu'elles n'expriment pas le fond de la pensée de son maître.

Il parvient même à trouver dans ('«Augustinus», le maître livre de Jansénius, des citations contredisant clairement les propositions .

Cette nouvelle distinction fut qualifi ~ de distinction «entre le droit (l'hérésie des Cinq propositions) et le fait (le contenu effectif des écrits de Jansenius))).

Elle sera au cœur des polémiques qui suivront .

~ w w u c; ~ e ~. »

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