Louis XIV et Marie-Angélique de Fontanges
Publié le 29/08/2013
Extrait du document
Lors de son bref passage
à Versailles, Marie-Angélique
de Fontanges a tout de même
le temps d'y laisser sa marque,
qui restera à la mode pendant
plusieurs décennies. Elle
donne son nom à la fameuse
coiffure dite « à la Fontanges «,
qui consiste à retenir les
cheveux en les maintenant
avec un ruban dont les noeuds
retombent sur le front.
La chronique rapporte qu'elle
a improvisé cette coiffure
après que, chevauchant, elle
eut accroché sa chevelure à
une branche. Elle aurait alors
dégagé son visage en nouant
ses cheveux avec un ruban -
une jarretière, selon certains
spécialistes ! -, mais fort
maladroitement. Le roi aurait
trouvé sa coiffure désordonnée
très seyante et l'aurait priée
de n'en pas changer.
La « Fontanges « sera aussitôt
imitée par les dames de la
Cour et, au siècle suivant,
grâce à l'ingéniosité des
coiffeurs et des élégantes, se
transformera en un
échafaudage savant de noeuds
superposés, soutenus par
un fil d'archal, séparés par des
morceaux de toile et
laissant négligemment
échapper quelques boucles.
«
reçoive le roi dans l'intimité sa
chambre du Palais-Royal, rési
dence parisienne du duc et de
la duchesse d'Orléans.
Pendant
les premières semaines, le se
cret de cette idylle est préservé .
Mais Louis
XN, redevenu tel un
jeune homme , ne
peut bientôt
s'empêcher de l'afficher .
Un
beau matin, la Cour en émoi le
voit assister à la messe au côté
de Marie-Thérèse d'Autriche,
flanquée
de ses deux ma îtres
ses : « l'officielle », la marquise
de Montespan, et la petite nou
velle, Marie-Angélique .
La reine, qui en a vu bien d'au
tres, reste sereine.
Mais la Mon
tespan laisse éclater sa fureur
UNE COIFFURE
FAMEUSE
Lors de son bref passage
à Versailles, Marie-AngéUque de Fontanges a tout de même
le temps d'y laisser sa marque ,
qui restera à la mode pendant
plusieurs décennies .
Elle
donne son nom à la fameuse
coiffure dite «à la Fontanges» ,
qui consiste à retenir les
cheveux en les
maintenant
avec un ruban dont les nœuds retombent sur le front.
La chronique rapporte qu'elle a improvisé cette coiffure
après que, chevauchant, elle
eut accroché sa chevelure à une branche.
Elle aurait alors dégagé son visage en nouant ses cheveux avec un ruban -
une jarretière, selon certains
spéciaUstes
! -, mais fort
maladroitement.
Le roi aurait
trouvé sa coiffure désordonnée
très seyante et l'aurait priée
de n'en pas changer.
La
« Fontanges» sera aussitôt
imitée par les dames de la
Cour
et, au siècle suivant,
grâce à l'ingéniosité des
coiffeurs
et des élégantes, se transformera en un
échafaudage savant
de nœuds
superposés, soutenus
par
un fil d'archal, séparés par des
morceaux de toile et
lajssant négUgemment
échapper quelques boudes .
jalouse : ce qui ne fait qu 'aug
menter le déplaisir de son royal
amant,
qui , en guise de consola
tion , lui accorde le privilège tant
convoité
du tabouret , qui lui
permet de s'asseoir en présen
ce de la reine.
Cela n'apaise pas
s a vindicte et, lors d'un séjour
au château de Saint-Germain
en-Laye , la favorite trahie fait
enfermer deux ours dans
l'ap
partement somptueusement dé
coré pour sa rivale.
Les dégâts
qui s'ensuivent inévitablement
offrent un extraordinaire sujet
de raillerie et de médisance.
A
la Cour , les mauvaises langues
s'en donnent à cœur joie et, à
l'instar des brillants faiseurs de
vilains ragots , de la marquise de
Sévigné au duc de Saint-Simon
en passant par la princesse Pa
latine, chacun se gausse .
Un adieu
et un duché
Face aux moqueurs et aux intri
gants, Marie-Angélique de Sco
raille de Roussille ne fait pas le
poids.
Elle ne maîtrise pas
l'art
de la conversation , ne sait que
proférer sottises et banalités.
Dès l'automne, chacun
peut le
constater, le roi se lasse de celle
qu'on
dit certes « belle comme
un ange
», mais aussi « sotte
comme un
panier ».
Aussitôt, la
Montespan charge la gouver
nante de ses enfants , la marqui
se de Maintenon - qui , quel
ques années plus tard, devien
dra l'épouse secrète du roi-, de
conseiller à Marie-Angélique de
renoncer à de si hautes aspira
tions.
La jeune fille réplique iro
niquement : « Madame, vous
me
parlez de me défaire d'une
passion comme on quitte un~
chemise ! » La demoiselle n'en ./
tend pas renoncer à la faveur d~
souverain, dont elle porte un
enfant.
Hélas
! L'hiver 1679-1 680
va lui être fatal.
En janvier 1680 ,
elle
met au monde un fils mort à
la naissance .
Son malheur est
aggravé
par des hémorragies répétées
et des
poussées de
fièvre tenaces .
Louis
XIV, lui, s'est lassé pour de
bon.
En guise de cadeau d'adieu,
il érige en duché la terre de
Fontanges, que Marie-Angéli
que a héritée de sa mère, et
encourage sa maîtresse déchue
à aller s'y refaire une santé.
En
1681, la duchesse de Fontanges
s e retire à l'abbaye
de Port
Royal.
C'est
là que, après n'avoir revu
le roi qu 'une seule fois, elle
s'é
teint le 28 juin 1681 .
Aussitôt,
la rumeur attribue
sa disparition
à un empoisonnement ,
dont la
marquise de Montespan, l'écho
du scandale de l'affaire des Poi
sons aidant, est rendue respon
sable .
Mais l'autopsie révélera
que la jolie duchesse n'a pas été
empoisonnée
et qu 'elle a suc
combé à la «pourriture totale
des lobes droits du poumon ».
"' "' u o.
~.
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