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LOUIS XIII ET RICHELIEU

Publié le 27/01/2019

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richelieu

Par ailleurs, afin de s'assurer le soutien de l'opinion publique et de défendre leur politique, Louis XIII et Richelieu ont recours à une forme de \"propagande» : ils entretiennent en effet des pamphlétaires et utilisent la Gazette de Théophraste Renaudot. Enfin, la création de l'Académie française (1635) est un symbole de la volonté de puissance monarchique.

 

L'ère des complots

 

Le renforcement de l'absolutisme monarchique, dans un pays dont l'économie est chancelante, suscite de multiples résistances. Les complots sont d'autant plus redoutables que la famille royale y est bien souvent impliquée, notamment Gaston d'Orléans, héritier du trône jusqu'en 1638.

 

La réaction du roi et de son ministre est impitoyable: exécution du comte de Chalais (1626), du duc de Montmorency (1632) et de Cinq-Mars (1642). Richelieu prend des mesures sévères contre les duels, ordonne que soient démantelés les châteaux forts et fait en sorte d'attacher davantage la noblesse au service de ses armées.

 

Le poids croissant des impôts se traduit par des révoltes paysannes : révolte des croquants (1636-1637), révolte des va-nu-pieds (1639-1640). Mais, sans cohésion, ces révoltes ont toutes été impitoyablement écrasées.

 

Pau de temps avant de mourir (le 14 mai 1643), Louis Xlii crée, en prévision de la régence de son fils, le futur Louis XIV, un conseil de régence composé d'Anne d'Autriche et de Mazarin (qui a remplacé Richelieu mort en 1642). Son règne est caractérisé par le souci de la grandeur de l'État au détriment du peuple, par la puissance extérieure s'opposant au désordre intérieur. Il reste que sa politique, associée à celle de Richelieu, a été décisive dans la mesure où elle a fait de la France la première puissance en Europe et renforcé l'unité du royaume. Mais l'absolutisme monarchique, couplé à l'écrasement fiscal, nourrissent les mécontentements qui explosent pendant la minorité de Louis XIV avec la Fronde.

richelieu

« Louis Xlii et Richelieu Paris.

Le cardinal donne toute la mesure de son habileté en parvenant à réconcilier Louis Xlii et sa mère.

Il entre au Conseil du roi en 1624 et en devient le chef et le principal ministre.

Désormais, l'histoire du royaume et celle du roi se mêlent à celle du grand ministre.

La journée des Dupes La collaboration entre les deux hommes établit une autre forme de gouvernement, le ministériat: Richelieu (« souverain-confident ») suggère au roi les décisions qui s'imposent, mais Louis Xlii se réserve le pouvoir de décision.

Ils s'efforcent, durant huit ans, de restaurer l'autorité royale et aussi de rétablir en Europe la puissance de la monarchie française.

Dans l'esprit du cardinal, restaurer l'autorité royale c'est assurer l'union de la France autour de l'absolutisme monarchique.

Ce qui ne peut qu'effrayer les protestants qui reprennent la lutte avec le soutien de l'Angleterre.

Mais les troupes commandées par Buckingham échouent devant La Rochelle (1628) tandis que les huguenots sont écrasés dans le Languedoc (1629).

Les protestants sont privés de leurs privilèges militaires et poli­ tiques par l'édit d'Alès (28 juin 1629).

Mais cet édit, qui maintient les dispositions religieuses tolé­ rantes de l'édit de Nantes, indigne le parti dévot, favorable à une alliance avec l'Espagne.

Le cardi­ nal trouve alors le soutien entier du roi lors de la journée des Dupes: le 10 novembre 1630, les dévots, groupés autour de Marie de Médicis et de Michel de Marillac, pensent avoir obtenu le renvoi de Richelieu, mais le roi renouvelle sa confiance à son ministre.

Le parti dévot est anéanti, Marillac exilé, et Marie de Médicis s'enfuit aux Pays-Bas.

Louis Xlii choisit alors la politique préconisée par Richelieu: empêcher la maison d'Autriche d'éta­ blir sa domination en Europe.

.....

�ans le �omaine econom1que, Richelieu a développé les manufactures royales et favorisé le grand commerce maritime et la colonisation.

Il a créé en effet de nombreuses compagnies de négoce.

Son action a été particulièrement sensible dans le domaine administratif, en augmentant l'efficacité des divers conseils.

Il s'est également intéressé aux affaires culturelles comme l'atteste la création de l'Académie française (1635).

L'objectif est d'écarter la menace d'encerclement que les possessions espagnoles font peser sur le royaume.

Louis Xlii s'empare de Pignerol (1630), faisant échec à l'Espagne en Italie du Nord.

Dans un premier temps, il soutient les principaux adver­ saires des princes protestants allemands, de l'empe­ reur Ferdinand II et de Philippe IV d'Espagne.

La France dans la guerre de Trente Ans Le 19 mai 1635, Louis XIII déclare ouvertement la guerre à l' Espagne.

Désormais, la France est impli­ quée dans la guerre de Trente Ans.

Depuis 1618, l'Em pereur -soutenu par l'Espag ne- et les princes allemands s'affrontent dans cette guerre.

Après avoir essuyé quelques revers retentissants (désastre de Fontarabie, en 1638), la France rem­ porte, grâce à Condé, d'importantes victoires, d'abord à Rocroi (1643) puis à Lens (1648).

La guerre que Louis Xlii et Richelieu ont enta­ mée en 1630, malgré l'hostilité de l'opinion catho­ lique, aboutit au traité de Westphalie (1648) qui anéantit les ambitions des Habsbourg et consacre la prépondérance française en Europe.

Mais l'effort de guerre s'est traduit par une aggra­ vation des impôts et un renforcement de l'absolu­ tisme monarchique.

Le gouvernement augmente la taille et la gabelle et crée des taxes nouvelles.

Richelieu assure l'autorité royale dans tout le royaume en renforçant les institutions existantes et en plaçant des hommes de confiance aux postes clés.

Les gouverneurs sont soumis à l'étroite sur­ veillance des lieutenants généraux, qui vont même jusqu'à les remplacer .

Des commissaires et des intendants sont chargés de maintenir l'ordre et de contrôler les corps provinciaux dotés de privilèges.

Les officiers de finances (trésoriers élus) sont dépossédés de leurs fonctions au profit des inten- dants (1642).

Par ailleurs, afin de s'assurer le sou­ tien de l'opinion publique et de défendre leur poli­ tique, Louis Xlii et Richelieu ont recours à une forme de "propagande» : ils entretiennent en effet des pamphlétaires et utilisent la Gazette de Théophraste Renaudot.

Enfin, la création de l'Académie française (1635) est un symbole de la volonté de puissance monarchique.

L'ère des complots Le renforcement de l'absolutisme monarchique, dans un pays dont l'économie est chancelante, suscite de multiples résistances.

Les complots sont d'autant plus redoutables que la famille royale y est bien souvent impliquée, notamment Gaston d'Orléans, héritier du trône jusqu'en 1638.

La réaction du roi et de son ministre est impi­ toyable: exécution du comte de Chalais (1626), du duc de Montmorency (1632) et de Cinq-Mars (1642).

Richelieu prend des mesures sévères contre les duels, ordonne que soient démantelés les châteaux forts et fait en sorte d'attacher davan­ tage la noblesse au service de ses armées.

Le poids croissant des impôts se traduit par des révoltes paysannes : révolte des croquants (1636-1637), révolte des va-nu-pieds (1639-1640).

Mais, sans cohésion, ces révoltes ont toutes été impitoyablement écrasées.

Peu de temps avant de mourir (le 14 mai 1643), Louis Xlii crée, en prévision de la régence de son fils, le futur Louis XIV, un conseil de régence com­ posé d'Anne d'Autriche et de Mazarin (qui a rem­ placé Richelieu mort en 1642).

Son règne est caractérisé par le souci de la grandeur de l'État au détriment du peuple, par la puissance extérieure s'opposant au désordre intérieur.

Il reste _ que sa politique, associée à celle de Richelieu, a été déci­ sive dans la mesure où elle a fait de la France la première puissance en Europe et renforcé l'unité du royaume.

Mais l'absolutisme monarchique, couplé à l'écrasement fiscal, nourrissent les mécontentements qui explosent pendant la mino­ rité de Louis XIV avec la Fronde.

1585 Naissance de Richelieu.

1601 Naissance de Louis XIII.

1610 Début de la régence de Marie de Médicis.

1614 Réunion des états généraux.

1617 Assass inat de Concini.

1624 Richelieu entre au Conseil du roi.. »

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