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Louis XIII 21 mai 1631 LE ROI, LES ARTS ET LES SCIENCES Richelieu : une ville à la gloire du cardinal

Publié le 19/09/2018

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LES PRIVILEGES DE LA VILLE NEUVE

 

Pour qu’une ville dont la construction est décidée « d'en haut » soit viable, il faut que le roi se penche sur son berceau et la dote de privilèges. Louis XIII ordonne d’abord, par lettres patentes, que Richelieu soit close et fortifiée, afin d’être un lieu sûr. Puis il accorde à ses habitants les « mêmes privilèges, franchises et immunités que celles de notre ville de Niort », favorise l’essor de l’activité économique en autorisant la tenue d’un marché hebdomadaire et de quatre foires annuelles. Mais il faut encore inciter gens du peuple, bourgeois, artisans et commerçants à s’établir dans la « ville neuve ». Et c’est à cette fin que le roi exempte la population de Richelieu de « toutes tailles, subsides et impositions », jusqu'à ce qu’il y ait « cent maisons au dit bourg ». Quant aux chemins, aux rues et aux murs d’enceinte, le paiement de leur établissement, édification et entretien doit pendant trois ans être acquitté sur les fonds royaux des Ponts et Chaussées.

Le 21 mai 1631,

 

Louis XIII signe les lettres patentes autorisant le cardinal de Richelieu à faire bâtir une « ville neuve » près du château de ses ancêtres. Baptisée Richelieu, la nouvelle cité va voir s’élever peu à peu des constructions harmonieuses et disposées selon un plan régulier. Aux confins de la Touraine et du Poitou, elle sortira de terre pour contribuer à la gloire du puissant ministre du roi.

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« LES PRIVILÈGES DE LA VILLE NEUVE Pour qu'une ville dont la construction est décidée « d'en haut » soit viable, il faut que le roi se penche sur son berceau et la dote de privilèges.

Louis XIII ordonne d'abord, par lettres patentes, que Richelieu soit close et fortifiée, afin d'être un lieu sûr.

Puis il accorde à ses habitants les « mêmes privilèges, franchises et immunités que celles de notre ville de Niort», favorise l'essor de l'activité économique en autorisant la tenue d 'un marché hebdomadaire et de quatre foires annuelles .

Mais il faut encore inciter gens du peuple , bourgeois, artisans et commerçants à s'établir dans la « ville neuve ».

Et c ' est à cette fin que le roi exempte la population de Richelieu de « toutes tailles, subsides et impositions », jusqu'à ce qu 'il y ait « cent maisons au dit bourg ».

Quant aux chemins, aux rues et aux murs d'enceinte, le paiement de leur établissement, édification et entretien doit pendant trois ans être acquitté sur les fonds royaux des Ponts et Chaussées .

dant une minutieuse attention aux moindres détails.

Il charge l 'architecte Jacques Lemercier de concevoir les plans du châ­ teau, ainsi que ceux des bâti · ments, de l'église et des mai­ sons particulières de la ville .

Retenu à Paris, Lemercier dé ­ lègue le suivi des travaux du château à ses frères , Pierre et Nicolas, et ceux de la ville à l'entrepreneur de maçonner ie Jacques Barlet, tous trois sou­ mis à l'autorité de Sourdis .

Mais il ne se désintéresse pas du projet pour autant .

Il pré­ voit de conserver le corps prin· cipal du château construit vers 1580 par le père de Richelieu, quadruple les dimensions de la cour, l'encadre d'une double avant-cour, ainsi que d'un vaste parc avec canal , grottes et par ­ terres , double l'ancien corps de logis, rehausse d'un dôme un des pavillons d'angle .

Les travaux avancent à grand train : « Nous sortirons de votre châ· teau cette année, ou il y aura bien des malheurs », écrit Sour ­ dis à son commanditaire en juillet 1633.

Régularité et symétrie Le cardinal a hâte que sa cité se peuple, s'active , vive .

Mais faire construire un logis dans la ville neuve de Richelieu con­ formément à un cahier des charges draconien et extrême­ ment précis coûte fort cher.

Les bourgeois et les notables ne peuvent se permettre une telle dépense .

Le ministre de Louis XIII se voit donc dans l'obligation de céder des ter­ rains à des officiers de haut rang et à de riches privilégiés de la Cour, qui n'auront à leur charge que la construction .

Le 11 février 1633, il signe les contrats de donation de vingt parcelles sises sur la Grand- ~E DITI ONS 11:o1111 ATLAS Rue ; en échange , les « bénéfi ­ ciaires » s'engagent à faire édi­ fier à leurs frais des maisons conformes aux plans prévus .

Cet «arrangement » conclu , quatre entrepreneurs et deux mille manœuvres se mettent à la tâche .

Presque deux ans plus tard, le chantier a nette ­ ment progressé : une grande partie de la ceinture de clôture est élevée, la première place est achevée, avec « deux rangs de maisons à boutiques » se dressant de part et d 'autre de la rue centrale, ses pavillons, sa halle, son église.

La ville neuve de Richelieu se distin· gue par la symétrie et la régu­ larité de son plan, l' harmonie de ses bâtiments et de ses monuments .

Elle est si harmo ­ nieuse et si « idéale » qu'elle fait aujourd'hui figure de ville­ musée ...

Quant au cardinal, qui mourra en décembre 1642 et sera auparavant retenu à Paris par les affaires du royaume, il ne verra pas l'achèvement de son grand œuvre et de la cité dédiée à sa gloire.. »

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