L’oraison funèbre prononcée par Périclès pour les premiers morts de la Guerre du Péloponnèse.

« Une défense de la démocratie et de l'hégémonie athénienne.

L’oraison funèbre prononcée par Périclès pour les premiers morts de la Guerre du Péloponnèse. “Sous le nom de démocratie c'était le premier citoyen qui gouvernait”, avec ces mots Thucydide résume la perte de valeur de la démocratie athénienne, avec la concentration du pouvoir dans les mains d’une seule personne.

Le premier citoyen en question est ici Pericles, protagoniste de ce texte, stratège d'Athènes, homme que l'on rappelle comme le premier acteur du Vè siècle.

L’extrait provient du majeur ouvrage de Thucydide: La guerre du Péloponnèse.

Dans le texte l’historien, né vers 460 av.

J C dans la déme d’Halimonte (Attique), rapporte le contenu du discours de Périclès lors des funérailles organisées en honneur des premiers morts de la guerre, qui avait commencé en 431.Ce conflit oppose la ligue de Délos à la ligue du péloponnèse et est déclenché selon thucydide par plusieurs facteurs, la cause lointaine est à rechercher dans l'impérialisme athénien qui se cache derrière la ligue de Délos.

Le discours est introduit par un paragraphe sur le déroulement des funérailles, ensuite Thucydide transcrit “en somme” les paroles de Périclès.

Dès le début l'écrivain montre ainsi sa démarche: il se limite à raconter les faits dans leur véridicité de contenus mais tout de même sans la prétention de transcrire mots par mots les phrases prononcées par Pericles.

Son but n’est pas d'écrire une œuvre agréable à lire, il veut que ses écrits soient basés sur l’authenticité et non pas sur la transcendance, dans le but de les transmettre à la postérité.

Sa volonté est encore évidente à la fin du texte.

Pericles s’exprime ainsi: “nous n’avons ni besoin d’un Homère pour nous glorifier, ni de personne dont les accents charmeront sur le moment, mais dont les interprétations auront à pâtir de la vérité des faits”.

Si on se concentre sur le contenu du discours on s'aperçoit que Périclès, qui se prononce en public et aux grandes capacités oratoires, détourne le sujet de la mémoire des victimes vers un éloge de la ville d'Athènes et en particulier de sa politique.

On verra donc comment ce discours, à côté de célébrer Athènes d’un point de vue militaire, devient pour Périclès moyen de propagande de sa politique demochratique et impérialiste.

Dans un premier temps on verra que Athènes est peinte comme une cité guerrière, ensuite que périclès engage sa parole dans la défense de la démocratie, et enfin qu'Athènes devient ainsi un modèle pour la Grèce en net contraste avec Sparte. I) Athènes: une cité guerrière a) Les funérailles comme occasion pour montrer la gloire militaire athénienne - Le culte des héros de guerre → cérémonie importante, le discours est en effet fait par Périclès qui “n’est pas sans distinction intellectuelle et jouit d’une estime éminente"l.11-12: il est élu à la stratégie pour 14 fois , c’est un grand orateur qui sait parler aux masses.. »