L'ONU ?

« Enfin, l'ONU contribue, avec d'autres organismes internationaux, au respect des droits de l'homme dans le monde.

En 1948, l'Assemblée générale des États membres adopte la Déclaration universelle des droits de l'homme. L'ONU a joué aussi un rôle moteur dans la décolonisation. Elle intervient également dans le domaine culturel : l'Unesco aide les pays à préserver le patrimoine de l'humanité.Ainsi le temple égyptien d'Abou Simbel a été remonté au-dessus de son site initial pour échapper à la montée deseaux du Nil à la suite de la construction du barrage d'Assouan. Conclusion De 1945 à 1989, la bipolarisation du monde et l'utilisation du droit de veto ont souvent paralysé l'action du Conseilde sécurité, et l'ONU n'a pas réussi à éviter de nombreux conflits dans le monde.

Par contre, elle a favorisé ladécolonisation et a accueilli les nouveaux États indépendants.

L'éclatement du bloc soviétique à partir de 1989 aparu libérer ses initiatives : elle est un peu redevenue le «gendarme du monde».

Le renouveau des manifestationsnationalistes et des divisions intérieures dans les États multiplie ses occasions d'agir, mais rend aussi plus délicat lerespect du principe de non-ingérence. L'ONU, depuis 1945, tente de réussir là où la SDN, de 1919 à 1939, avait échoué : le maintien de la paix.Elle s'attaque par ailleurs à d'autres tâches, et a créé pour cela une centaine d'organismes, qui constituentle « système de l'ONU ». I.

— Les structures • L'Assemblée générale : elle regroupe environ 160 pays, de la Chine, avec son milliard d'habitants, à Saint- Kitts-et-Nevis, archipel caraïbe qui en compte 40 000.

Seules la Suisse et les deux Corées restent à l'écart.

Elleprocède par « recommandations » à la majorité des 2/3.

Elle est compétente en tout. • Le Conseil de sécurité : il est compétent pour la paix et la sécurité, mais est souvent bloqué par le veto de l'un de ses cinq membres permanents (depuis 1945 : États-Unis, URSS, Chine, Angleterre, France).

Il compte dix autres membres, tournants, désignés par l'Assemblée générale pour deux ans. • Le Secrétaire général : il est le chef de l'administration de l'ONU (6 000 personnes, à New York).

Il est élu pour cinq ans par l'Assemblée générale, sur recommandation du Conseil de sécurité, et rééligible.

C'est, depuis 1981, le Péruvien Javier Perez de Cuellar, réélu en 1986. II.

— 1945-1985 : changement de majorité • En 1945, l'ONU a 51 membres, dont la majorité est proche des États-Unis (22 pays d'Amérique, 15 d'Europe). • La décolonisation a tout changé : sur 160 membres actuels, une centaine sont des pays du Tiers-Monde. Avec les pays communistes, ils disposent d'une très large majorité.

Les États-Unis, principaux bailleurs de fonds etprincipale cible des discours anti-impérialistes souvent entendus à New York, sont exaspérés.

Ils ont quitté l'Unescoen 1984, suivis par le Royaume-Uni.

Ils reprochent à l'ONU, proaméricaine vers 1950, d'être aujourd'hui politiséecontre l'Occident. III.

— Maintenir la paix : une tâche impossible ? • Un lieu de rencontre : malgré ses défauts (verbalisme, lourdeur de la bureaucratie), l'ONU est un utile lieu de rencontre entre Grands, entre Nord et Sud. • La paix impossible : l'ONU n'est pas un gouvernement mondial.

En cas de tension ou de guerre, elle ne peut que proposer ses bons offices, et s'interposer si les belligérants sont d'accord : les Casques bleus sont allés dans le Sinaï, à Chypre, au Congo belge, ils sont au Liban.

Ils ont reçu en 1988, le prix Nobel de la paix, ce qui manifeste leprestige retrouvé par l'ONU grâce à quelques médiations réussies (Iran-Irak, Sahara occidental). IV.

— Une œuvre économique et sociale discutée mais réelle • L'action économique est difficile : Nord et Sud s'affrontent dans les CNUCED ; et la conférence du GATT a bien du mal à maintenir le libre-échange.

FMI et BIRD sont critiqués par le Tiers-Monde pour suivre trop les avis des paysriches.. »