Long Island Express Nouvelle-Angleterre, 1938 (histoire)

« A droite : Corps de vétérans de la Première Guerre mondiale tués par un cyclone, alors qu'ils tenaient une réunion en septem­ bre 1935 en Floride.

Les corps furent transportés au camp de Matecumbe Key sur des plan­ ches traînées par des voitures .

Ci-dessous : Un couple assis à Rhode Island devant les débris de leur maison après sa destruc­ tion en septembre 1938 par un cyclone .

jusqu'alors.

Sept millions de personnes furent isolées du monde extérieur.

Après un vol de reconnaissance, le journaliste Rudy Arnold décrivit l'aspect des dévasta­ tions comme suit: 'Les arbres provenant de plusieurs hec­ tares de régions boisées couvraient le sol comme des allu­ mettes répandues en désordre.

Des autos étaient couchées sur le flanc, à moitié enterrées dans la boue.

Des maisons étaient écrasées, comme si d'énormes rouleaux compres­ seurs les avaient aplaties.

En un endroit, quinze maisons étaient entassées, comme si un géant malfaisant les y avaient jetées.' Deux cent soixante-quinze millions d'arbres environ furent détruits ou endommagés .

Les câbles électriques et les lignes téléphoniques de toute la région étaient section­ nés.

Les racines des arbres abattus avaient détruit les con­ duites de gaz et d'eau.

Les ormes de la rue principale de East Hampton à Long Island, qui avaient été plantés en remplacement des arbres abattus par le typhon de 1815, subirent le même sort.

A Dublin, dans l'Etat de New Hampshire, la tour de l'église fut arrachée et alla se plan­ ter dans le toit de l'église.

L'émail des voitures était com­ me raboté, de même que la peinture des boiseries des maisons.

Dans une région d'environ 16 000 km 2 , il tom­ ba plus de 275 mm de pluie.

Des torrents d'eau dévalè­ rent des collines.

La mer pénétra dans le pays à la suite d'un raz de marée.

Un homme qui venait de payer mille dollars pour l'achat d'un terrain en bord de mer, devait découvrir que sa récente acquisition avait été engloutie par la mer.

Six cents personnes perdirent la vie.

Les dé­ gâts s'élevèrent à 350 millions de dollars.

C'est le mon­ tant le plus élevé qu'un cyclone ait occasionné au cours de l'histoire.

Après 1938, l'Etatde la Nouvelle-Angleterre fut à nouveau ravagé par une série de cyclones.

Mais, fort probablement, c'est le 'Long Island Express' qui demeurera le plus mé­ morable et le plus impressionnant des cyclones.

Cette ca­ tastrophe naturelle a clairement démontré qu'aucun en­ droit de la côte atlantique n'est à l'abri de la puissance destructrice des typhons, qui exercent régulièrement leur pouvoir dévastateur sur cette partie du monde.

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