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Loi du Retour

Publié le 14/02/2012

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La loi du Retour, qui sera l'un des articles de la future constitution israélienne, est l'acte de naissance véritable de l'État et le principe fondamental du sionisme en général. Elle ne supprime pas le processus normal de naturalisation qui existe dans tous les États dé droit. Mais elle stipule que chaque Juif a le droit de retourner en Israël en tant que Oleh (Immigrant au pays pour s'y établir) et d'en recevoir d'office la citoyenneté. "Ce droit a précédé l'État d'Israël et c'est lui qui bâtira cet État" déclarait David Ben Gourion en présentant la loi à la Knesset qui l'adopta le 5 juillet 1950, jour anniversaire de la mort de Théodore Herzl, fondateur du mouvement sioniste.

« conséquence que la loi ne s'applique pas aux personnes qui, bien que nées juives, se sont ultérieurement conver­ ties au christianisme (affaire de Daniel Ruffeisen contre le ministère de l'Intérieur, qui lui accorda cependant tout de suite la citoyenneté israélienne par naturalisa­ tion).

4 Sous la pression des milieu.x religieux indispensables à la coalition gouvernementale, et après l'affaire Shalit (statut civil d'enfants nés d'un père juif et d'une mère non juive), le gouvernement présente à la Knesset, qui les entérine en 1970, des amendements prévoyant que, pour le registre d'état civil et la loi du Retour,· esi Juif toute personne née d'une mère juive ou convertie au judaïsme.

Les amendements laissaient entendre également, pour rassurer les milieux laïcs, que le partenaire non-juif d'un Oleh, et leurs enfants, peuvent aussi bénéficier des privi­ lèges accordés par la loi du Retour, et notamment la citoyenneté israélienne automatique.

5 Mais la loi prévoit des exceptions : en 1954, un amendement fut adopté par la Knesset, autorisant le ministre de l'Intérieur à refuser le visa d'Oieh à toute personne « mettant en danger la sécurité de l'État ou du peuple juif ..

, ainsi qu'à toute personne « au passé criminel susceptible de porter atteinte à la moralité publique ».

Tel fut le cas, entre autres, de Meyer Lansky, trésorier de la Maffia aux États-Unis, qui avait voulu se ré,fugier en Israël pour se soustraire à la justice et fut expulsé en 1972, ainsi que de Claude Lipsky qui, se voyant refuser le statut d'Oieh parce que recherché pour escroquerie en France, préféra y retourner pour compa­ raître devant la justice et éviter l'expulsion officielle .. »

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