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L'OEUVRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DU RÉGIME FASCISTE ITALIEN (1925-1940) - Histoire

Publié le 17/01/2022

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  • La période à étudier ne recouvre pas la totalité de la durée du fascisme. Mussolini s'empare du pouvoir à la fin d'octobre 1922. C'est en 1925 que s'installe la dictature fasciste. 11 est utile de rappeler les grands traits de la politique suivie entre les deux dates, mais il faut le faire assez brièvement.

Le libellé suggère un plan en deux parties : l'oeuvre économique et l'oeuvre sociale. On peut également suivre un ordre chronologique, qui traduise l'évolution de la politique de Mussolini : à partir de 1925, il renonce peu à peu à la doctrine libérale, pour en venir au dirigisme ; la crise économique mondiale l'amène, après 1930, à ren-forcer le contrôle étatique, à établir l'autarcie, en vue de la guerre qu'il juge inévitable.

 

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« 1.

Les corporations.

— Leur mise en place ne correspond pas seulement à la volonté exprimée d'établir de nouveaux rapports capital-travail.

Elle offre surtout la pos-sibilité à l'Etat fasciste d'intervenir dans la vieéconomique, au nom des intérêts de la collectivité (principes exprimés dans la Charte du travail, publiée en 1927).

Elle se déroule en deux étapes principales : La loi Rocco du 3 avril 1926 élimine en fait les syndicats libres au profit exclusif des syndicats fascistes,seuls habilités à discuter avec les dirigeants patronaux.

Le droit de grève et le lock-out sont interdits.Cette loi favorise les patrons en les débarrassant des pressions ouvrières ; cela leur fera accepter plusfacilement les mesures dirigistes auxquelles ils sont hostiles par principe. En juillet de la même année la loi est complétée.

Treize confédérations sont autorisées — six patronales, sixouvrières, une pour les professions libérales — qui constituent les corporations dont les chefs sont désignés par l'État.

Un ministère des corporations coiffe l'ensemble. En 1930, la création du Conseil national des corporations établit définitivement le dirigisme d'État.

Lescorporations y sont représentées, mais aussi et surtout les membres du Parti fasciste.

Le Duce a la hautemain sur ce Conseil : c'est lui qui oriente la production en fonction de ses choix. 2.

Les grandes batailles économiques.

— Elles illustrent cette intervention de l'État dans l'économie. La « bataille du blé » est sans doute la plus célèbre, en raison de la propagande massive à son sujet.

Elleest une des conséquences de la politique monétaire choisie par Mussolini, qui a consisté à stabiliser la lireà un haut niveau pour des raisons de prestige.

Cela supposait une déflation sévère, une limitation de laconsommation et des importations, de produits alimentaires notamment.

Il fallait donc développer laproduction intérieure de blé. Cette production est passée de 50 millions de quintaux en 1925 à 70 en 1931, ce qui correspond aux besoins.Les résultats ont été obtenus par l'augmentation de la productivité et la mise en culture de nouvelles terres :la loi concernant les bonifications date de 1928.

L'assèchement des Marais Pontins, achevé en 1935-1936, estl'exemple le plus connu.

Le Duce paye de sa personne, en participant aux travaux des champs.

Ces succèssont chèrement payés, le blé ainsi obtenu est coûteux ; il faut donc élever les tarifs douaniers sur les grainsimportés qui sont sévèrement contingentés.

C'est la marche vers l'autarcie. De grands travaux sont également entrepris, à la fois pour donner du travail aux chômeurs et pour des raisons de prestige.

On construit les premièresautostrades d'Europe autour de Milan, alors que le nombre de voitures en circulation est encore modeste.

ARome, de larges avenues sont percées après la destruction de vieux quartiers ; on restaure et l'on dégage lesmonuments de l'Antiquité. L'intervention dans le domaine industriel est plus modeste : on se contente de mettre en chantier descentrales hydrauliques et d'électrifier les grandes voies ferrées. C.

La politique démographique et sociale. Les batailles économiques s'expliquent aussi par la nécessité de nourrir et d'occuper une population quel'on souhaite nombreuse.

En 1927, Mussolini exprime en effet l'idée que la diminution de la natalité est unmal, qu'il faut que la population continue d'augmenter à un rythme rapide, pour atteindre 60 millionsd'habitants vers 1950.

Des mesures sont donc prises pour encourager les mariages (impôt sur lescélibataires) et aider les familles (allégements fiscaux).

En 1930, l'émigration est strictement limitée. L'accroissement de la population risquait d'aggraver les conditions de vie dans bien des régions.

Aussi cettepolitique nataliste s'accompagne-t-elle d'une législation sociale concernant les assurances en cas de maladie,les pensions, etc.

On crée des dispensaires, des centres d'éducation physique, mais aussi des groupesartistiques, musicaux : l'État fasciste organise les loisirs des individus.

L'ensemble de ces activités constitue leDopolavoro. Ces réalisations ne font pas oublier une situation qui reste difficile à la veille de la crise de 1929 : chômagepersistant, consommation intérieure limitée et déficit du com-merce extérieur. - VERS L'AUTARCIE (1930-1940). La crise économique mondiale amène Mussolini à engager son pays dans l'autarcie dont il a défini les principes dès1930. A.

Les effets de la crise économique mondiale. L'industrie italienne est rapidement touchée par la chute des exportations, d'autant que la lire surévaluée rend lesprix de ses produits peu compétitifs.

Il s'ensuit une baisse de la production, une remontée sensible du chômage ; lenombre des chômeurs dépasse bientôt largement le million.

Beaucoup d'entreprises et de banques sont acculées à lafaillite.. »

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