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L'intégration européenne depuis 1989, entre enjeux et limites

Publié le 03/06/2013

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Cours révisé par Delphine Diaz Sommaire Chapitre 3 - L'intégration européenne depuis 1989, entre enjeux et limites 2 1.1 La fin de la Guerre froide en Europe 2 1.1.1 Effondrement des démocraties populaires et fondements d'une politique extérieure européenne 2 1.1.2 Les ruines de l'Empire soviétique 3 1.1.3 Les répliques de la Guerre froide : l'exemple de la Yougoslavie 3 1.2 L'Union européenne, genèse et mise en oeuvre 5 1.2.1 Les élargissements, nécessités et perspectives 5 1.2.2 Les progrès de l'intégration 6 1.3 L'ère de l'Europe difficile ? 6 1.3.1 Monnaie forte, croissance faible 6 1.3.2 Les insuffisances de l'Union politique : le projet constitutionnel 7 1.3.3 Le cas de la politique extérieure 7 Pour aller plus loin... 10 Sujets 10 Références numériques 10 Chapitre 3 - L'intégration européenne depuis 1989, entre enjeux et limites 1.1 La fin de la Guerre froide en Europe 1.1.1 Effondrement des démocraties populaires et fondements d'une politique extérieure européenne S'appuyant sur la perestroïka, lancée par le nouveau secrétaire général du PCUS en 1985 Mikhaïl Gorbatchev pour sauver un système sclérosé, les démocraties populaires d'Europe rejettent le modèle soviétique. En Pologne et en Hongrie ont lieu des élections libres qui marquent le triomphe des opposants. En Allemagne de l'Est, à la suite d'une visite de Mikhaïl Gorbatchev, des manifestations populaires conduisent le chef du Parti, Erich Honecker, à se retirer. Le mur de Berlin, édifié en août 1961, est détruit en novembre 1989 ; des élections libres consacrent la défaite communiste en RDA. Les unes après les autres, les démocraties populaires d'Europe sortent du communisme. L'effondrement de la configuration de la Guerre froide conduit à trois évolutions majeures, qui poussent les États de la CEE à développer une politique extérieure commune : le déclin de la menace soviétique sur le territoire des pays européens qui rend moins nécessaire la protection américaine ; la réunification de l'Allemagne, en 1990, que François Mitterrand et Helmut Kohl souhaitent mener dans un cadre européen plus intégré ; et enfin la forte instabilité dans les Balkans qui menace la sécurité aux marges de l'Europe occidentale. L'évolution de la politique extérieure européenne reflète les profonds changements provoqués par le nouveau paysage géopolitique. Le traité de Maastricht institue une « politique étrangère et de sécurité commune « (PESC) qui constitue le second pilier de l'Union européenne (UE). Celle-ci est fondée sur la coopération intergouvernementale et inclut « l'ensemble des questions relatives à la sécurité de l'Union, y compris la définition progressive d'un politique de défense commune qui pourrait conduire à une défense commune si le conseil en décide ainsi «. Le traité d'Amsterdam, signé en 1997, entré en vigueur en 1999, renforce la PESC par la création de la fonction de Haut représentant pour la PESC, qui permet de donner un visage à cette politique. L'Espagnol Javier Solana est le premier nommé à ce poste. Le traité de Nice (février 2001), pour sa part, tire les conséquences des décisions prises par les conseils européens de Cologne et d'Helsinki en matière de défense, en redéfinissant le rôle du Comité politique et de sécurité (COPS) placé auprès du Conseil de l'Union : le COPS peut être autorisé par le Conseil à prendre lui-même les décisions appropriées dans le cadre du deuxième pilier pour assurer le contrôle politique et la direction stratégique d'une opération de gestion de crise. Il abroge par ailleurs les dispositions relatives à l'Union européenne occidentale (UEO), suite à la décision du Conseil ministériel de l'UEO du 13 novembre 2000 d'intégrer les compétences opérationnelles de gestion de crise de l'organisation dans l'Union européenne. L'Europe depuis 1945 - chapitre 3 - 2/10 - © Excelys Formation 1.1.2 Les ruines de l'Empire soviétique Si Mikhaïl Gorbatchev a tenté de sauver l'URSS face aux velléités d'indépendance des républiques, en acceptant l'éclatement du bloc communiste, il a dans un premier temps refusé d'admettre les déclarations d'indépendance ou de souveraineté qui fleurissent parmi les républiques soviétiques en 1990. Au printemps 1991, il organise un référendum sur l'appartenance à une Union soviétique rénovée, qui préserverait la souveraineté des États membres : une large majorité l'amène à préparer la ratification d'un nouveau traité de l'Union. Mais le putsch conservateur d'août 1991 précipite la fin de l'URSS. Affaibli face à Boris Eltsine, Gorbatchev abandonne la direction du Parti, ciment de l'URSS. Toutes les républiques proclament alors leur indépendance (Biélorussie, Ukraine, Moldavie, Géorgie, Ouzbékistan, Azerbaïdjan et Kirghizistan pour le seul mois d'août 1991). L'ébranlement au niveau des démocraties populaires a déclenché un effondrement du bloc lui-même, depuis la périphérie européenne jusqu'au coeur russe du pouvoir. Sur les ruines de l'Empire, Eltsine et les présidents ukrainien et biélorusse se rencontrent pour créer une Communauté des États indépendants (CEI). Dans les pays sortis brutalement du communisme, le suffrage universel et les élections libres compensent mal l'absence de traditions démocratiques. Si des dirigeants de forces d'opposition au communisme parviennent alors au pouvoir en Hongrie, en Pologne et en Tchécoslovaquie, ailleurs l'absence...

« L’Europe depuis 1945 – chapitre 3 © Excelys Formation - 2/ 10 - Chapitre 3 – L’intégration européenne depuis 1989, entre enjeux et limites 1.1 La fin de la Guerre froide en Europe 1.1.1 Effondrement des démocraties populaires et fondements d’une politique extérieure européenne S’appuyant sur la perestroïka , lancée par le nouveau secrétaire général du PCUS en 1985 Mikhaïl Gorbatchev pour sauver un système sclérosé, les démocraties populaires d’Europe rejettent le modèle soviétique.

En Pologne et en Hongrie ont lieu des élections libres qui marquent le triomphe des opposants.

En Allemagne de l’Est, à la suite d’une visite de Mikhaïl Gorbatchev, des manifestations populaires conduisent le chef du Parti, Erich Honecker, à se retirer.

Le mur de Berlin , édifié en août 1961, est détruit en novembre 1989 ; des élections libres consacrent la défaite communiste en RDA.

Les unes après les autres, les démocraties populaires d’Europe sortent du communisme. L’effondrement de la configuration de la Guerre froide conduit à trois évolutions majeures, qui poussent les États de la CEE à développer une politique extérieure commune : le déclin de la menace soviétique sur le territoire des pays européens qui rend moins nécessaire la protection américaine ; la réunification de l’Allemagne, en 1990, que François Mitterrand et Helmut Kohl souhaitent mener dans un cadre européen plus intégré ; et enfin la forte instabilité dans les Balkans qui menace la sécurité aux marges de l’Europe occidentale. L’évolution de la politique extérieure européenne reflète les profonds changements provoqués par le nouveau paysage géopolitique.

Le traité de Maastricht institue une « politique étrangère et de sécurité commune » (PESC) qui constitue le second pilier de l’Union européenne (UE).

Celle-ci est fondée sur la coopération intergouvernementale et inclut « l’ensemble des questions relatives à la sécurité de l’Union, y compris la définition progressive d’un politique de défense commune qui pourrait conduire à une défense commune si le conseil en décide ainsi ».

Le traité d’Amsterdam , signé en 1997, entré en vigueur en 1999, renforce la PESC par la création de la fonction de Haut représentant pour la PESC, qui permet de donner un visage à cette politique.

L’Espagnol Javier Solana est le premier nommé à ce poste. Le traité de Nice (février 2001), pour sa part, tire les conséquences des décisions prises par les conseils européens de Cologne et d’Helsinki en matière de défense, en redéfinissant le rôle du Comité politique et de sécurité (COPS) placé auprès du Conseil de l’Union : le COPS peut être autorisé par le Conseil à prendre lui-même les décisions appropriées dans le cadre du deuxième pilier pour assurer le contrôle politique et la direction stratégique d'une opération de gestion de crise.

Il abroge par ailleurs les dispositions relatives à l’Union européenne occidentale (UEO), suite à la décision du Conseil ministériel de l’UEO du 13 novembre 2000 d’intégrer les compétences opérationnelles de gestion de crise de l’organisation dans l’Union européenne.. »

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