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L'INDONÉSIE EN 1970 (géographie physique)

Publié le 23/11/2011

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physique

Si les coraux sont la preuve de non-achèvement des chaînes, les volcans, eux, prouvent leur instabilité : Sumatra en compte 70 dont 20 sont encore actifs, Java plus de 130 dont 17 ont été en activité depuis 1 600, Sumba et Flores ne sont qu'assemblage de volcans. La répartition des édifices volcaniques est très nette : ils suivent l'axe montagneux de Sumatra et de Java dont ils constituent les plus hauts sommets; dans l'Est, on les trouve le long de l'arc interne de la mer de Banda. Beaucoup de ces volcans sont récents puisqu'ils s'élèvent sur la pénéplaine quaternaire qui tranche les chaînes. Ce sont de superbes cônes qui dépassent souvent 3 000 m; mais on trouve aussi des ensembles complexes à plusieurs cratères, dont certains véritables caldeiras - atteignent 10 km de diamètre. D'autres, plus anciens, ne sont plus que ruines.

physique

« qui, sous nos yeux, jaillissent des abîmes.

Il n'en est pour preuve que les récifs coralliens, qui, formés comme chacun sait, à la surface des océans se trouvent portés dans c·ertaines îles à des altitudes variées : à Sumbaya, dans l'arc principal de la Sonde, des ceintures coral­ liennes s'étagent en terrasse jusqu'à 7 ou 800 rn; à Timor, on a trouvé des coraux quaternaires à 1 300 rn d'altitude.

Puissance du volcanisme Si les coraux sont la preuve de non-achève­ ment des chaînes, les volcans, eux, prouvent leur instabilité : Sumatra en compte 70 dont 20 sont encore actifs, Java plus de 130 dont 17 ont été en activité depuis 1 600, Sumba et Flores ne sont qu'assemblage de volcans.

La répar­ tition des édifices volcaniques est très nette : ils suivent l'axe montagneux de Sumatra et de Java dont ils constituent les plus hauts som­ mets; dans l'Est, on les trouve le long de l'arc interne de la mer de Banda.

Beaucoup de ces volcans sont récents puisqu'ils s'élèvent sur la pénéplaine quaternaire qui tranche les chaînes.

Ce sont de superbes cônes qui dépassent sou­ vent 3 000 rn; mais on trouve aussi des ensem­ bles complexes à plusieurs cratères, dont cer­ tains véritables caldeiras - atteignent 10 km de diamètre.

D'autres, plus anciens, ne sont plus que ruines.

Les dégâts causés par leurs éruptions ont rendu certains d'entre eux tristement célèbres : telle l'éruption du Keloet à Java qui amena la rupture d'un cratère-lac et l'émission de boues ardentes qui tuèrent 5 500 personnes.

Mais si terrible qu'elle fût, elle ne peut faire ou­ blier celle du Krakatoa : situé dans le détroit de la Sonde, au cœur d'une île heureusement inhabitée.

II comportait 3 sommets volcaniques que l'on croyait éteints lorsque, en mai 1883, 2 des sommets commencèrent à cracher cendres brûlantes et pierres rougies .

Cela dura 3 mois pendant lesquels 22 kilomètres cubes de maté­ riaux furent rejetés : l'île fut comme minée et le volcan explosa le 27 août, explosion formi­ dable entendue dans un rayon de 3 500 kilomè­ tres ...

la moitié de l'île s'effondra dans la mer donnant une falaise grandiose de 813 mètres.

Cela provoqua un effroyable raz de marée qui ravagea les côtes de Java et de Sumatra .

La ville de Telukbetung (Sumatra) fut dévastée et l'on retrouva, à 3 kilomètres dans l'intérieur de la forêt, un vapeur qui était au port.

La mer vibra pendant 3 jours et l'atmosphère du globe entier fut ébranlée; des à-coups baromé­ triques furent enregistrés à 3 reprises à Ber­ lin.

Les cendres brûlantes recouvrirent l'île de Krakatoa d'une couche atteignant par en­ droits 60 mètres : ce fut la destruction de toute vie végétale et animale ...

Cependant, les volcans ne sont pas seulement dispensateurs de ruines et de mort.

Leurs bien­ faits sont peut-être plus grands car, à tout pren­ dre, les éruptions catastrophiques sont heu­ reusement rares; leurs cendres, décomposées, fertilisent les sols et leurs flancs arrêtent les nuages; les pluies, plus abondantes, permettent la culture du riz sur les pentes tandis que les lacs d~ cratères servent de réservoirs pour l'ir­ rigation.

Un service de vulcanologie a été mis en place pour étudier les volcans et prévoir leurs éruptions.

Sumatra Sumatra est une vaste terre de 435 000 km2.

Orientée Nord-Ouest - Sud-Est, elle se trouve à cheval sur l'équateur qui la partage en deux parties presque égales.

C'est l'île verte par excellence : vert lustré de la mangrove, vert sombre des ficus, vert argenté des palmiers, vert glauque de l'eau murmurante auxquels se substitue le vert billard des rizières dans les parties défrichées...

spectacle qui ravit l'étran­ ger nouveau venu.

Par-dessus la variété des paysages, subsiste la distinction fondamentale entre les chaînes montagneuses de l'Ouest et les basses terres de l'Est.

Sur toute la côte occidentale se dresse une vigoureuse arête montagneuse, plus ou moins large, plus ou moins haute selon qu'il s'agit de chaînons usés, ou de reliefs profondément rajeunis par le volcanisme.

L'érosion est forte dans l'île soumise aux pluies équatoriales et le relief s'en ressent .

Cette chaîne est bordée, à l'Ouest, par un mince ruban de plaines litto­ rales dont la largeur n'ex cède pas 20 km .

Dans la pointe Nord de l'île, les hautes terres occupent la moitié de la largeur; peu de vol­ cans, mais des pics dépassant 3 000 rn : 3 030 rn au Bandahara.

Cette région, c'est l'Atjeh carac­ térisée surtout par la zone de collines souvent dé ·boisée s qui descendent jus ·qu'à la mer.

En allant vers l'équateur, la zone élevée s'élargit encore.

L'horizon est barré par les hauts plateaux bataks qui limitent le bassin d'effondrement du lac Toba, résultat d'une gi­ gantesque éruption volcanique.

Ce lac occupe encore 1 100 km2, mais la surface de l'effon­ drement était de 3 000 km2 et correspondait, à l'o rigine, à l'affaissement du toit de la cham­ bre à magma d 'un énorme volcan.

C'est dire que dans cette région, le volcanisme a été par­ ticulièrement intense.

Au sud des plateaux ba­ taks, s'étend une région de hautes terres bor­ dées par des volcans élevés, aux formes classi­ ques (un des plus beaux, le Marapi a 2 892 rn).

Ces hautes terres sont coupées par de profondes vallées dues parfois à des effondrements.

Dans le Sud de l'île, au-delà du mont Kerintji, point culminant de Sumatra (3 807 rn), la zone mon­ tagneuse se rétrécit beaucoup, mais porte plu­ sieurs dizaines de volcans dont le plus élevé, le Dempo, 3 159 rn, est encore actif.

Excepté dans le Nord, cette chaîne domine vers l'Est une vaste plaine alluviale.

Formée par les apports des grandes rivières qui descen­ dent des montagnes et débouchent sur la mer en de vastes deltas tourbeux et marécageux, elle s'élargit au niveau de la rivière Rokan pour atteindre 200 km entre l'Equateur et Palem­ bang.

Cette ville, la plus importante de Suma­ tra, est séparée de la mer par 80 km de plaine. »

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