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L'INDÉPENDANCE DE L'AMÉRIQUE LATINE

Publié le 27/02/2008

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L'émancipation des colonies espagnoles d'Amérique est le premier échec de l'absolutisme et de la Sainte Alliance. ? L'AMÉRIQUE LATINE (vers 1800) O L'Espagne possède la moitié du continent, de la Californie à la Patagonie, ce domaine est divisé en quatre vice-royautés : Nouvelle-Espagne (Mexico), Nouvelle-Grenade (Bogota), Pérou (Lima), la Plata (Buenos Aires). O Le Portugal possède le Brésil (Rio de Janeiro). O L'Amérique latine est faiblement peuplée : les créoles, 4 M., sont des Blancs nés aux colonies, ils possèdent la terre et font le commerce. Les métis, 5 M., jouent le rôle de classe intermédiaire. Les Indiens, 5 M., et les esclaves noirs, 4 M., travaillent dans les mines et sur les grands domaines. O Les créoles supportent de plus en plus mal le pacte colonial qui interdit toute industrie et ne permet de commercer qu'avec la métropole.

« L'ÉPOPÉE DES LIBERTADORES Jusqu 'au début du XIX' siècle , rien ne laisse présa ger la disparition brutale des empires coloniaux espagnol et portu gais.

La mont ée des mécontentements au sein des sociétés coloniales envers la monarch ie absolutiste ne remet pas en cause la fidélit é au roi.

Si l'immense majorit é des colons souhaite davantage de liberté et une plus grande autonomie, elle n'envisage pas de rompre avec la métropole .

Mais en 1808 , le renversement des Bourbons par Napol éon 1" affaiblit les liens avec la métropole.

un métis noble , José Gabriel Condorcanqu i (v.

1749-1781 ), dit Tupa c Amaru, descendant présumé des souverains incas .

Cette insurrection meurtr ière, noyée dans le sang.

marque profondément la minorité créole du Pérou .

L'ISOLEMENT DES COLONIES • Les guerres de la Révolution et de l 'Empire vont précipiter la rupture .

• 1 7 96 Le traité de San Ildefon so lie le destin de la monarchie espagnole à celui de la France révolutionnaire.

Nouvelle alliée de la République, l'Espagne subit le blocus m aritime de la marine anglaise qui la coupe de ses possessi ons coloniale s.

1----------- -1 l'Amérique du Sud acquiert de fait TENSIONS DANS W COLONIES ESPAGNOLES son autonomie et ouvre son commerce aux pays neutre s, en particulie r les États-Unis .

U N POUVOIR CENTRAUst • 1805 Entr ée en guerre contre =.

"'l'A.:._m=ér::=iq .:.::u:...:e:::es"'p"'ag:: n:::o:::le_e_st_d~iv~is~é-e-1 l'Angleterre en 1804 , l'Espagne en quatre vice-royautés, la Nouvelle -perd sa marine à Trafalgar, outil Espagne , la Nouvelle-Grenade , essentiel de sa puissance coloniale .

le Pérou et La Plata , subdivisées • 1 806 en capitaineries générales.

Celle s-ci Francisco sont gouvernées par des hauts de Mirrlnda fonctionnaires espagnols nommés (1750 -1816) , par le roi.

Les vice-rois partagent officier le pouvoir avec les Audiences , espagnol des parlements aux compétences n é à Caraca s judiciaires et administratives .

et acquis • Au XVIII' siècle, l'Espagne renforce aux idées la centralisation coloniale en créant révolu - une cinquantaine d'intendances .

tionnaires , W CRtoW CONTllf W MtnloPOUTAINS • Toutes les hautes charges politiques , administratives et ecclésiastiques sont entre les mains des Espagnols de souche , venus de métropole .

• Les créoles, descendants d 'Espagnols nés en Amérique latine , détiennent la richesse , les m ines, le grand commerce et les immenses plantations , mais sont écartés de tous les postes à responsabil ité, hormis les charges municipales.

• Ils supportent de moins en moins le mépris des métropolitains et le monopole commercial exercé au seul profit de l'Espagne .

Pour une minorité de créoles , les révolutions américaine et française devienn ent des exemples .

Mais la crainte de voir l'immense majorité de la population , Indiens , Noirs et métis, échapper à leur domination garantit le loyalisme envers la couronne.

• De 1780 à 1782, près de 60 000 Indiens du Pérou se révoltent contre l'oppression des Blancs.

Ils sont conduits par tent e en vain de soulever les créoles du Venezuela contre les autorités espa gnoles , avec l'aide des Anglais .

• A Buenos Aires , les créoles repoussent avec succès un débarquement des troupes anglaises commandées par l 'amiral Popham .

• 1807 Une nouvelle tentative angla ise échoue devant la résistance acharnée des Argentins .

• Dan s ces trois derniers cas, les créoles ont montré leur fidélité envers la couronne .

Mais l'incapacité de l'Espagne à aider ses sujets d 'outre-mer, obligés d'assurer seuls leur défen se, devient le puissant ferment d'un nationalisme colonial.

• 1808 l'occupation de Madrid par l'armée française provoque une émeute à Aranjuez et l'effondrement de la monarchie espag nole .

Charles IV (1748 -1819) doit abdiquer en faveur de Napoléon qui confie la couronne d 'Espagne à son frère Joseph.

1818 1819 1821 1822 1823 1828 1830 Indépendance Bolivar président Indépendances Indépendance Indépendance Indépendance Éclatement de la Grande Colomb ie du Chili de la Grande du Mexique du Brésil de l'Amérique de l 'Uruguay Colombie et du Pérou centrale Ferdi nand VIl ( 1784-1833 ), le fils de Charle s IV, est maintenu en captivité en France.

l'entrée de Joseph à Madrid constitue à Aranjuez .

Quand les nouvelles d'Espagne arrivent en Amérique, toutes les provinc es affirment leur loyalisme envers Ferdinand VIl.

Les émissaires de Joseph sont renvoyés ou emprisonnés .

• 1809 En Espagne, la junte , pourchassée par l'armée françai se, doit se réfugier à Cadix sous la protection des Anglais .

Elle est incapable d'exercer son autorité sur les colonies où les minorités patriotes , organisées dans des loges maçonnique s, poussent à la sécession.

• C'est dans les provinces périphériques , Venezuela , Rio de la Plata et Pérou , où ils sont le plus nombreux -le tiers de la population - , que les créoles s'emparent du pouvoir et constit uent des républiques de fait, derrière la bannière toute théori que de Ferdinand VIl.

• 1810 En avril , à l'annon ce des défaites militaires espagnoles , un conseil municipal extraordinaire se réunit à Caracas.

Les notables créoles dépo sent le capitaine général et constituent une « junte conservatrice des droits de Ferdinand VIl » au Venezuela .

Elle appelle tous les autres conseils municipaux à faire de même et les invite à former une confédération américano-espagnole .

• En mai, le conseil municipal de Buenos Aires se proclame junte insurrectionnelle et dépose le vice-roi.

• A la fin de l 'année , dans la Banda Oriental ( l'Uruguay ), José Gervasio Artigas (1764-1850 ), chef des gauchos, se rallie à la junte de Buenos Aires et attaque les forces espagno les de Montevideo .

• 1811 En juillet et en septembre, des juntes locale s s'emparent du pouvoir à Bogota (Nouvelle ­ Grenade ) et Santiago du Chili .

• Dans la vice -royauté du Pérou, les créoles , qui représentent moins de 15 % de la populat ion , restent fidèles à l'Espagne.

Hantés par la révolte de Tupac Amaru , les Blancs redoutent une rupture du fragile équilibre social et demeurent soudés derrière leur vice-roi .

• 1811 Au Venezuela , le mouvement s'éte nd à la plupart des villes, hormis Valencia qui demeure loyaliste .

Sim6n Boliv ar (1783- 1830 ), issu d 'une riche famille créole , nourri en Europe aux idées des Lumière s e t grand admirateur de Napoléon, est chargé de mission en Angleterre par la junte.

Il retrouve Miranda à Londres et le persuade de revenir à Caraca s prendre la direction du mouvement.

Sous la pression des patriotes , la junte réunit un congrès qui proclame l'indépendance des Provinces Unies du Venezuela Quillet ).

C'est le signal d 'une guerre civile qui oppose les deux élites dirigean tes, créoles patriotes et métropolitains loyalistes .

• 1812 Après quelque s victoires, les troupes de Miranda doivent capituler.

Un tremblement de terre , interprété comme un chatiment divin , contribue à affaiblir davantage le camp des patriotes .

La plupart des chefs insurgés sont emprisonnés, dont Miranda , qui aurait été livré aux royaliste s par Bolivar.

Les autres, derrière Bolivar , s'exi lent à Carthagène, en Nouvelle-Grenade, toujours aux mains des patriotes.

Bolivar y publ ie un manifeste appelant à poursuivre la lutte et dans lequel il défend l'idée d 'un gouvernement fort, capable de faire l'unit é de l'Amérique latine .

• 1813 A la tête d'une armée, Bolivar reprend l'offensive et s'empare de Caracas , où la ville lui décerne le titre de « libertador ».

Les principales villes du Venezuela sont reprises, mais les campagnes restent fidèles au roi.

• Une guerre particulièrement féroce oppose les patriotes aux loyalistes auxquels se rallient les 1/aneros , éleveurs nomades indiens et métis des grandes plaines de l'intérieur .

Organisés en bandes et dirigés par José Tomas Boves (1783 -1814 ), ils sèment la terreur dans les grandes plantations créoles du littoral.

Bolivar répond en décr étant la « guerre à mort » contre les Espagnols et leurs alliés .

LA VICTOIRE DES LOYALISTES • 1814 Bolivar quitte Caracas et se replie en Nouve lle-Grenade .

• Les loyaliste s, qui reçoivent un renfort de 10 000 soldats venus d'Espagne , passent à la contre­ offensive à partir du Pérou.

Les armée s se replier à Mendoza en Argentine.

• 1815 La Nouvelle-Grenade est soumise et Bolivar doit se réfugier en Jamaïque , dans les Antilles anglaises .

• 181 6 La junte de Buenos Aires , après avoir facilement éliminé les loyalistes , proclame l'indépendance de l 'Argentine lors du congrès de Tucuman , tout en maintenant son allégeance au roi Ferdinand VIl.

Le général José de San Martin (1778-1850), officier espagnol qui a combattu Napoléon et est passé dans le camp des patriotes , y joue un rôle déterminant.

Nombre d 'habitants vers 1820 en Amérique hispaniqu e : 17 millions dont Indien s: l,Smillion s Métis : 5,3 million s Blancs : 3,3 million s Noirs : 0 ,8 million Nombre d 'habitants vers 1820 au Brésil: 3,9 millions dont Indiens : 0,1 million Métis : 0 ,9million Blancs : 0,9millian Noirs : 2 million s Le Venezu ela 1811 Panama 1903. »

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