Libération de Paris (seconde guerre mondiale).
Publié le 03/10/2012
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Libération de Paris Il
Paris libéré
A l'aube du 19 août 1944, la police parisienne avait repris possession de la Préfecture alors que de l'autre côté de la rue la Résistance occupait le palais de
justice.
Tout Allemand assez imprudent pour s'aventurer dans le quartier était reçu par une volée de balles et de grena
des.
La nuit venue, vingt véhicules
allemands détruits et des douzaines de morts jonchaient le pavé.
Le lendemain, de violentes échauffourées se produisaient un peu partout dans Paris.
Les Français et les Allemands se battaient d'une maison à l'autre, d'une rue à l'autre, et de toutes les portes cochères partait le crépitement des fusils et des mitrailleu ses, alors que les rues étaient éventrées
par les explosions.
Après l'érection des
premières barricades le 21 août, les combattants, forts de cette protection, lancaient leurs cocktails Molotov sur tous les ·tanks allemands passant à leur portée,
lesquels, transformés en torches, éjec taient leurs équipages sur la chaussée
dans un enfer d'essence enflammée et de métal incandescent!
Au 24 août, un épais voile de fumée et de
cendres planait sur Paris.
Des tourbillons de fumée s'élevaient des Champs Eiysées, de la région de la poste centrale et des quartiers où la bataille faisait rage.
A ce stade, la Résistance contrôlait les trois quarts de la ville alors que les Allemands
étaient retranchés
dans quelques places fortifiées du centre.
Puis, tard dans la soirée, un bruit insolite se propagea â travers les rues de la capitale meurtrie par la bataille.
C'étaient les cloches des églises qui sonnaient les unes après les autres, alors qu'un petit nombre de véhicules traversaient l'un des
ponts de la Seine et s'arrêtaient à 21 h 22 précises devant l'Hôtel de Ville.
Les résis tants, des larmes de joie et d'émotion coulant le long de leurs joues sales, coururent à la rencontre des nouveaux
venus.
Ceux-ci -poussiéreux, barbus et en sueur - constituaient l'avant-garde de la 2" division blindée francaise commandée par le général Lecleré.
Le lendemain, ce dernier recevait à la gare
Montparnasse la reddition signée par le général von Choltitz, commandant allemand de la place de Paris, pendant que les
couleurs françaises étaient hissées au sommet de la Tour Eiffel et sur l'Arc de
Triomphe.
Après quatre années d'épreu ves, Paris était à nouveau libre..
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