Liban : la reconstruction s'essouffle

Le gel des processus de paix israélo-palestinien et israélo-arabe et la persistance d’accrochages dans le sud du pays, s’ils contrarient l’essor de la reconstruction, ne desservent pas, paradoxalement, les « intérêts » du Liban, qui est engagé dans une course contre la montre dans la région : en effet, que la paix se fasse aujourd’hui au Proche-Orient, et le pays sera le premier de ses protagonistes à être laissé pour compte, car il n’a pas achevé encore la reconstruction de ses infrastructures (eau, électricité, téléphone...).

Au sortir d'une guerre qui dura près de deux décennies, le Liban s'est lancé dans une vaste politique de reconstruction, mais qui semble n 'avoir profité qu 'à quelques-uns, et qui a suscité un mécontentement croissant, en l'absence de progrès économiques et sociaux tangibles.

La réconciliation nationale n 'a pas non plus été suivie d'avancées significatives en matière de droits de l'homme, et les centres de pouvoir, accaparés par les clans, restent sous haute surveillance syrienne.