Liban.
Publié le 15/04/2013
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Le président du Liban — maronite, aux termes du Pacte national — est élu par l’Assemblée nationale ; ses attributions sont désormais très limitées.
En 1995, unamendement constitutionnel a prolongé la durée de son mandat, qui est passé de six à neuf ans.
La réalité du pouvoir exécutif appartient au Premier ministre, sunnite.
En septembre 1992 ont lieu les premières élections législatives organisées depuis 1972.
128 députés sont élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans.Toutefois, ce scrutin est marqué par une forte abstention : près de 70 p.
100 des électeurs inscrits ne votent pas, parmi lesquels une majorité de chrétiens déniant toutelégitimité à un régime placé sous influence syrienne.
Les élections législatives de septembre 1996 se caractérisent par la participation de plus de 50 p.
100 des inscrits et,pour la première fois, l’opposition à la présence syrienne se manifeste autour de huit députés.
En juin 2005, au lendemain du retrait des troupes syriennes du Liban, leParlement élu est dominé par l’opposition anti-syrienne qui détient la majorité absolue avec 72 sièges sur 128.
3.3. 2 Partis politiques
La communautarisation de la vie politique a empêché le développement de partis politiques de type occidental.
La représentation politique s’organise autour de clivagesconfessionnels et autour de leaders clairement identifiés tels que, au lendemain des élections de 2005, le sunnite Saad Hariri, le druze Walid Joumblatt, le chrétien maroniteMichel Aoun et les islamistes chiites du Hezbollah et du mouvement Amal.
3.3. 3 Défense nationale
En 2004, les forces armées libanaises comptaient 72 100 hommes, dont 70 000 dans l’armée de terre, 1 000 dans l’armée de l’air et 1 100 dans la marine.
En 2003, l’État aconsacré 2,8 p.
100 du produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de défense nationale.
3.4 Langues et religions
L’arabe est la langue officielle du Liban.
L’utilisation du français demeure courante, notamment dans la communauté maronite, de même que celle de l’anglais, privilégiéedans les échanges commerciaux.
Les Arméniens ( voir arménien) et les Kurdes ont conservé leurs langues.
Dix-sept communautés confessionnelles ont une existence officielle au Liban, chacune relevant d’un droit privé spécifique appliqué par des tribunaux religieux.
En dépit desdifficultés à établir des statistiques fiables, il est certain que l’islam est devenu la religion du plus grand nombre : on estime que plus de 60 p.
100 des Libanais sontmusulmans ; 35 p.
100 de la population totale est chiite, 23 p.
100 sunnite et 5 p.
100 druze.
Le rattachement de ces derniers au groupe musulman est cependant abusiftant ils se sont éloignés de l’islam depuis presque un millénaire.
Les chrétiens représenteraient près de 30 p.
100 de la population : parmi eux, les maronites sont les plusnombreux, puis viennent les Grecs orthodoxes.
Les Arméniens sont orthodoxes, catholiques ou protestants.
Il existe encore une petite communauté juive.
3.5 Éducation
L’enseignement primaire est gratuit, mais il n’est pas obligatoire au Liban.
Le taux d’alphabétisation (88,3 p.
100 en 2005) est l’un des plus élevés du monde arabe.
En2000–2001, 79 p.
100 des jeunes de 12 à 17 ans étaient scolarisés dans le secondaire, et 44 p.
100 de la classe d’âge concernée poursuivaient leurs études dans letroisième degré.
En 2006, l’État a consacré 2,7 p.
100 du PIB aux dépenses d’éducation.
La tradition universitaire du Liban est ancienne.
Durant la période romaine, Beyrouth était déjà célèbre pour son école de droit.
À la fin du XIXe siècle, les missionnaires chrétiens fondèrent les premières universités modernes : l’université jésuite de Saint-Joseph demeure l’un des établissements les plus prestigieux.
L’université américainede Beyrouth fut fondée à la même époque.
Les autres universités libanaises se trouvent également dans la capitale : l’Université libanaise nationale fut fondée en 1951,l’université arabe, en 1960.
3.6 Société
Le Liban fut et demeure un pays d’immigration et d’émigration.
On estime à 5 millions le nombre de Libanais établis à l’étranger.
L’émigration fut surtout le fait desmaronites qui quittèrent le pays par vagues successives : vers les cités égyptiennes au XIXe siècle, où ils participèrent au mouvement de réflexion qui touchait l’ensemble du monde arabe confronté au défi de la modernité européenne ; vers l’Afrique noire à la fin du XIXe siècle et vers le continent américain.
Depuis 1975, de nombreux Libanais ont fui la guerre, trouvant refuge dans les pays occidentaux ou dans les pays pétroliers du Golfe.
La diaspora libanaise a constamment témoigné d’un dynamismeremarquable : commerçants, hommes d’affaires et intellectuels ont joué un rôle important dans les pays d’accueil.
L’immigration fut, jusqu’en 1975, supérieure à l’émigration.
Quatre vagues peuvent être identifiées : à partir de la Première Guerre mondiale et jusqu’à la fin desannées 1920, les Arméniens vinrent massivement s’installer à Beyrouth, fuyant les persécutions en Turquie.
Les Kurdes s’établirent de manière plus progressive.
Les uns etles autres se sont intégrés dans la société libanaise.
Il en est allé différemment pour les immigrants de la troisième vague, les Palestiniens chassés de leurs terres par la première guerre israélo-arabe qui a suivi la création del’État d’Israël.
Le nombre des immigrés palestiniens a grossi après chaque conflit israélo-arabe.
La présence de ces réfugiés apatrides, vivant en marge de la sociétélibanaise dans des camps miséreux à la périphérie de Beyrouth, et l’arrivée de combattants armés — dirigeants et militants actifs de l’Organisation de libération de laPalestine (OLP) expulsés de Jordanie — en 1970 ont eu leur part dans le déclenchement du conflit libanais.
Une quatrième vague d’immigration concerne les Syriens, qui ont été nombreux, entre 1958 et 1975, à quitter leur pays, dirigé depuis 1971 par Hafez al-Assad.
En 1995, lenombre d’immigrés syriens était estimé à quelque 800 000 personnes.
3.7 Arts et vie culturelle
3.7. 1 Culture
La culture du Liban contemporain plonge ses racines dans une histoire ancienne particulièrement riche et complexe, dont les traces sont aujourd’hui encore visibles sur leterritoire libanais — à Baalbek notamment, réputée pour ses ruines de temples antiques.
Jusqu’en 1920, deux cultures cohabitent : celle de la montagne et celle des villes.La première se structure autour de la famille, du clan et de la terre ; elle est partagée par les maronites et les druzes, qui coexistent sans heurts jusqu’en 1845.
Lesmaronites, dont l’Église se rattache à Rome au XIIe siècle, sont, pour cette raison, plus enclins à s’ouvrir aux influences occidentales.
À partir de 1860, beaucoup s’établissent dans les villes, où s’est épanouie, depuis le VIIe siècle, la culture arabe, et où cohabitent sunnites et Grecs orthodoxes, qui étaient les fonctionnaires de l’Empire ottoman.
Le rapprochement géographique des communautés libanaises favorise le développement d’une culture urbaine cosmopolite et tolérante, enrichie des apports del’immigration, des influences française et américaine.
Les œuvres de deux des plus grands auteurs de la littérature libanaise portent témoignage de ce pluralisme fécond.
Khalil Gibran, qui a étudié la peinture à Paris, a écrit sespoèmes en arabe et en anglais.
Plus proche de nous, Amin Maalouf porte à la connaissance d’un public international l’histoire des communautés du Liban et du Proche-Orient dans une langue française aux résonances orientales.
Citons également l’auteur de l’Émigré de Brisbane, Georges Schehadé, francophone, qui a écrit des poèmes et des pièces de théâtre.
( Voir aussi littérature arabe ; musique arabe ; art de l’islam ; musique islamique)..
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