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L'histoire et la géographie de l'Erythrée

Publié le 22/02/2012

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Les factions rebelles du nord de l'Ethiopie ont réclamé pendant plus de 30 ans l'indépendance de la province d'Erythrée qui tire son nom de la désignation latine de la mer rouge: "Mare Erythraeum". Celle-ci se trouve au nord de l'Ethiopie, le long du littoral baigné par la mer Rouge et sa superficie s'étend sur 121.320 kilomètres carrés. Elle est encadrée par la république de Djibouti, au sud-est; par le Soudan, au nord-ouest et par l'Ethiopie, au sud. Le développement de l'agriculture est entravé par la présence de nuées de sauterelles et par la rareté des précipitations. Les famines sont donc très fréquentes. L'industrie se concentre autour de la capitale, Asmara, et repose presque exclusivement sur les tanneries et les industries textiles ou alimentaires. L'histoire du pays remonte à la fondation du royaume éthiopien, dans le cadre de l'empire aksumite. Ces territoires réussissent à préserver tant bien que mal leur indépendance avant d'être rattachés à l'empire ottoman au cours du XVe siècle.
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« L'ÉRYTHRÉE AU XXeSIÈCLE Colonie italiennedepuis 1890, l'Érythréevoit son destinbasculer à cause desambitions fascistes surl'Éthiopie.

L'invasion(guerre d'Abyssinie)semble réussir en1936, maisl'interventionbritannique change ledestin de la colonieitalienne dès 1941. Au sortir de la SecondeGuerre mondiale,l'indécisioninternationale sur ledevenir de l'Érythrée -partition entre Soudanet Éthiopie ouintégration à l'Éthiopie- fournit un espacepolitique aux jeunesorganisationsnationalistes.

Leplateau chrétien,sensible auxarguments de l'Église orthodoxe et à la propagande éthiopienne, est très majoritairement favorable à un retour sous le drapeau éthiopien.

Les populationsmusulmanes sont pour un mandat international débouchant sur l'indépendance.

En 1950, pour des raisons liées autant à cette divisionqu'à la Guerre froide, l'ONU propose un statut de fédération entre Érythrée et Éthiopie, mis en œuvre à partir de 1952.

Cette fédérationcorrespond en fait à une annexion rampante dont les opposants sont arrêtés ou supprimés.

En 1962, le Parlement érythréen,opportunément entouré de chars éthiopiens, vote le retour de l'Érythrée dans le giron éthiopien. Trente ans de guérilla. Dès 1961, le Front de libération de l'Érythrée (FLE), luttant pour une indépendance totale, bénéficie de l'aide de certains pays arabesinquiets de voir l'Éthiopie chrétienne, alors alliée à Israël, marquer son influence sur la mer Rouge.

Le FLE souffre d'une très fortehostilité entre chrétiens et musulmans, d'une identification de l'Érythrée au monde arabe et d'une direction en exil - au Caire ou àKhartoum.

De ses convulsions naît une organisation rivale qui prend forme entre 1970 et 1973, le Front populaire de libération del'Érythrée (FPLE). La révolution éthiopienne de 1974 a un impact essentiel sur le conflit.

Si les négociations tournent rapidement court, la populationchrétienne bascule presque complètement dans le camp indépendantiste et, en 1977, les deux organisations nationalistes peuventrevendiquer le contrôle de l'essentiel du territoire à l'exception des plus grandes villes.

Mais l'intervention soviétique aux côtés del'Éthiopie change complètement la donne et, au prix d'offensives très coûteuses, Addis-Abéba réussit à chasser le FLE au Soudan, où ilse divise en de multiples factions.

Le FPLE, replié dans le Nord montagneux, disposant du soutien financier d'une diaspora nombreuse,se montre capable de résister année après année. La situation bascule en 1989 après la prise par surprise du quartier général des forces éthiopiennes.

Renforcé par une aideinternationale plus conséquente et par l'alliance avec l'opposition éthiopienne conduite par le Front populaire de libération du Tigré(FPLT), le FPLE sait profiter de la désorganisation de l'armée éthiopienne affaiblie par des purges sanglantes.

En mai 1991, il entre dansAsmara tout en aidant ses alliés à prendre le contrôle d'Addis-Abéba. L'indépendance de fait, reconnue par Addis-Abéba, l'est par la communauté internationale après le référendum tenu en avril 1993.Issayas Afeworki devient officiellement chef de l'État et du gouvernement.

Pourtant, le FPLE rencontre des difficultés à s'adapter à cettenouvelle situation, tant son nationalisme est teinté de chauvinisme et ses méthodes militarisées.

Si la communauté internationalecomprend son hostilité au Soudan islamiste, ses revendications territoriales par rapport au Yémen ou à Djibouti suscitent un réelagacement.

Surtout, la guerre qui éclate en mai 1998 avec l'Éthiopie, officiellement pour un problème de frontière, met le pouvoirérythréen en difficulté, d'autant que les maigres ressources du pays sont investies dans le conflit.

Le fragile accord de cessez-le-feusigné en juin 2000 signifiait-il la fin de la guerre ?. »

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