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L'expédition Marchand à Fachoda

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Une concession fructueuse. Dans les dernières années du XIXe siècle, les conquêtes coloniales se multiplient. L'Angleterre et la France sont rivales en Afrique noire. Depuis 1882, les Anglais occupent une place prépondérante en Egypte. Par la convention de 1890, la France doit se contenter du Sahara. En 1892 arrivent, en Egypte, le résident Cromer et le général Kitchener. Ils préparent la reconquête du Soudan dont un chef de tribu, le «mahdi» (messie), Muhammad Ahmad, s'est rendu maître. En 1896, Kitchener commence sa campagne par la reprise de Dongola, à la quatrième cataracte du Nil. Le plan britannique a pour but la liaison nord-sud, Le Caire-Le Cap. A la même date, les Français, désireux de relier leurs possessions du Congo à celles de Somalie, organisent une expédition en vue de tracer une voie d'ouest en est, de Dakar à Djibouti.

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L'affaire de Fachoda voit se heurter les colonialismes anglais et français.

Le capitaine Marchand atteint Fachoda (actuel Soudan), le 10 juillet 1898, à la tête d'un corps expéditionnaire.

Sa mission est d'établir une liaison Congo-Haut Nil-Djibouti, ce qui permettrait de relier entre elles les possessions françaises.

En outre, Paris entend remettre en cause l'hé­ gémonie anglaise sur l'Egypte.

L'affaire est grave, car l'Angleterre ne peut tolérer que son empire colonial allant du Caire au Cap se retrouve scindé en deux.

Le 25 septembre 1898, le général anglais Kitchener parvient à son tour à Fachoda, à la conquête du Haut Nil.

Le gouverne­ ment anglais somme le gouvernement français d'évacuer Fachoda.

Delcassé, ministre des Affaires étrangères, est partisan de l'épreuve de force.

Mais il doit finalement céder sous la pression conjointe du prési­ dent du Conseil, Rouvier, et du président de la République, Félix Faure.

En effet, la France n'a pas les moyens de ses ambitions.

Elle ne dispose pas de force navale susceptible de s'opposer à la flotte anglaise.

Le 7 novembre, le capitaine Marchand doit évacuer Fachoda.

En compensa­ tion, la France reçoit des territoires au Tchad.

Ainsi se trouve confirmée la mainmise anglaise sur le Nil, mainmise concrétisée par la création du condominium anglo-égyptien sur le Soudan le 19 janvier 1899.A coup sûr l'incident de Fachoda constitue un revers diplomatique sévère pour la France.

En outre, il ravive parmi les nationalistes la haine de la perfide Albion.

Pourtant, paradoxalement, l'affaire, en permettant de délimiter très précisément les frontières respectives des deux empires coloniaux français et anglais, permettra de préparer le rapprochement entre les deux pays, rapprochement concré­ tisé en 1904 par la conclusion de l'Entente cordiale.. »

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