L'évolution politique en France de 1945 à nos jours.
Publié le 31/08/2012
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- L'électorat de gauche est déçu. En 1984, Pierre Mauroy démissionne. Il est remplacé par Laurent Fabius qui ne parvient pas à redresser la situation. - En 1986, les socialistes subissent un grave revers aux élections. L'UDF (union pour la démocratie française) et le RPR détiennent 291 sièges sur 577 et le FN fait son entrée au Palais Bourbon avec 35 élus. - Pour la première fois sous la V république, la majorité parlementaire diffère de l'appartenance politique du président. La cohabitation - F. Mitterrand nomme J. Chirac au poste de 1er ministre. Cette situation inédite (et non prévue par la constitution) ne provoque pas de crise. - Le gouvernement Chirac mène alors une politique libérale: • suppression de l'impôt sur les grandes fortunes • privatisations. - Mais le gouvernement est victime de diverses difficultés: • manifestations d'étudiants (en 1986) contre un projet qui aurait institué la sélection à l'entrée des universités. • une campagne d'attentats meurtriers commis par des groupes islamistes armés (GIA). Des otages français sont détenus au Liban. • En Nouvelle Calédonie, un assaut des forces de gendarmerie tourne au carnage (6 gendarmes tués et 19 kanaks). ⇒ La responsabilité de tous ces problèmes retombe sur le chef du gouvernement tandis que F. Mitterrand se présente comm
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pour le printemps 1954.
Mais avant, il demande à l’armée française une grande victoire sur le terrain.- La défaite de l’armée française lors du désastre de Dien Bien Phu entraine la mise en place d’un nouveau gouvernement.
D) Pierre Mendes France ramène la IVe République à gauche- P.M.F est désigné président du nouveau gouvernement le 18 juin 1954.- Ce gouvernement est soutenu par les radicaux (dont Mendes France fait partie), la SFIO, le PCF qui ne participe pas au gouvernement et les gaullistes.
Legouvernement Mendes France marque le retour des socialistes au pouvoir.
Mendes France décide de choisir directement ses ministres sans négocier avec les partispolitiques.
Il entreprend aussi d’expliquer son action politique par des discours radiodiffusés.
→ C’est son gouvernement qui mène les accords de Genève.- Des juillet-août 1954, P.M.F promet l’autonomie interne à la Tunisie et au Maroc.- Il oblige le Parlement à se prononcer sur le problème de la CED qui est rejeté à une forte majorité.- Bien que populaire, P.M.F doit faire face à de fortes oppositions : le MRP (lui reproche le rejet de la CED), les communistes (lui reprochent sa gestion néo-capitaliste), la droite (l’accuse d’abandonner l’empire colonial).
P.M.F est renversé le 6 février 1955.E) la guerre d’Algérie et la fin de la IVème RépubliqueLa IVème République dans l’impasse- Edgard Faure, un autre radical forme le gouvernement.
Son gouvernement doit faire face à une double opposition :• A gauche : se forme un mouvement « mendésiste » (autour de P.M.F resté populaire) qui attire ceux qui se sentent mal à leur aise dans les partis traditionnels.• A droite : Se développe une opposition d’extrême droite autour du mouvement poujadiste qui reprend les thèmes classiques de l’antiparlementarisme et del’antisémitisme.
Les élections législatives de janvier 1956 et le gouvernement de Guy Mollet- En vue des élections de janvier 1956, P.M.F et la SFIO forment un Front Républicain soutenu par le PCF, face à la menace de l’extrême-droite.
Il y a victoire de lagauche.
Le Président de la république René Coty choisi comme Président du Conseil Guy Mollet, socialiste.- Guy Mollet annonce une nouvelle politique :• Sur le plan social : troisième semaine de congés payés, retraite aux vieux travailleurs….• Sur le plan de la politique étrangère : politique en faveur de la création du Marché commun européen.• Sur le plan de la politique coloniale : indépendance de la Tunisie et du Maroc.
Préparation de la décolonisation en Afrique noire francophone par le vote de la Loicadre qui accorde une certaine autonomie aux colonies d’Afrique noire.
Le problème algérien- Le programme du Front Républicain était de mettre fin à la guerre d’Algérie par des reformes et des négociations.
En février 1956, Guy Mollet se rend à Alger ettente de mettre en œuvre une politique en 3 temps répondant aux angoisses des pieds noirs : « Cessez-le feu, élections, négociations ».
Mais sur le terrain, priorité estdonnée à l’action militaire (répression violente, torture…).
Le gouvernement Guy Mollet mène donc une politique contraire à ses engagements.- Dans le même temps, la France pousse le RU à entreprendre l’expédition de Suez contre l’Egypte qui soutient le FLN.- Cette politique coloniale discrédite la France sur le plan international.
L’opinion publique française est de plus en plus opposée au gouvernement d’autant plus queles dépenses militaires alourdissent les impôts et relancent l’inflation.
Le Front Républicain se divise et le gouvernement est renversé en mai 1957.- Les gouvernements suivants sont favorables à une solution négociée mais n’ont pas l’autorité nécessaire pour s’imposer aux colons et à l’armée française d’Algérie.- Les pieds noirs de leur coté veulent une Algérie française et sont opposés aux négociations avec le FLN.
Ils veulent en France un régime fort capable de maintenirl’Algérie dans le giron de la France.
C’est dans ce contexte de la guerre d’Algérie, qu’en mai 1958 s’ouvre une véritable crise de régime.
Le 13 mai 1958, le retour du Général de Gaulle :- Le 13 mai 1958, un nouveau chef de gouvernement doit être investi en France.
Il s’agit de Pierre Pflimlin qui est favorable à des négociations avec le FLN.
Cetteinvestiture provoque la colère des pieds noirs qui se révoltent et s’emparent des bâtiments du gouverneur général, avec la complicité de l’armée française d’Algérie.- Un Comite de Salut public de l’Algérie Française se met en place avec à sa tête le général Salan, (commandant en chef des forces françaises en Algérie).
Ce dernierest nommé par la métropole comme délégué général en Algérie avec les pleins pouvoirs civils et militaires.
L’armée gouverne donc effectivement l’Algérie.
Le 15mai, poussé par les gaullistes et des militaires, le général Salan réclame le retour au pouvoir du général de Gaulle.- A Paris, le gouvernement Pflimlin est profondément divisé et dépourvu de moyens d’action.
Le personnel politique est gagné au mouvement d’Alger, l’armée n’estpas sure et la police, noyautée par l’extrême-droite, ne cache pas ses sympathies à la cause de l’Algérie française.- Durant toute la fin du moi de mai, les pressions pour le retour de De Gaulle au pouvoir se précisent.- Le 1er juin 1958, le Président René Coty menace de démissionner si De Gaulle n’est pas investi comme chef du gouvernement.
Après avoir été investi commePrésident du Conseil, De Gaulle reçoit le 3 juin les pleins pouvoirs pour 6 mois et le droit de préparer une nouvelle Constitution.
La IVème République s’effondre sous le poids de la guerre d’Algérie.
III- La Ve républiqueA) La constitution de 1958
- La nouvelle constitution, présentée par de Gaulle, est adoptée par référendum le 28 septembre 1958 (78% de voix).- Le régime est un mélange de régime parlementaire [l’AN vote les lois, contrôle et peut renverser le gouvernement par la motion de censure → le gouv.
devradémissionner] et de régime présidentiel [le président est élu au suffrage universel direct depuis 1962 (ce qui renforce sa légitimité), il nomme le 1er ministre, il peutdissoudre l’AN et avoir des pouvoirs exceptionnels en cas de crise, il peut s’adresser directement au peuple par referendum].- En 1958, le président est élu par un collège de grands électeurs mais la révision constitutionnelle de 1962 qui institue le suffrage universel direct pour l'électionprésidentielle renforcera la légitimité du président et accentuera la bipolarisation de la vie politique française.- De Gaulle est élu président de la république en décembre 1958 et nomme Michel Debré comme 1er ministre en janvier 1959.
B) La stabilisation institutionnelle (1959-1962)Dès son arrivée au pouvoir, De Gaulle s'attache à résoudre trois grands principaux problèmes.De Gaulle et l'Algérie.On peut distinguer 2 phases dans la politique algérienne de Gaulle:- 1ere phase: le maintien de « l'Algérie française ».
Mais le conflit algérien rend difficile la politique de grandeur orchestré par De Gaulle pour la France (dépenses énormes, discrédit international...)- D'où le passage à la 2eme phase.
Les faits marquants sont :• 16 septembre 1959: De Gaulle parle « d'autodétermination » ce qui provoque la colère des français d'Algérie (qui se sentent trahis par l'homme qu'ils ont hisséindirectement au pouvoir).• 4 septembre 1960 : De Gaulle parle de l'éventualité d'une « république algérienne ».• en mars 1962 : signature des accords d'Evian qui prévoient un cessez le feu immédiat et l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination en Algérie.L'indépendance est proclamée.
Plus d'un million de ''pieds-noirs'' et de harkis sont rapatriés en France dans des conditions souvent dramatiques.De Gaulle et l'économie.- De Gaulle cherche à moderniser l'économie française et à renforcer le FRANC dans l'objectif de redonner à la France ''sa grandeur''.- Cette politique est axée sur deux choix fondamentaux:.
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