L'ÉVOLUTION INTÉRIEURE DES ÉTATS-UNIS DE 1953 A 1980 (Histoire)
Publié le 10/04/2011
Extrait du document
Repères chronologiques (donnés à simple titre indicatif): 1952, novembre: Election de D. Eisenhower.
1953 : exécution des époux Rosenberg. 1954: Arrêt de la Cour Suprême condamnant la ségrégation raciale dans les écoles. 1956, novembre: Réélection d'Eisenhower. 1958 : Premier satellite artificiel américain. 1960, juillet : Discours de J. Kennedy sur la « Nouvelle Frontière «. 1960, novembre : Élection de J. Kennedy. 1961-1973 : Engagement américain au Viêt-Nam. 1963, novembre : Assassinat de J. Kennedy. L. Johnson devient président. 1964, novembre : Élection de L. Johnson. 1968 : Agitation dans les campus universitaires. 1968, avril : Assassinat de M. L. King. 1968, novembre : Élection de R. Nixon. 1971 : Suppression de la convertibilité du dollar en or. 1972, novembre : Réélection de R. Nixon. 1974, août : Démission de R. Nixon. G. Ford devient président. 1976, novembre : Élection de J. Carter. 1980, novembre : Élection de R. Reagan.
«
développement
Introduction
Après la victoire sur les nazis et leurs alliés, au dénouement de la Seconde Guerre mondiale et dans l'euphorie qui l'asuivie, de nombreux Américains, définitivement sortis du cauchemar de la Grande Dépression entrent dès le débutdes années cinquante dans F « ère de l'opulence » avant même qu'elle ne soit étudiée par Galbraith.
Leur confianceretrouvée dans leur système de valeurs s'accompagne alors de la conviction qu'ils ont un rôle à jouer pour ladéfense du monde libre.
C'est cette Amérique prospère et sûre d'elle-même au point de pratiquer la lutte contre lecommunisme aussi bien par la guerre de Corée à l'extérieur que par le maccarthysme à l'intérieur qui choisitEisenhower, héros national et candidat républicain, comme président, mettant fin ainsi à la période démocrateinaugurée par Roosevelt en 1933.
Toutefois, le nouveau président, sans renoncer à une politique étrangère de grande puissance internationale et àune pratique de simple gestion de la prospérité retrouvée alliée à des efforts de désengagement de l'État, s'efforcede trouver des compromis vers un « juste milieu » et des solutions aux nombreux problèmes intérieurs, économiques,sociaux et raciaux.
C'est seulement en 1960 cependant, que le « rêve américain » semble reprendre ses couleurs avec les promesses dela « Nouvelle Frontière » proposée par le jeune démocrate catholique J.
F.
Kennedy.
Si l'assassinat de Dallas estressenti comme un traumatisme par des millions d'Américains, les desseins du Président sont repris et menés à termepar son successeur Johnson.
C'est la guerre du Viêt-Nam, l'enlisement de l'armée et ses répercussions sur unegrande partie de l'opinion — notamment de la jeunesse estudiantine — qui portent un coup fatal à l'équipe aupouvoir.
C'est ce qui permet, dans la phase des incertitudes dès 1968, aux Républicains de reprendre la barre et dela conserver — malgré le bref intermède Carter — soutenus par un large consensus autour de la volonté de recouriraux vertus traditionnelles de l'individualisme et de la soif d'entreprendre pour faire face aux difficultés.
1.
Eisenhower et la « voie moyenne » : 1953-1961.
A.
La liquidation du maccarthysme.
1.
La « chasse aux sorcières ».
Dès le début de la décennie, le public américain, alerté par les révélations de journaux à sensation, avait été émupar la découverte de la trahison présumée au profit des Soviétiques d'espions dont les plus connus, les épouxRosenberg, finirent sur la chaise électrique après un procès retentissant.
Durant cette période une véritable «chasse aux sorcières » fut lancée par le sénateur MacCarthy contre tous les suspects de sympathie pour lecommunisme, qu'ils appartinssent à l'administration, au monde du spectacle ou aux milieux scientifiques.
2.
Les excès commis par MacCarthy et la Commission des activités anti-américaines provoquèrent les résistancesdes intellectuels et des artistes, mais aussi d'une large fraction de l'opinion lorsque la télévision donna à voir lecomportement haineux des enquêteurs.
MacCarthy perd tout appui, alors que la plupart des Américains souhaitent profiter du soulagement apporté par la finde la guerre de Corée en 1953, lorsqu'il s'en prend à des membres du gouvernement et à l'armée.
Le présidentEisenhower lui retire tout soutien et le coup de grâce est donné par un blâme voté par le Sénat en octobre 1954.L'anticommunisme resta très vif dans le public mais beaucoup souhaitaient voir donner la priorité à la solution desproblèmes intérieurs.
B.
Le pragmatisme économique.
1.
Le désengagement de l'État.
Fidèle aux principes du Parti républicain qui préconisaient la diminution de l'intervention du gouvernement,l'administration Eisenhower supprime le contrôle des salaires et des prix mis en vigueur en 1951 et cède auxcompagnies privées le droit de produire de l'électricité nucléaire.
Dans le même temps, les investissements privés,encouragés, progressent rapidement.
2.
La recherche de « voies moyennes ».
Toutefois, c'est sans dogmatisme que cette politique économique est alors appliquée et des compromis sont trouvésavec la mise en chantier d'un vaste programme de travaux publics et en particulier d'autoroutes pour compenserl'arrêt des commandes de guerre.
En outre, la recherche scientifique est aidée et stimulée à des fins stratégiques,pour répondre au choc ressenti en 1957 par l'annonce que les Soviétiques avaient lancé le premier Spoutnik, et pourmaintenir la primauté de la technologie américaine à des fins civiles et commerciales.
C'est ainsi que fut salué en1958 le lancement du premier satellite américain dans l'espace.
C.
La recherche d'une solution au problème noir..
»
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