L'ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DE 1945 À 1973 - LES TRENTE GLORIEUSES
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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On assiste à des transformations profondes à la fois lorsque l'on considère l'importance relative des différentssecteurs d'activité et lorsque l'on examine, à l'intérieur d'un secteur comme l'industrie, la place des industriesanciennes et récentes.
L'agriculture est touchée par la modernisation.
La mécanisation améliore la productivité, tandis que la rechercheagronomique permet d'augmenter
les rendements et la qualité des produits.
La production croît, mais le nombre d'agriculteurs diminue.
L'agriculture estde plus en plus intégrée à la filière agro-industrielle.
Dans le domaine industriel, les industries pilotes de la premièrerévolution industrielle, charbon, sidérurgie, textile, sont en perte de vitesse, alors que les industries de biens deconsommation (électro-ménager, automobile) et les nouvelles industries dites «de pointe» (nucléaire, électronique,aéronautique et aérospatiale) explosent.
Les activités tertiaires enclenchent une progression remarquable, suscitéepar des besoins nouveaux liés à l'amélioration du niveau de vie, à l'activité des entreprises et à l'interventioncroissante de l'Etat.
En 1973, les emplois tertiaires représentent plus de la moitié des emplois dans les paysdéveloppés.
Une croissance inégale selon les pays
Ce qui vient d'être dit concerne essentiellement les pays développés à économie libérale.
Cependant, la croissancene les touche pas d'une manière uniforme.
Les Etats-Unis ont une croissance plus modérée (inférieure souvent à 4%) et plus irrégulière, tout en ayant, et de loin, l'économie dominante par le volume de la production, l'ampleur del'investissement extérieur et le modèle que constitue leur mode de vie.
Les pays européens, excepté la Grande-Bretagne dont l'économie a du mal à se reconvertir, ont un rythme de croissance de 5 à 6 % par an.
Lesperformances des vaincus constituent un phénomène tellement remarquable que l'on n'hésite pas à parler de miracleà propos de l'économie italienne, allemande et surtout japonaise qui, stimulée par la volonté américaine de faire dece pays un rempart contre le communisme en Asie, atteint une croissance annuelle record de 10 %.
En revanche, les pays à économie socialiste connaissent une expansion beaucoup plus modeste, et la progressiondu niveau de vie y est plus faible.
Ce n'est qu'à partir de la fin des années 60 que leur participation aux échangescommerciaux (en particulier avec l'ouest) s'intensifie quelque peu.
Quant aux pays du tiers monde, le mode de relations qu'ils entretiennent avec les pays développés est hérité del'époque coloniale.
Fournisseurs de matières premières dont le prix s'effondre, acheteurs de produits manufacturésdont le prix augmente, ils sont confrontés à des difficultés grandissantes, malgré les efforts de l'ONU (dans le cadredu GATT et de la CNUCED) pour remédier aux déséquilibres commerciaux entre le «nord» et le «sud».
Desregroupements à vocation économique apparaissent, l'OPEP par exemple en 1960, qui défend les intérêts des paysexportateurs de pétrole.
Les effets de la croissance
Les transformations sociales
Les bouleversements de l'économie ont engendré des modifications dans la population active.
D'une façon générale,on assiste à une augmentation du nombre de salariés au détriment des professions indépendantes.
Par ailleurs,certaines catégories subissent des mutations.
Les agriculteurs sont de moins en moins nombreux, du fait de lamécanisation et de la concentration des exploitations.
Leur niveau d'instruction s'élève, ils doivent être à la foisagronomes et gestionnaires.
Le monde ouvrier voit ses effectifs augmenter en nombre absolu, alors que la proportionqu'il représente dans la population active demeure stable.
Il souffre d'une déqualification qui s'aggrave avec letravail à la chaîne.
C'est lui qui accueille le nombre le plus important de travailleurs immigrés.
Les classes moyennessalariées constituent un groupe de plus en plus important avec le développement des emplois tertiaires, trèsféminisés, et du personnel de conception et d'encadrement.
De plus en plus, la hiérarchie sociale est déterminée parle niveau des revenus salariaux ou patrimoniaux.
Cependant, l'entrée dans la société de consommation touche toutes les couches de la société, stimulée parl'augmentation du niveau de vie.
A partir du milieu des années 50, les achats de biens durables et semi-durables, laconsommation de services (santé, éducation, loisirs) constituent des postes importants dans les budgets familiaux.La couverture des risques divers par l'Etat-Providence (maladie, accident du travail, chômage) et les systèmes deretraite rendent l'épargne moins nécessaire.
Les entreprises encouragent cette frénésie de consommation par lapublicité et le développement de nouveaux circuits de vente.
Les effets pervers de la croissance
La croissance engendre des effets économiques indésirables.
La généralisation du crédit aux entreprises et auxparticuliers, l'augmentation des dépenses des Etats, provoquent l'inflation, certes modérée, mais nuisible à lastabilité monétaire et à l'investissement.
Sur le plan social, de fortes inégalités subsistent.
Les personnes âgées, les femmes seules, les travailleurs immigrés,par exemple, qui n'ont que de faibles ressources, profitent moins que d'autres des fruits de la croissance.
La croissance à tout prix provoque des effets durablement nocifs sur l'environnement, et les villes qui accueillent un.
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