L'évolution des formes de la conflictualité de 1945 à nos jours. Aborder la violence, les relations internationales et la sécurité.
Publié le 10/06/2012
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La fin de la Guerre froide permet de résoudre un certain nombre de conflits. C'est le cas en Amérique centrale et en Afrique australe ( Namibie, Mozambique, Angola ) mais le monde doit désormais faire face à de nouveaux acteurs plus disséminés. Parallèlement à la réduction du nombre de missiles nucléaires ( Accords START de 1991 ) des Etats-Unis et de la Russie, de nouveaux pays acquièrent la puissance nucléaire comme l'Inde, le Pakistan ou l'Israël ou se lancent dans un programme nucléaire militaire comme la Corée du Nord, l'Iran ou l'Irak. Le danger vient non plus dans la quantité de missiles détenus par les deux Grands mais dans le nombre de pays susceptibles de posséder la bombe et de l'utiliser. De plus, la fin de la Guerre froide fait ressurgir en Europe comme en Afrique des vieilles divergences entre différents peuples, menant à des guerres civiles. Ces divergences peuvent être d'ordre historique, politique, économique, ethnique ou religieux. En Yougoslavie, l'entremêlement de populations serbes, croates, bosniaques mènent les milices et les armées de tous les camps à se livrer à de multiples faits. Les Serbes se lancent notamment dans des opérations de purification ethnique en terrorisant les civils avec des viols collectifs, des détentions en camps de concentration et des massacres de masse.
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avec les stocks énorme des soviétiques.
L'ONU voit malgré tout son action limité avec la difficulté d'obtenir descasques bleus, fournis par les membres de l'ONU elle-même, à laquelle s'ajoute la difficulté de mettre en oeuvre ledroit d'ingérence, notamment en Syrie en 2003 mais aussi il y a peu de temps comme en Syrie et en Libye en 2011.
Hyperpuissance américaine :
A la sortie de la Guerre froide, les Etats-Unis, grands vainqueurs de cette dernière, se voit leader du monde libre etde son «nouvel ordre mondial» dans un monde qui se voulait multipolaire.
En effet, dans les années 1990, on assisteà la suprématie américaine dans tous les domaines, que ce soit le domaine militaire avec avec des bases militaires etune flotte navale partout dans le monde, les Etats-Unis ont le plus gros budget militaire et le plus de soldats ;politique avec le conseil de sécurité de l'ONU à New York, la puissance nucléaire et l'énorme réseau diplomatique ;économique avec leur puissance dans l'agriculture, les exportations...
; culturel avec des chaînes de télévisionmondiales d'informations comme la CNN, ainsi qu'avec le fameux soft power ; technologique avec la naissanced'internet et de l'informatique.
Leur modèle libéral triomphe.
Ils peuvent en effet exercer leur puissance dans lecadre du multilatéralisme, celui de l'ONU, de ses institutions et être en accord avec ses alliés : c'est le casnotamment au moment de la guerre du Golfe ( 1991 ).
Mais ils peuvent également mettre en place un systèmeunilatéral où ils prennent seuls les décisions et n'agissent qu'avec ceux qui les suivent.
C'est le cas notammentaprès les attentats du 11 septembre où Bush adopte l'unilatéralisme avec les guerres en Irak et en Afghanistan oùles Etats-Unis on attaquait ces deux pays pour lutter contre le terrorisme, malgré l'opposition de certains alliéscomme la France et l'Allemagne et contre l'accord de l'ONU.
Ces guerres montrent l'apogée de l'unilatéralisme àl'américaine.
Toutefois, même après avoir renversé la dictature et Saddam Hussein en Irak, les Américains neparviennent pas à contrôler les pays, en proie à une guerre civile.
Ils doivent faire face à une guérilla permanente etn'arrivent pas à construire des états démocratique.
De plus, la résolution du problème de Sarajevo par les Etats-Unisqui aurait dû être réglé par une Union Européenne alors défaillante démontre une nouvelle fois l'hyperpuissanceaméricaine.
Cette hyperpuissance américaine a malgré tout des limites : la contestation de la toute puissanceéconomique par d'autres régions du monde apparaît avec les deux autres pôles de la Triade que sont le Japon et l'UEqui est devenue grâce à sa monnaie unique et à ses élargissements successifs, une puissance économique depremier plan.
Les pays de la BRICS viennent également contester avec l'émergence de nouveaux géantséconomiques à l'image de la Chine, de l'Inde et du Brésil.
La critique de l'impérialisme américain amène les faits du 11septembre et la montée du terrorisme.
Que ce soit par la naissance d'un monde bipolaire, puis d'une ouverture vers le mode multipolaire puis finalement letriomphe d'une grande nation que sont les Etats-Unis, le monde a fortement évolué depuis la fin de la Secondeguerre mondiale dans ses relations internationales.
Nous allons voir maintenant que ce dernier a également «évolué»pour ce qui est de la violence car malgré la fin de Guerre froide, la violence n'a pas disparue, elle prend de nouvellesformes.
La question de la violence :
Des violences entre états :
Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale où le niveau de violence et d'atrocités a atteint son apogée, l'aprèsguerre voit arriver des conflits d'un nouveau genre avec des violences entre des mêmes états.
La Guerre de Coréereflète bien les nouveaux motifs de guerre que sont les tensions nationalistes.
En juin 1950, la Corée du Nordcommuniste, poussée par Staline, envahit la Corée du Sud, soutenue par les Etats-Unis qui réagit avec fermeté etavec une coalition militaire, parviennent à repousser l'agresseur avec l'accord de l'ONU.
Le conflit qui a duré troisans est resté localisé mais n'en a pas été moins très meurtrière avec environ deux millions de morts.
Même durant laDétente, la Guerre froide n'exclut pas les conflits armés qui ont lieu aux périphéries des zones d'influencesaméricaines ou soviétiques, et par alliés interposés.
La situation du Vietnam ressemble à celle de l'Allemagne et de laCorée où les pays sont divisés en deux avec chacun ayant comme soutien un des deux blocs.
En 1961, Kennedyordonne l'envoi de «conseillers militaires» pour aider le gouvernement du Sud à combattre la guérilla communiste duNord Vietnam.
L'objectif de cette manoeuvre est d'empêcher la «théorie des dominos», d'éviter la propagation ducommunisme à toute l'Asie du Sud-Est.
L'opposition vietcong au sud, soutenue par l'armée nord-vietnamienne gagnede plus en plus de partisans et pose des difficultés au quelques 530 000 soldats américains présents en 1968.
Lemalaise croissant de l'opinion américaine et occidentales face aux violences perpétrées et à l'utilisation massive denapalm pousse Nixon à ordonner le retrait des troupes américaines.
Les accords de Paris de 1973 établissent lecessez-le-feu.
Deux ans plus tard, le Nord-Vietnam envahit le Sud, unifie le pays et le communisme s'étend auCambodge avec le dictateur Pol pot et au Laos.
C'est la première défaite des américains, c'est un lourd échec.
Lebilan moral est négatif, la société est choqué par les méthodes employées ( 2 millions de personnes torturées dansdes camps ).
La théorie des dominos s'est quand même passée.
Face à ses échecs, les Etats-unis se retirent assezdurablement de la scène politique internationale.
De nouveaux acteurs plus disséminés :
La fin de la Guerre froide permet de résoudre un certain nombre de conflits.
C'est le cas en Amérique centrale et enAfrique australe ( Namibie, Mozambique, Angola ) mais le monde doit désormais faire face à de nouveaux acteursplus disséminés.
Parallèlement à la réduction du nombre de missiles nucléaires ( Accords START de 1991 ) des Etats-Unis et de la Russie, de nouveaux pays acquièrent la puissance nucléaire comme l'Inde, le Pakistan ou l'Israël ou selancent dans un programme nucléaire militaire comme la Corée du Nord, l'Iran ou l'Irak.
Le danger vient non plus dans.
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