L'évolution des formes de la conflictualité de 1945 à nos jours. Aborder la violence, les relations internationales et la sécurité.
Publié le 09/06/2012
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La sécurité internationale résulte des relations entre les deux hyperpuissances, en effet, tout au long de la Guerre froide, la sécurité a été durement malmené de par les conflits entre les Etats-Unis et l’URSS. Cette sécurité a été en danger notamment avec Berlin où les tensions ont été permanente durant toute la Guerre froide. Tout d’abord, il y eut le blocus de Berlin qui fut la première grande crise de la Guerre froide. Berlin, tout comme l’Allemagne est d’abord partagée en trois en 1945, puis en quatre à Potsdam avec chaque zone sous tutelle d’un vainqueur ( URSS, Etats-Unis, Royaume-Uni et France ). Parmi les zones d’occupation occidentales berlinoises, trois ont été placé en pleine zone soviétique, ce qui fait de Berlin un enjeu politique et symbolique décisif. Pour protester contre la fusion des trois zones occidentales, Staline impose en juin 1948 un blocus de Berlin-Ouest. Les occidentaux décident de créer un pont aérien ( 275 000 vols en 11 mois ) plutôt que de forcer le blocus. Staline est contraint de lever le blocus en mai 1949. Cette crise est restée maîtrisée. Peu après l’échec du blocus, l’Allemagne est partagée en deux en 1949 : la RFA occidentale et la RDA soviétique voient le jour. Berlin est donc partagée en deux parties rivales don les niveaux de vies diffèrent grandement : la RFA connaît une très grande prospérité grâce à sa démocratie et à ses grandes entreprises, la RDA se sert d’un système communiste ( planification de l’économie, collectivisation des terres... ) et l’écart se creuse entre Berlin-Ouest et Berlin-Est. Les habitants de Berlin-Est sont atteints d’un «ras-le-bol« qui mènent à des émeutes en juin 1953, il y aura 500 morts. Cet écart de niveau de vie entraînent l’exode de 2,6 millions d’Allemands de RDA vers la RFA. Pour stopper cela, le mur de Berlin est construit dans la nuit du 12 au 13 août. Il s’agit d’un mur de 155 km de long et d’une hauteur maximum de 3,60 m. C’est la seule solution qu’ont trouver les russes pour garder les gens dans leur «paradis communiste«. Gorbatchev qui arrive au pouvoir en 1985 et est beaucoup plus démocrate que ses prédécesseurs, il met en place la «Perestroika« qui lève la censure, interrompt les déportations au goulags.
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Hyperpuissance américaine :
A la sortie de la Guerre froide, les Etats-Unis, grands vainqueurs de cette dernière, se voit leader du monde libre etde son «nouvel ordre mondial» dans un monde qui se voulait multipolaire.
En effet, dans les années 1990, on assisteà la suprématie américaine dans tous les domaines, que ce soit le domaine militaire avec avec des bases militaires etune flotte navale partout dans le monde, les Etats-Unis ont le plus gros budget militaire et le plus de soldats ;politique avec le conseil de sécurité de l'ONU à New York, la puissance nucléaire et l'énorme réseau diplomatique ;économique avec leur puissance dans l'agriculture, les exportations...
; culturel avec des chaînes de télévisionmondiales d'informations comme la CNN, ainsi qu'avec le fameux soft power ; technologique avec la naissanced'internet et de l'informatique.
Leur modèle libéral triomphe.
Ils peuvent en effet exercer leur puissance dans lecadre du multilatéralisme, celui de l'ONU, de ses institutions et être en accord avec ses alliés : c'est le casnotamment au moment de la guerre du Golfe ( 1991 ).
Mais ils peuvent également mettre en place un systèmeunilatéral où ils prennent seuls les décisions et n'agissent qu'avec ceux qui les suivent.
C'est le cas notammentaprès les attentats du 11 septembre où Bush adopte l'unilatéralisme avec les guerres en Irak et en Afghanistan oùles Etats-Unis on attaquait ces deux pays pour lutter contre le terrorisme, malgré l'opposition de certains alliéscomme la France et l'Allemagne et contre l'accord de l'ONU.
Ces guerres montrent l'apogée de l'unilatéralisme àl'américaine.
Toutefois, même après avoir renversé la dictature et Saddam Hussein en Irak, les Américains neparviennent pas à contrôler les pays, en proie à une guerre civile.
Ils doivent faire face à une guérilla permanente etn'arrivent pas à construire des états démocratique.
De plus, la résolution du problème de Sarajevo par les Etats-Unisqui aurait dû être réglé par une Union Européenne alors défaillante démontre une nouvelle fois l'hyperpuissanceaméricaine.
Cette hyperpuissance américaine a malgré tout des limites : la contestation de la toute puissanceéconomique par d'autres régions du monde apparaît avec les deux autres pôles de la Triade que sont le Japon et l'UEqui est devenue grâce à sa monnaie unique et à ses élargissements successifs, une puissance économique depremier plan.
Les pays de la BRICS viennent également contester avec l'émergence de nouveaux géantséconomiques à l'image de la Chine, de l'Inde et du Brésil.
La critique de l'impérialisme américain amène les faits du 11septembre et la montée du terrorisme.
Que ce soit par la naissance d'un monde bipolaire, puis d'une ouverture vers le mode multipolaire puis finalement letriomphe d'une grande nation que sont les Etats-Unis, le monde a fortement évolué depuis la fin de la Secondeguerre mondiale dans ses relations internationales.
Nous allons voir maintenant que ce dernier a également «évolué»pour ce qui est de la violence car malgré la fin de Guerre froide, la violence n'a pas disparue, elle prend de nouvellesformes.
La question de la violence :
Des violences entre états :
Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale où le niveau de violence et d'atrocités a atteint son apogée, l'aprèsguerre voit arriver des conflits d'un nouveau genre avec des violences entre des mêmes états.
La Guerre de Coréereflète bien les nouveaux motifs de guerre que sont les tensions nationalistes.
En juin 1950, la Corée du Nordcommuniste, poussée par Staline, envahit la Corée du Sud, soutenue par les Etats-Unis qui réagit avec fermeté etavec une coalition militaire, parviennent à repousser l'agresseur avec l'accord de l'ONU.
Le conflit qui a duré troisans est resté localisé mais n'en a pas été moins très meurtrière avec environ deux millions de morts.
Même durant laDétente, la Guerre froide n'exclut pas les conflits armés qui ont lieu aux périphéries des zones d'influencesaméricaines ou soviétiques, et par alliés interposés.
La situation du Vietnam ressemble à celle de l'Allemagne et de laCorée où les pays sont divisés en deux avec chacun ayant comme soutien un des deux blocs.
En 1961, Kennedyordonne l'envoi de «conseillers militaires» pour aider le gouvernement du Sud à combattre la guérilla communiste duNord Vietnam.
L'objectif de cette manoeuvre est d'empêcher la «théorie des dominos», d'éviter la propagation ducommunisme à toute l'Asie du Sud-Est.
L'opposition vietcong au sud, soutenue par l'armée nord-vietnamienne gagnede plus en plus de partisans et pose des difficultés au quelques 530 000 soldats américains présents en 1968.
Lemalaise croissant de l'opinion américaine et occidentales face aux violences perpétrées et à l'utilisation massive denapalm pousse Nixon à ordonner le retrait des troupes américaines.
Les accords de Paris de 1973 établissent lecessez-le-feu.
Deux ans plus tard, le Nord-Vietnam envahit le Sud, unifie le pays et le communisme s'étend auCambodge avec le dictateur Pol pot et au Laos.
C'est la première défaite des américains, c'est un lourd échec.
Lebilan moral est négatif, la société est choqué par les méthodes employées ( 2 millions de personnes torturées dansdes camps ).
La théorie des dominos s'est quand même passée.
Face à ses échecs, les Etats-unis se retirent assezdurablement de la scène politique internationale.
De nouveaux acteurs plus disséminés :
La fin de la Guerre froide permet de résoudre un certain nombre de conflits.
C'est le cas en Amérique centrale et enAfrique australe ( Namibie, Mozambique, Angola ) mais le monde doit désormais faire face à de nouveaux acteursplus disséminés.
Parallèlement à la réduction du nombre de missiles nucléaires ( Accords START de 1991 ) des Etats-Unis et de la Russie, de nouveaux pays acquièrent la puissance nucléaire comme l'Inde, le Pakistan ou l'Israël ou selancent dans un programme nucléaire militaire comme la Corée du Nord, l'Iran ou l'Irak.
Le danger vient non plus dansla quantité de missiles détenus par les deux Grands mais dans le nombre de pays susceptibles de posséder la bombeet de l'utiliser.
De plus, la fin de la Guerre froide fait ressurgir en Europe comme en Afrique des vieilles divergencesentre différents peuples, menant à des guerres civiles.
Ces divergences peuvent être d'ordre historique, politique,.
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