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LEVI-STRAUSS, Claude (né le 28 novembre 1908) Anthropologue Né à Paris, Claude Lévi-Strauss a passé les vingt premières années de sa vie rue Poussin, dans le 16e arrondissement.

Publié le 10/04/2015

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LEVI-STRAUSS, Claude (né le 28 novembre 1908) Anthropologue Né à Paris, Claude Lévi-Strauss a passé les vingt premières années de sa vie rue Poussin, dans le 16e arrondissement. Un arrière grand-père paternel violoniste qui fut le collaborateur de Berlioz et d'Offenbach, passionné d'antiquités, un père portraitiste, une existence bourgeoise, matériellement fluctuante au gré des commandes. Son grand-père maternel, un rabbin, l'accueille avec sa mère pendant la Première Guerre mondiale dans la maison familiale à Versailles. Son enfance, son adolescence - se souvient-il - ont été intellectuellement très riches, l'influence religieuse que pouvait avoir sa famille paternelle n'a pas été importante : son père et sa mère sont incroyants et leur fils le restera. "Même si je reste sourd aux réponses religieuses, je suis de plus en plus pénétré du sentiment que le cosmos et la place de l'homme dans l'univers dépassent et dépasseront toujours notre compréhension... Il faut se satisfaire du grignotage inlassable auquel la connaissance scientifique se livre sur ses bords." Il fait des études classiques &agrav...
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« commence à faire des enquêtes avec ses étudiants puis part en expédition au Matto-Grosso.

Il montera ensuite une seconde expédition d'un an. De retour en France en 1939, il sera assez rapidement contraint à l'inactivité par les lois antijuives de Vichy et en 1941 part pour New York où il donne des cours à la New School for social research.

Il fréquente les surréalistes réfugiés, fait une émission de radio et achève sa formation d'ethnologue.

Les années passées aux Etats-Unis pendant la guerre représentent pour lui une formation très riche.

Il rencontre Alfred Métreaux, avec lequel il correspondait déjà au Brésil, Franz Boas le maître de l'ethnologie américaine.

Après un bref retour en France à la Libération, il revient à New York pour deux ans comme conseiller culturel.

Il y rédige Les Structures élémentaires de la parenté (1949), un livre fondamental pour l'ethnologie, discuté encore aujourd'hui mais qui impose un mode de pensée dont, même pour s'y opposer, aucun ethnologue n'a fait l'économie.

Il s'agit d'une démonstration scientifique utilisant des principes proche de ceux qui régissent la linguistique : "On déplace l'attention des termes aux relations qui prévalent entre les termes.

Or c'était exactement ce que j'entreprenais de faire pour résoudre les énigmes que les règles du mariage posent aux ethnologues." Le structuralisme en ethnologie est né avec ce livre.

De retour en France, il est nommé sous-directeur au musée de l'Homme puis élu à l'École des hautes études à la section des sciences religieuses.

En même temps il est secrétaire général du Conseil international des sciences sociales, une organisation placée sous l'égide de l'Unesco.

En 1950, il publie Race et Histoire et en 1955 Tristes tropiques , un récit personnel de ses expéditions au Brésil.

Un livre qui à la fois scandalise les milieux scientifiques, le fait connaître du grand public et surtout familiarise avec l'ethnologie moderne.

Un livre très personnel qui débute avec une phrase d'anthologie "Je hais les voyages et les explorateurs" donnant d'une certaine manière le ton du livre, et qui pour Pierre Nora est "un moment de la conscience occidentale" .

Suivront l'Anthropologie structurale (1958) puis Le Totémisme aujourd'hui en 1962.

La même année, il publie La Pensée sauvage et de 1964 à 1971, les quatre volumes des Mythologiques puis le second volume de l'Anthropologie structurale .. »

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