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L'EUROPE : GÉOGRAPHIE PHYSIQUE DE L'EUROPE dans les années 1970 (démographie, économie, etc.)

Publié le 18/11/2011

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europe

On relève, en Europe, la trace de plusieurs systèmes de plissement de plus en plus récents en allant vers le Sud; chaque chaîne nouvelle reprend, dans ses plis, des éléments des chaînes plus anciennes ou se borne à redonner quelque vigueur aux formes émoussées résultant de leur usure. C'est ainsi que se sont succédé : le plissement huronien antérieur à l'ère primaire, le plissement calédonien datant du milieu du primaire et dont on retrouve les traces en Scandinavie et dans le Nord des Iles Britanniques. A la fin de l'ère primaire s'édifiait le système hercynien que l'on suit depuis l'Océan Atlantique jusqu'à l'Oural à travers toute l'Europe moyenne. Dès le début de llére secondaire, toutes ces fières montagnes avaient été arasées; à leur place, s'étendaient de vastes surfaces à peine ondulées, dépassant de peu le niveau inoyen de la mer. C'est pourquoi les mers de l'époque secondaire, au cours de leurs continuels changements de dessin, n'éprouvèrent guère de difficultés à recouvrir la pénéplaine post-hercynienne et à la « fossiliser « sous des épaisseurs parfois considérables, de sédiments de nature variée.

europe

« allaient jaillir, des la fin du Secondaire et sur- tout au Tertiaire, les montagnes qui renferment, aujourd'hui, les plus hauts sommets europeens. Ces montagnes, que l'on peut appeler alpines en etendant a l'ensemble le nom de la plus importante d'entre elles, sont des edifices com- plexes.

Certaines, comme le Jura franco-suisse, ne comprennent que des sediments secondaires assez regulierement plissés; d'autres ont vu les couches sedimentaires ployees de fagon beau- coup plus violente et, surtout, dies englobent des fragments hercyniens, de taille variable, dont certains ont parfois ete portes tres haut : c'est ainsi que le massif du Mont Blanc est fait de materiaux cristallins. L'orogenie tertiaire ne s'est pas limitee a la mise en place des montagnes de l'Europe meri- dionale, elle a aussi affecte les vieux socles pri- maires et leur couverture.

Mais comme ces so- cles sont souvent formes de materiaux peu plas- tiques, it s'y est produit de nombreuses cassures. En certains points des blocs ont ete releves le long des failles, ailleurs, des fosses d'effondre- ment se sont creuses; les parties soulevees ont ete partiellement decapees de leur couverture sedimentaire et l'on a vu reapparaltre les formes usees des vieilles peneplaines, dont la topogra- phie adoucie contraste avec la raideur des talus dus aux failles, contraste aussi avec la vigueur des versants de vallees encaissees.

Enfin par les cassures du socle, des epanchements volcaniques ont atteint la surface.

Les reliefs ainsi trees, hien qu'ils donnent parfois les points culmi- nants de quelques massifs (Massif Central par exemple) comptent moins par leur hardiesse que par la qualite des sols qui en derivent, en des pays on les roches cristallines donnent, en general, des sols acides et pauvres. C'est donc au moment oil.

se formaient les Alpes, parfois plus tard, que les montagnes de la moitie septentrionale de l'Europe ont acquis une bonne partie des aspects qu'elles offrent aujourd'hui, de sorte qu'ilestquelque peu abusif de les qualifier de montagnes « vieilles », pour les opposer aux montagnes « jeunes » de l'Europe meridionale.

En fait, elles sont contem- poraines quant a la mise en place de leur vo- lume montagneux. Il est vrai que ces deux types de montagnes presentent des aspects bien differents.

Les mon- tagnes dites « vieilles » ont derriere elles un tres long passé et sont faites de materiaux tres anciens, generalement tres resistants.

Le dessin de leurs contours est souvent massif, elles se degagent assez mal des regions enca- drantes, it n'apparalt pas, au premier abord, de directions dominantes dans l'organisation de leur relief et dans le trace du reseau hydrographi- que; souvent meme les rivieres manifestent la plus complete indifference a regard de leur structure.

Les parties hautes prennent souvent des formes emoussees; on a pu dire, par exem- ple, que les Vosges lorraines etaient « des mon- tagnes bonasses », les lignes de crete nettement dessinees etant rares ou inexistantes; quand on trouve des lignes de partage des eaux bien vi- sibles, quand les contours ont un dessin assez 2010 L'EUROPE ferme, le faitest generalement lie a l'exis- tence de failles. Les montagnes dites « jeunes » ont des limites assez nettes par rapport aux regions basses voisines.

Elles se disposent en longues chaines on l'on peut relever des directions dominantes dans l'organisation du relief et de l'hydrogra- phie, directions qui concordent le plus souvent avec celles de la structure. Si les grandes lignes de l'architecture du con- tinent n'ont guere change depuis la fin de l'ere tertiaire, par contre les details du relief ont subi de tres importantes modifications. L'erosion a modele les masses qui venaient d'être mises en saillie, enfongant de profondes vallees dans les zones montagneuses, soulignant les differences de resistance des affleurements dans les bassins sedimentaires tandis que, dans les zones basses, les fleuves edifiaient les fertiles rubans des plaines alluviales. Les alluvions, transportees par les rivieres, ont ete d'autant plus abondantes qu'a plusieurs reprises, au tours du Quaternaire, des abaisse- ments de temperature ont entraine une exten- sion considerable des glaciers et des formes d'erosion Hies a la glace et an gel. Enfin, les derniers episodes majeurs de l'ela- boration du visage actuel de l'Europe se sont deroules le long des cotes.

A diverses époques, les lignes de rivage ont ete modifiees, soit que certains secteurs alleges du poids des glaces se soulevent lentement (Scandinavie), soit plutot, que la mer ait envahi les parties les plus depri- mees du continent, dont les basses vallees des fleuves, ou bien, comme sur la cote dalmate, les synclinaux d'une chaine recente.

Plus sou- vent encore, l'invasion marine a donne ces baies peu profondes, que les depots marins colmatent peu a peu (marais poitevins, Fenland), ou que les hommes endiguent pour les transformer en polders et les arracher aux eaux marines. Cette longue edification de l'Europe a entraine la mise en place de deux grands ensembles de reliefs aux traits fortement contrastes, meme si, a l'interieur de chaque groupe, on peut rele- ver de sensibles nuances. L'Europe du Nord L'Europe du Nord ne renferme pas de som- mets eleves, c'est un ensemble de plaines, de collines, de plateaux, de moyennes montagnes qui atteignent rarement 2 000 metres.

Il s'agit toujours de montagnes « vieilles ».

Cette Europe septentrionale se subdivise en trois secteurs. Tout a fait an Nord, les montagnes de la Scandinavie et du Nord des Iles Britanniques sont formees par les terrains les plus anciens reperes en Europe.

Ces montagnes ont ete por- tees assez haut lorsque s'estforme l'Ocean Atlantique et elles depassent 2 000 m.

en Scan- dinavie (2 468 m au Joetunheim).

Dyssymetri- ques, ellesopposent, ade longues pentes tournees vers l'Est, des versants abrupts au-des- sus de PAtlantique et de la Mer de Norvege. Page 2 allaient jaillir, dès la fin du Secondaire et sur­ tout au Tertiaire, les montagnes qui renferment, aujourd'hui, les plus hauts sommets européens.

Ces montagnes, que l'on peut appeler alpines en étendant à l'ensemble le nom de la plus importante d'entre elles, sont des édifices com­ plexes.

Certaines, comme le Jura franco-suisse, ne comprennent que des sédiments secondaires assez régulièrement plissés; d'autres ont vu les couches sédimentaires ployées de façon beau­ coup plus violente et, surtout, elles englobent des fragments hercyniens, de taille variable, dont certains ont parfois été portés très haut : c'est ainsi que le massif du Mont Blanc est fait de matériaux cristallins.

L'orogénie tertiaire ne s'est pas limitée à la mise en place des montagnes de l'Europe méri­ dionale, elle a aussi affecté les vieux socles pri­ maires et leur couverture.

Mais comme ces so­ cles sont souvent formés de matériaux peu plas­ tiques, il s'y est produit de nombreuses cassures.

En certains points des blocs ont été relevés le long des failles, ailleurs, des fossés d'effondre­ ment se sont creusés; les parties soulevées ont été partiellement décapées de leur couverture sédimentaire et l'on a vu réapparaître les formes usées des vieilles pénéplaines, dont la topogra­ phie adoucie contraste avec la raideur des talus dus aux failles, contraste aussi avec la vigueur des versants de vallées encaissées.

Enfin par les cassures du socle, des épanchements volcaniques ont atteint la surface.

Les reliefs ainsi créés, hien qu'ils donnent parfois les points culmi­ nants de quelques massifs (Massif Central par exemple) comptent moins par leur hardiesse que par la qualité des sols qui en dérivent, en des pays où les roches cristallines donnent, en général, des sols acides et pauvres.

C'est donc au moment où se formaient les Alpes, parfois plus tard, que les montagnes de la moitié septentrionale de l'Europe ont acquis une bonne partie des aspects qu'elles offrent aujourd'hui, de sorte qu'il est quelque peu abusif de les qualifier de montagnes « vieilles », pour les opposer aux montagnes « jeunes » de l'Europe méridionale.

En fait, elles sont contem­ poraines quant à la mise en place de leur vo­ lume montagneux.

Il est vrai que ces deux types de montagnes présentent des aspects bien différents.

Les mon­ tagnes dites « vieilles » ont derrière elles un très long passé et sont faites de matériaux très anciens, généralement très résistants.

Le dessin de leurs contours est souvent massif, elles se dégagent assez mal des régions enca­ drantes, il n'apparaît pas, au premier abord, de directions dominantes dans l'organisation de leur relief et dans le tracé du réseau hydrographi­ que; souvent même les rivières manifestent la plus complète indifférence à l'égard de leur structure.

Les parties hautes prennent souvent des formes émoussées; on a pu dire, par exem­ ple, que les Vosges lorraines étaient « des mon­ tagnes bonasses », les lignes de crête nettement dessinées étant rares ou inexistantes; quand on trouve des lignes de partage des eaux bien vi­ sibles, quand les contours ont un dessin assez 2010 L'EUROPE ferme, le fait est généralement lié à l'exis­ tence de failles.

Les montagnes dites « jeunes » ont des limites assez nettes par rapport aux régions basses voisines.

Elles se disposent en longues chaînes où l'on peut relever des directions dominantes dans l'organisation du relief et de l'hydrogra­ phie, directions qui concordent le plus souvent avec celles de la structure.

Si les grandes lignes de l'architecture du con­ tinent n'ont guère changé depuis la fin de l'ère tertiaire, par contre les détails du relief ont subi de très importantes modifications.

L'érosion a modelé les masses qui venaient d'être mises en saillie, enfonçant de profondes vallées dans les zones montagneuses, soulignant les différences -de résistance des affleurements dans les bassins sédimentaires tandis que, dans les zones basses, les fleuves édifiaient les fertiles rubans des plaines alluviales.

Les alluvions, transportées par les rivières, ont été d'autant plus abondantes qu'à plusieurs reprises, au cours du Quaternaire, des abaisse­ ments de température ont entraîné une exten­ sion considérable des glaciers et des formes d'érosion liées à la glace et au gel.

Enfin, les derniers épisodes majeurs de l'éla­ boration du visage actuel de l'Europe se sont déroulés le long des côtes.

A diverses époques, les lignes de rivage ont été modifiées, soit que certains secteurs allégés du poids des glaces se soulèvent lentement (Scandinavie), soit plutôt, que la mer ait envahi les parties les plus dépri­ mées du continent, dont les basses vallées des fleuves, ou bien, comme sur la côte dalmate, les synclinaux d'une chaîne récente.

,Plus sou­ vent encore, l'invasion marine a donné ces baies peu profondes, que les dépôts marins colmatent peu à peu (marais poitevins, Fenland), ou que les hommes endiguent pour les transformer en polders et les arracher aux eaux marines.

Cette longue édification de l'Europe a entraîné la mise en place de deux grands ensembles de reliefs aux traits fortement contrastés, même si, à l'intérieur de chaque groupe, on peut rele­ ver de sensibles nuances.

L'Europe du Nord L'Europe du Nord ne renferme pas de som­ mets élevés, c'est un ensemble de plaines, de collines, de plateaux, de moyennes montagnes qui atteignent rarement 2 000 mètres.

Il s'agit toujours de montagnes « vieilles ».

Cette Europe septentrionale se subdivise en trois secteurs.

Tout à fait au Nord, les montagnes de la Scandinavie et du Nord des Iles Britanniques sont formées par les terrains les plus anciens repérés en Europe.

Ces montagnes ont été por­ tées assez haut lorsque s'est formé l'Océan Atlantique et elles dépassent 2 000 m.

en Scan­ dinavie (2 468 rn au Joetunheim).

Dyssymétri­ ques, elles opposent, à de longues pentes tournées vers l'Est, des versants abrupts au-des­ sus de l'Atlantique et de la Mer de Norvège.

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