L'EUROPE ET LA FRANCE DANS LA GUERRE
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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Durant la «drôle de guerre», les politiques se déchirent sur la conduite à tenir.
Le pacifisme se développe, y comprisdans les instances dirigeantes.
Lorsque le 10 mai, l'attaque allemande est lancée, la résistance des troupesfrançaises est bien faible.
L'infériorité française est davantage stratégique que matérielle.
L'état-major français estattaché à une conception défensive de la guerre, où l'infanterie joue le rôle majeur.
Les Allemands, au contraire,concentrent des divisions blindées appuyées par l'aviation en un point du front, ouvrant ainsi le passage aux troupesmotorisées.
D'où une «guerre-éclair» qui surprend un ennemi vulnérable.
Face au désastre, deux conceptions s'opposent au sein du gouvernement.
Certains, comme le président du Conseil PReynaud, souhaitent que le gouvernement se réfugie en Afrique du Nord afin de continuer la lutte.
D'autres, commele vice-président du Conseil Ph.
Pétain, ou le généralissime des armées françaises M.
Weygand, veulent demander |l'armistice.
Cette tendance l'emporte.
Le maréchal Pétain, qui remplace P.
Reynaud le 16 juin, signe l'armistice le 22juin.
Les conditions imposées par les Allemands sont très dures.
L'armée française est réduite à 100 000 hommes, lesnavires français sont désarmés sous contrôle allemand.
La France ne doit plus fabriquer de matériel de guerre, etcelui qu'elle possède doit être livré aux Allemands.
Amputée de l'Alsace-Lorraine, la France est divisée en plusieurszones.
La zone Nord est occupée par les Allemands, dont l'entretien doit être payé par la France.
La zone Sud, ditelibre, séparée de la zone nord par la ligne de démarcation, est sous l'autorité du gouvernement qui s'installe à Vichy.Par ailleurs, il existe une petite zone d'occupation italienne, qui sera étendue fin 1942.
Le régime de Vichy et la Révolution nationale
La défaite est l'occasion, pour la droite conservatrice, de se débarrasser d'une République à qui l'on reproche leFront populaire.
Le 10 juillet 1940, les parlementaires réunis à Vichy confient à une large majorité les pleins pouvoirsau maréchal Pétain.
L'Etat français remplace la République.
Ce nouveau régime est d'abord fondé sur la popularité du vainqueur de Verdun.
Un véritable pouvoir personnel semet en place.
Chef de l'Etat français, le maréchal dispose des pouvoirs exécutif et législatif, contrôle une part de lajustice, nomme aux emplois civils et militaires.
Toute forme de représentation nationale est supprimée, la Chambredes députés et le Sénat étant ajournés.
L'idéologie du régime s'exprime dans «la Révolution nationale» et sa devise «Travail, Famille, Patrie».
Il s'agit d'unensemble de principes sans véritable cohérence : référence aux principes chrétiens, culte de la famille et du travail,corporatisme, à l'imitation du système mis en place par Mussolini en Italie.
D'où un certain nombre de mesures : priseen main de l'éducation de la jeunesse, protection de la famille, encouragement à la natalité, organisation decorporations qui rassemblent patrons et salariés.
Collaboration et occupation
Dès 1940, l'Etat français s'oriente vers une politique de collaboration avec l'occupant.
L'entrevue de Montoire entrePétain et Hitler (octobre 1940) en est le coup d'envoi.
La collaboration se manifeste de diverses manières :collaboration économique ; collaboration idéologique, menée par des admirateurs du nazisme ; collaboration d'Etat,appuyée sur la conviction d'une victoire allemande totale et qui, à partir de 1942, prend le caractère d'unedépendance grandissante à l'égard de l'Allemagne.
La politique menée par le maréchal Pétain est, outre l'application de convictions personnelles, le reflet d'une volontéde satisfaire l'occupant.
Préparées par les deux statuts des Juifs de 1940 et 1941, qui excluent ceux-ci denombreuses fonctions et les obligent à être recensés, les rafles d'abord en zone Nord (en particulier la rafle duVel'd'Hiv de juillet 1942) puis sur tout le territoire français, entraînent l'acheminement de milliers de Juifs vers lescamps de la mort.
Les arrestations pour cause raciale ou politique, les exécutions d'otages, les exactions de tousordres sont souvent le fait de la police française et de la Milice, créée en 1943.
A partir de 1942, les difficultés de la vie quotidienne, la soumission de plus en plus évidente aux exigencesallemandes (en particulier avec le retour de Laval au gouvernement en avril) et le caractère de plus en plus répressifdu régime entraînent une part grandissante de l'opinion à s'en détacher.
La Résistance
La Résistance naît avec le refus de l'armistice.
Le premier acte significatif est l'appel que le sous-secrétaire d'Etat àla guerre, Ch.
de Gaulle, lance sur les antennes de la BBC le 18 juin 1940.
Peu entendu au début, il constituecependant une petite armée, les Forces Françaises Libres (FFL), qui va combattre sur différents fronts aux côtésdes Alliés.
En France même, des mouvements se constituent dès la fin de 1940.
En zone Sud, ils affirment une identitépolitique.
Les plus importants sont Combat, Libération, Franc-Tireur.
En zone nord, la lutte est tournée contrel'occupant.
Les mouvements sont nombreux et cloisonnés : OCM, Libération-Nord, Front National, d'obédiencecommuniste, qui se renforce considérablement en 1941 lorsque l'Allemagne attaque l'URSS.
En 1943, de nombreuxréfractaires du STO rejoignent les maquis.
En 1943, J.
Moulin est chargé par de Gaulle d'unifier et d'organiser la résistance.
Seul, le Front national communiste.
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