L'EUROPE EN 1815 : FRONTIERES, TERRITOIRES, NATIONS
Publié le 26/03/2012
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1815 : Congrès de Vienne
09 juin 1815 : signature de l’Acte final du Congrès de Vienne. Moment fort dans la volonté de mettre fin à la période révolutionnaire. La signature de la Convention de Paris avait donné les lignes générales des décisions de Vienne : paix, retour aux frontières françaises de 1792 (et non pas 1789 !), Louis XVIII (frère Louis XVI) sur le trône, préparation d’un congrès à Vienne regroupant toutes les grandes puissances.
Le Congrès de Vienne est le 1er traité concernant l’ensemble de l’Europe. Pendant presque un an, Vienne va être le centre de gravité de toute la politique européenne. La nécessité de reconstruction territoires et paix durable, Europe solide après 25 ans de guerre. Mais l’Europe de 1815 est différente de l’Europe de 1789 : transformations profondes des idées et des mentalités (surtout chez les élites). La révolution française a montré que l’opinion publique éclairée voire les populations aspirent à l’aboutissement de ces nouvelles idées. Le Congrès de Vienne est donc tiraillé entre les volontés de retour à l’Ancien régime et la prise en compte de nouveaux éléments inquiétants.

«
- Le Royaume-Uni est représenté par Wellington (Castlereagh ?).
Il prône le
principe d’équilibre des puissances sur le continent.
Il souhaite affaiblir la France et
limiter les prétentions de l’Autriche, de la Russie et de la Prusse qui ne cachent pas
leurs appétits territoriaux.
Comme le Royaume-Uni est sans prétentions sur l’Europe,
il arrive à accroître sa puissance coloniale et maritime en obtenant les dernières
colonies de la France.
- La Prusse est la puissance montante.
Son roi est Frédéric Guillaume III.
La
Prusse est représentée au Congrès de Vienne par Von Hardenberg dont l’ambition est
de mettre son pays au rang des grandes puissances.
La Prusse veut se substituer au
défunt Saint Empire Romain Germanique.
Elle est donc rivale de l’Autriche et va
tenter un rapprochement avec la Russie.
- La Russie est dirigée par le tsar Alexandre Ier, une personne énigmatique
oscillant entre libéralisme et mysticisme irrationnel.
Il veut étendre son Empire vers
les Balkans, la mer Noire et le bassin méditerranéen.
Il développe en même temps son
idée de fédération européenne.
- La France non seulement est représentée mais en plus, grâce à l’habilité de
Talleyrand, ministre des affaires étrangères, elle va réussir à conserver sa puissance.
Le souci de Talleyrand est de redonner à la France une place importante dans les
négociations, Il tente de se poser en garant, en défenseur des minorités nationales.
2- Une nouvelle carte de l’Europe
Aucune des quatre grandes puissances ne doit se sentir lésée, la nouvelle carte de
l’Europe se fera donc au détriment du principe des nationalités.
- La Grande Bretagne : aucun changements territoriaux mais
renforcement de son statut de puissance maritime et commerciale.
- La Russie : poussée vers l’ouest.
Elle conserve la Finlande et contrôle
ainsi la Baltique, annexe le royaume de Pologne et se tourne alors vers la
méditerranée, à la grande inquiétude de la Grande Bretagne et de l’Autriche
- L’Autriche renonce à ses possessions éloignées comme la Belgique ou
les enclaves allemandes, elle regroupe ainsi ses territoires et s’étend vers le sud
avec un protectorat sur le nord de la péninsule italienne (Venise et la Lombardie),
protège les Etats du pape, obtient le Tyrol et l’Illyrie en Dalmatie
- La Prusse : extension aux dépends de la Pologne, de la Suède (annexion
de la Poméranie suédoise) et acquisitions de la Saxe et de la Westphalie (accès au
Rhin).
Elle est donc le « gendarme » de l’Europe centrale avec l’Autriche.
Elle ne
cache pas sa volonté d’unification de l’Allemagne et est donc rivale de l’Autriche
(NB : les Etats allemands sont unifiés dans la Confédération Germanique qui n’a
aucun pouvoirs réels, malgré l’existence d’une Diète).
- Les Pays-Bas : annexent la Belgique et le Luxembourg.
Le résultat
résulte de la volonté des grandes puissances d’isoler la France d’elles.
- L’Italie : est toujours morcelée malgré le début des revendications
nationales sous l’occupation de Napoléon.
On assiste à la disparition de la
république de Gênes (annexée par Piémont) et de la république de Venise (annexée
par l’Autriche).
On a donc un équilibre assez fragile car les nouvelles frontières ne sont ni historiques,
ni nouvelles.
L’ensemble est donc imparfait.
3- L’affirmation de l’absolutisme comme principe de gouvernement.
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