L'EUROPE BALKANIQUE : LA ROUMANIE DANS LES ANNEES 1970 (géographie)

« A l'est, le Siret draine vers le Danube les terrasses de Moldavie, tandis qu'à l'opposé le Murès (630 km) et le Somes apportent à la Tisza hongroise les eaux de Transylvanie.

Le climat D'allure continentale dans son ensemble, le climat s'avère froid et rude en hiver , même dans les plaines, suivi d'un été chaud, souvent très sec, auquel succède un automne pluvieux.

Les variations de température restent sous la dépendance des vents d'Ukraine, glacés en hiver, desséchants en été et des vents du sud, plus humide s.

La vallée du Danube (Baragan) et les steppes de la Dobroudja ne reçoivent que 0,35 à 0,40 rn de pluie contre 1,10 rn dans les Alpes, le Maramurès et le Bihor , longuement enneigés en hiver.

Bucarest : janvier, - 3", juillet , + 23", précipitation 0,60 m.

Le peuple roumain Au recensement du 1" décembre 1956, la Roumanie accusait 17 489 500 habitants; en 1965, on évalue sa population à 19 027 000 per- les Maramures, massif calcaire et forestier au nord dea Carpates Moldaves.

(Ambassade de Roumanie) sonnes.

D = 80, 1.

L'accroissement naturel (8 %) est du même ordre que celui de la Bulgarie, mais son taux de natalité en baisse régulière (14,6 ~0 contre 34 %o en 1930) est l'un des plus bas d t;uropc.

La population est plus dense dans la Rou­ manie externe, en particulier sur le piedmont des Carpates (lassy 95, Ploiesti 115), plus clairsemée dans le Banat (58) et en Dobroudja (35).

Le peuplement urbain augm ente progressi­ vement, néanmoins la prépondérance demeure au peuplement rural; en effet, 20 % seulement de la population active se consacre à l'industrie, pourtant en pleine expansion.

De nombreuses cités s'éd ifient dans les régions en cours d'indus­ trialisation .

En 1966 le pays compte 13 villes de plus de 100 000 habitants contre 4 seulement en 1950 : Bucarest (Bucuresti) la capitale 1 373 000 (1 518 000); Cluj 186 000 (223 000); capitale de la Transylvanie; Timisoara (Te­ mesvar) 175 000 (194 000) capita le du Banat; Brasov centre métallurgique 164 000 (264 000); Ploiesti capitale du pétrole 147 000 (191 000), lassy 126 000 (196 000) , Braila 138 000 (144 000) Craiova 150 000, Constantza capitale de la Dobroudja 152 000.

Accueillant et sensible, courtois et spirituel, tenace, patriote, et frondeur, le peuple roumain descend vraisemblablement des Daces.

Soumis par Trajan (105 ap.

J.-C.), ces peuples anciens furent latinisés par les Romains.

En dépit des invasions barbares et malgré l'occupation du pays par les Slaves, les Magyars et enfin les Turcs, les Roumains ont maintenu leur homo­ généité, en demeurant les « Latins des Balkans ».

La langue roumaine dérive d'ailleurs du latin; mais elle emprunte de nombreux mots aux langues slave, hongroise et turque.

Les allogènes représentent environ 14 % de la nation.

Les Hongrois sont les plus nombreux 9 % (région autonome Murès - Magyars des Sicules ou Szekiers - Cluj 33 % de la popu­ lation - Bucar est 20 %).

Les Allemands se situent dans la vallée du Danube (Bucarest 20 000), en Transylvanie et dans le Banat.

On dénombrait, avant guerre, près de 2 millions de Roumains en Bessarabie.

L'Eglise orthodoxe roumaine (75 % de la nation) autocéphale (patriarcat roumain) est seule reconnue par l'Etat et contrôlée par lui.

L'Egli se gréco-catholique (uniate) - quelque 150 000 fidèles - lui a été incorporée d'autorité.

Sans statut légal les catholiques roumains (8 % environ de la population) sont Hongrois pour les 2/3.

Les protestants sont presque aussi nombreux.

En Dobroudja, les musulmans for­ ment une petite communauté.

La Roumanie s'est formée des deux anciennes principautés de Moldavie et de Valachie réunies en 1861 sous une dénomination commune.

Son indépendance reconnue au traité de Berlin (1878)) elle devint un royaume en 1881.

Les guerres des Balkans (1912-1913) et celle de 1914-1918 lui permirent de s'agrandir au détri­ ment de l'Empire ausiro-hongrois (Transylvanie­ Banat) et de la Russie (Bukovine, Bessarabie).

Mais au traité de paix de 1947, elle a dft céder. »