Lettres patentes
Publié le 18/03/2012
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Actes royaux, scellés du sceau de la monarchie, dans lesquels le souverain s’adresse en législateur aux diverses cours de justice du royaume.
«
Les lettres patentes
Manifestation du pouvoir souverain ye_ XIXe siècle
Les lettres patentes sont des actes solen
nels du pouvoir souverain dont la for
mulation vient des premiers Capétiens.
Le texte commençait par la titulature et le salut du souverain: Louis (ou Char
les ...
), par la grâce de Dieu, roi de Fran
ce et de Navarre, à tous présents et à venir, salut Gusqu'en 1830).
Pour le Dauphiné et la Provence, on ajoutait
sous l'Ancien Régime, après Navarre:
dauphin de Viennois, comte
de Valenti
nois et de Diois ou comte de Provence, de Forcalquier et des terres adjacentes.
Rares sont les lettres patentes de Louis
XVI en 1789-1790 pour les affaires
nobiliaires: Louis, par la grâce de Dieu,
et par la loi constitutionnelle de l'Etat,
roi des Français.
Napoléon 1.,: Napo léon, par la grâce de Dieu, Empereur des Français, roi d'Italie, protecteur de la Corifédération du Rhin; sous les Cent-Jours, il n'y eut pas de lettres
patentes, car il n'y eut pas de sceau gra vé à temps, d'où de simples décrets:
Napoléon, par la grâce de Dieu et les Constitutions de l'Empire, Empereur
des Français, etc.
La monarchie de Juil
let (1830-1848): Louis-Philippe P', roi
des Français, et, enfm, pour terminer:
Napoléon III, par
la grâce de Dieu et la volonté nationale, empereur des Fran
çais.
Après avoir salué,
le souverain énumé
rait les mérites de l'anobli ou du titré.
Sous l'Ancien Régime, les ancêtres
étaient rappelés; on se trouvait souvent
devant de longues dissertations, textes
fournis par les familles et les magnifiant
au point d'en perdre parfois la mesure.
L'énumération
des gloires anciennes fut
remplacée depuis
1808 par celle des
biens constituant les majorats.
La des
cription et la peinture de l'écu des armes
étaient généralement ajoutées.
L'acte se terminait par la datation, jour (pas tou
jours sous l'Ancien Régime), mois,
année
de règne, la signature du souve
rain.
Un secrétaire d'Etat et le chance lier de France contresignaient sous
l'Ancien Régime, le garde des Sceaux,
ministre de la Justice au XIX" siècle,
parfois en compagnie d'autres ministres.
Sous l'Ancien Régime, les lettres paten
tes devaient être enregistrées devant un
parlement pour être valables,
de même
devant la Chambre des comptes; au
XIX" siècle, devant le Sénat napoléo
nien, la Cour d'appel
du domicile et rien
sous Na po léon III.
Le sceau de cire
verte (rois) ou rouge (empereurs), pendu
à des lacs de soie rouge et verte, complé tait le document.
Cette galette de cire
portait à l'avers le roi assis en majesté et au revers les armoiries (Napoléon 1er fai
sait de même).
Louis-Philippe remplaça le roi assis par son profil et Napoléon
III n'eut que les armoiries à l'avers, le revers étant vierge.
Au XIX" siècle, les lettres patentes sont roulées dans un
tube métallique, le sceau étant dans une
boîte métallique circulaire qui y est sou
dée.
Les dernières lettres patentes furent
scellées le 5 mai 1870..
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