L'ESCLAVAGE ET LA SÉCESSION (HISTOIRE DES ETATS-UNIS)

« sin dans la nuit, m'a réveillé et m'a rempli de terreur: j'ai immédiatement compris qu'il sonnait le glas de l'Union.

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Les territoires de la Louisiane se présentent sur la carte sous la forme d'un entonnoir : ils semblaient donc devoir don­ ner plus de nouveaux Etats au Nord qu'au Sud, ce qui explique l'enthousiasme des Méridionaux pour l'acquisition du Texas ; mais, comme nous l'avons vu, le Nord réussit à retarder de huit ans cet accroissement de la puissance du Sud.

Par ailleurs, la crise de l'Annulation, bien qu'elle ne concernât directement que la turbulente Caroline du Sud, convainquit les autres Etats méridionaux de se méfier du Nord lorsqu'il s'agissait de leurs intérêts.

Calhoun avait pensé, à juste titre, que la doctrine de l'Annulation était un moyen de préserver l'Union tout en l'affaiblissant assez pour sauvegarder les droits indispensables du Sud ; elle ne donna cependant pas les résultats escomptés et, devant cet échec, les Méridionaux se laissèrent séduire par la doc­ trine extrémiste de la c Sécession:., qui avait été ébauchée pendant la guerre de 1812 par leur principal adversaire, la Nouvelle-Angleterre.

Au moment où s'annonçaient les vas­ tes acquisitions au Mexique, la scène était dressée pour les quinze années de conflits qui allaient mener à la Guerre Civile.

C'est ce qu'avait compris aussi le Président Jackson qui avait prophétisé, après le conflit de l'Annulation : « le pro­ chain prétexte sera la question des Noirs, c'est-à-dire de l'esclavage.

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La guerre était-elle inévitable ou, pour parler comme un contemporain, c irrésistible:.? .On n'a pas fini d'en discuter.

Bien avant la sécession, lors du Compromis du Missouri (1821) John Quincy Adams notait déjà dans son journal: c je dois bien admettre que la discussion actuelle n'a été qu'un simple préambule -le frontispice d'un volume coa­ sacré à une grande tragédie.

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Sans doute les causes du conflit étaient profondément ancrées dans la nature et la structure de la société américaine de l'époque; de même que celles de la Révolution, elles n'étaient c ni minimes, ni passagères:..

Comme Winston Churchill l'a écrit: c la guerre civile des Etats-Unis doit être considérée, dans son. »