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L'esclavage dans les colonies françaises

Publié le 05/07/2012

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Dès le milieu du XVIIIe siècle, l'esclavage devient un sujet fréquemment évoqué par les philosophes des Lumières : Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Raynal écriront tous sur le sujet. Si la dénonciation morale de l'esclavage est fréquente, elle franchit plus rarement le cap de la remise en cause du système esclavagiste existant dans les colonies. D'autre part, plusieurs encyclopédistes ont investi leur fortune dans le commerce triangulaire. Dans les années 1760, émerge chez les économistes libéraux et les physiocrates français, une condamnation économique de l'esclavage. Considéré comme moins productif que le travail libre, et comme un frein pour le développement du marché intérieur. À la fin des années 1780, des sociétés anti-esclavagistes sont fondées en France. Leur travail consiste, sur le terrain moral, à dénoncer les conditions de vie des esclaves. Les pétitions des années 1788-1789 attestent cette dénonciation, en demandant la revendication de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises en 1789. En France, l'article «traite des nègres« de L'Encyclopédie rédigé en 1766 par Louis de Jaucourt condamne l'esclavage et la traite, en définissant l'esclavage et la manière dont il fonctionne : «Cet achat de nègres, pour les réduire en esclavage, est un négoce qui viole la religion, la morale, les lois naturelles, et tous les droits de la nature humaine.« Sceau de la société des amis des Noirs (1788) En 1788 Brissot créa la Société des Amis des Noirs. Cette société a pour objectif l'abolition de la traite et de l'esclavage. Malgré le travail de ses membres, la Société des Amis des Noirs n'arrive pas à obtenir l'abolition de l'esclavage auprès de l'Assemblée Constituante. Lors d'un des débats, un député, Barnave, déclare «Le nègre ne peut croire qu'il est légal du blanc«. Le 4 avril 1792, l'Assemblée Nationale décide d'accorder la pleine citoyenneté à tous les libres de couleur. Le 4 février 1794, la Convention abolit l'esclavage en dégradant et généralisant la décision unilatérale du commissaire civil à Saint-Dominique, prise le 29 août 1793. Cette abolition, avait aussi comme objet de rallier les esclaves révoltés de Saint-Dominique, face à la double menace royaliste et d'invasion anglaise. Du reste, cette abolition ne sera pas appliquée dans toutes les possessions françaises : en Martinique par exemple, l'esclavage n'a pas été supprimé. De plus, les affranchis sont toujours contraints au travail obligatoire dans les plantations.

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« Madagascar Ce royaume a réussi à préserver son indépendance tout au long du 19e siècle en jouant de la rivalité franco-anglaise.

Mais en 1897, le Général Galliéni dépose lareine Ranavalona et la Grande Ile devient une colonie. Le Pacifique Explorés au 18e siècle, les archipels de cet immense océan attirent toutes les puissances occidentales et même les Japonais.

Vers 1890, le partage est fait : La Francese retrouve avec La Polynésie (ex-royaume de Tahiti), Wallis-et-Futuna et la Nouvelle Calédonie. L'Indochine Conquise difficilement entre les années 1860 et 1880, l'Indochine compte deux colonies (Tonkin et Cochinchine) et trois protectorats (Annam, Cambodge et Laos). L'expansion des colonisations a engendré le développement de l'esclavage.I - L'esclavage L'esclavage désigne la condition sociale de l'esclave et repose sur le maintient et l'exploitation de personnes dans cette condition. A - Définition d'un esclave Un esclave est un travailleur non libre, non rémunéré appartenant juridiquement à une autre personne qui a sur lui un pouvoir absolu.

L'esclave est considéré commeun objet (« outil animé » selon Aristote) ou comme un animal domestique, on peut donc le vendre, l'échanger ou le louer. La condition d'esclave se défini par un statut juridique propre déterminé par les règles en vigueur dans le pays et l'époque considérés, qui fixent les conditions parlesquelles on devient ou on cesse d'être esclave, la marge de liberté et la protection légale qu'il conserve ainsi que les limites du maître. B - Plusieurs formes d'esclavage Deux formes de sociétés ont existé : - la société esclavagiste (société antique grecque et romaine, Brésil, Antilles et Sud des Etats-Unis) dont les esclaves occupent une fonction indispensable à sonfonctionnement ; - la société à esclave (au moyen âge occidentale ou le monde arabe) qui emploie des esclaves sans en faire un maillon indispensable de leur système économique etsocial. Les traites négrières sont les plus emblématiques des pratiques esclavagistes, de par leur durée, leur ampleur et leur impact historique. L'esclavage peut prendre plusieurs formes : 1 - L'esclavage sexuel : L'exploitation du corps des femmes pour des fonctions reproductives ou de plaisir constituait un motif de réduction à l'esclavage.

Il étaitlargement répandu dans l'Antiquité par le biais de la prostitution. 2 - L'esclavage agricole ou « nègres de jardins » : lié à de grands domaines dont les besoins en mains d'œuvres sont importants, il s'est développé massivement dansl'antiquité.

Ce système est caractéristique de la colonisation américaine qui se tourne vers l'esclavage pour l'exploitation de la canne à sucre, puis pour les cultures detabac et du coton dans le Sud des Etats-Unis.

Ces esclaves vivaient dans des cases regroupées dans des hameaux sur la plantation.

Pour pouvoir se nourrir, ilsdevaient cultiver leur propre jardin après leur journée de travail. 3 - L'esclavage domestique ou « nègres de maison » : il s'agit le plus souvent d'un homme à tout faire, qui suit son maître dans tous ces déplacements ou d'une femmeoccupée aux tâches ménagères, comme nourrice, femme de chambre, couturière ou cuisinière.

Ils étaient souvent mieux traités que les autres esclaves. 4 - L'esclavage public : l'esclave est la propriété de l'Etat et assure les tâches d'intérêt général.

Il est employé comme ouvrier pour les travaux de voirie, secrétaire oucomptable dans les administrations, ou à la surveillance des égouts et des bâtiments publics. C - Le « Code noir » et ses origines Le « Code noir » est un ensemble de textes entérinant les pratiques esclavagistes, contraires à la législation française, mais résultant du commerce triangulaire dansles colonies françaises.

Il est composé de soixante articles préparé par Colbert à la demande de Louis XIV (à l'initiative de Françoise d'Aubigné, sa nouvelle épouseet dont le père était gouverneur de Marie-Galante) en mars 1685. Il vise à clarifier, sur le plan civil, les questions du statut des métis et des violences contre les esclaves.

Il a donc été écrit afin de régler les problèmes posés parl'esclavage dans les colonies : : la supériorité numérique (deux Noirs pour un Blanc), les attentats et soulèvements des «nègres marrons», l'indifférence des colons àl'égard de l'éducation religieuse de leurs esclaves et rapports sexuels maîtres-esclaves.

La priorité est d'empêcher les soulèvements des esclaves avec le Code noir etd'assurer ainsi un bon approvisionnement de la métropole en produits tropicaux. Le Code noir définit ainsi les droits du « propriétaire » sur son esclave.

A l'origine, il était destiné aux colonies françaises : les Antilles, la Guyane et l'île Bourbon.Puis, d'autres pays ont adopté un code du même genre.L'esclavage des noirs ne sera définitivement aboli en France que le 4 mars 1848. D - Le statut de l'esclave Le statut d'esclave était généralement transmis héréditairement par la mère.

C'était un moyen d'augmenter le nombre des esclaves sans en acheter de nouveaux.

Maisparfois aux Etats-Unis aux 17ème et 18ème siècles, la loi a imposé à l'enfant né d'une femme libre et d'un esclave, de servir le maître de leur père à vie ou pour unedurée déterminée.

Le Code noir édictera au contraire que si une femme esclave a un enfant d'un maître blanc, elle accède aussitôt au statut de femme libre et que sonancien maître doit l'épouser. Le mariage des esclaves est impossible sans le consentement des maîtres qui tiennent pour eux la place des parents. Un enfant abandonné était soumis au choix de celui qui l'avait recueilli et était souvent conduit à l'esclavage (Mésopotamie, Grèce, Rome).

S'il n'était pas abandonné,. »

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