Les violences coloniales
Publié le 10/11/2015
Extrait du document
«
violence notamment en montrant des illustrations susceptibles d'émouvoir.
Dans ce système, les peuples congolais devaient travailler pour les colons
dans des exploitations de caoutchouc (dès 1890).
De ce travail, de nombreuses violences ont découlé car
les colons avaient installé un climat de terreur en imposant des quotas de productions.
En effet, si ceux-ci
n'étaient respectés, ils n'hésitaient pas à tuer des indigènes tout en rapportant à leurs chefs une main
coupée de la victime comme preuve.
A.
Hochschild[7]
et J.
Strengers[8] ont tous deux développé ce phénomène.
Cependant, ce dernier décrit cette pratique
comme un débordement de la part des soldats qui coupaient aussi celles de certains indigènes blessés
pour justifier les munitions qu'ils auraient utilisées pour d'autres choses.
Les deux auteurs ne livrent donc
pas la même information.
A.
Hochschild a écrit ce texte dans le but de dénoncer le système politique de
Léopold II en se basant sur des fictions (celles de Conrad) et sur des témoignages comme ceux de Morel et
de Casement qui ont eux aussi pour objectif de condamner les violences commises par les colons.
D'ailleurs,
Morel, étant contre les campagnes anti-congolaises tout comme Casement, a adopté une attitude très
radicale envers la politique de Léopold II.
C'est ce que révèle J.
Stengers.[9] Les sources
d'A.
Hochschild ne sont donc pas entièrement fiables et, par conséquent, il faut se méfier de
son document.
Cependant, J.
Strengers, quant à lui, en tant qu'historien, écrit de manière plus objective car
son but n'est pas de dénoncer mais de tenter d'analyser le système du roi.
En conclusion, l'état envahit subissait d'importantes violences.
Les
auteurs, en fonction de leur objectif d'écriture et de leur position par rapport aux faits, décrivent ceux-ci de
manière plus ou moins semblable.
On remarque cependant qu'il y a des similitudes plus importantes entre les
faits rapportés par H.
Arendt et J.
Strengers par rapport à ceux d'A.
Hochschild.
[1]HOCHSCHILD Adam, Les fantômes du roi Léopold II, trad.
de M.-CL.
ELSEN et Fr.
STRASCHITZ, ed..
»
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