Les troupes chinoises envahissent le Tibet, État de l'Himalaya
Publié le 26/03/2019
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Le 24 octobre 1950, les Chinois occupent le Tibet, territoire indépendant situé entre l'Inde et la république populaire de Chine. Par cette opération prévue de longue date, les Chinois affirment leur droit sur le << Toit du monde >> qu'ils annexent en 1951.
Histoire du Tibet au xx^ siècle
1950
Le conflit entre l'Ëtat du Tibet et la Chine a une histoire séculaire. Dès le début du xviii' siècle, les troupes de la dynastie mandchoue occupent le pays. Ce n'est qu'à la fin du xix' siècle que les Chinois se retirent, pour revenir occuper de nouveau le Tibet en 1910, après la reconnaissance par la Grande-Bretagne (1906) et la Russie (1907) de la suprématie chinoise. En 1911, la révolution tibétaine chasse les troupes chinoises : le Tibet devient un pays autonome. Considérant que la province du Xizang (Tibet) lui appartient de droit, Pékin l'annexe en 1950.
Officiellement, la Chine justifie l'action de ses troupes en affirmant qu'ellesviennent libérer trois millions de Tibétains de l'oppression impérialiste et assurer la défense de safrontière occidentale. En 1951, un traité règle l'intégration effective du Tibet dans l a république populaire de Chine. Certes, cette dernière assure aux Tibétains leur autonomie ainsi que le droit à la pratique de leur religion, mais en contrepartie ils doivent accepter de nombreuses servitudes, dontla reconnaissance de la tutelle chinoise.
Après des années d'oppression, en mars 1959, les Tibétains se révoltent contre leurs occupants. Les troubles débutent au cours de la fête de l'indépendance tibétaine, qui a lieu chaque année le 10 mars, par une attaque de la garnison chinoise. Après l'attaque du Potala, palais du dalaï-lama, le chef suprême politique et religieux s'enfuit le 19 mars en Inde, à Dharamsala, où l'asile politique lui est accordé.
Deux jours plus tard, le gouvernement tibétain en exil proclame son indépendance par rapport à la Chine et déclare nulles toutes les décisions inscrites dans le traité de soumission. La Chine
confie alors les affaires du gouvernement au panchen-lama. Après le dalaï-lama, il occupe la deuxième position au sommet de l'organisation hiérarchique du lamaïsme qui, depuis des siècles, est la religion d'État.
«
J
Le
dalaï-l ama
au cours d'une
conférence
de presse Les
troup es chinoises envahissent
le Tibet, État de l'Himalaya
Le 24 octobre 1950, les Chinois occupent le Tibet,
territoire indépendant situé entre l'Inde et la
r_ épublique populair e de Chine.
Par cette opération
prévue de longue date, les Chinois affirment leur
droit sur le> qu'ils annexent en 1951.
L e conflit entre I'Ëtat du Tibet
et
la Chine a une histo ire
sécu laire.
Dès le début du
XVI II' siècle, les troupes de la
dynas tie mandchoue occupent le
pays.
Ce n'est qu'à la fin du
XIX' siècle que les Chinois se
retirent, pour revenir occuper de
nouveau le Tibet en 1910 , après la
rec onna issanc e par la Gran de
Bretagne (1906) et la Russie (1907)
de la suprématie chinoise.
En 1911,
la rév olu tion tibé taine chasse les
troupes chinoises : le Tibet devient
un pays autonome.
Considérant
que la province du Xizang (Tibet)
lui appar tient de droit , Pé kin
l'an nexe en 1950.
Offi ciell ement, la Chine justifie
l'action de ses troupes en affirmant
qu'elles viennent libérer trois millions
de Tibéta ins de l'oppr ession
impérial iste et assurer la défense de
sa frontière occidentale.
En 1951, un
traité règle l'intégration effective du
Tibet dans la république populaire de
Chine.
Certes, cette dernière assure
aux Tibétains leur autonomie ainsi
que le droit à la pra tique de leur
rel igion, mais en contrepartie ils
doiv ent accepter de nom breuses
servitudes, dont la reconnaissance de
la tutelle chinoise.
Après des années d'oppr ession,
en mar s 19 59, les Tibéta ins se
révoltent contre leurs oc cu pants.
Les troubles débutent au cours de
la fête de l'indépenda nce tibétaine,
qui a lieu chaque année le 10 mars,
par une attaq ue de la gar nison
chinoise.
Après l'attaque du Pota la,
palais du dala ï-lama, le chef
supr ême politique et religi eux
s'enfuit le 19 mar s en Inde, à
Dharamsala, où l'asile politique lui
est accordé.
Deux jours plus tard, le
gouv ernement tibéta in en exil
proclame son indép endan ce par
rapport à la Chine et déclare nulles
toutes les décisions inscrites dans le
tra ité de soumis sion.
La Chine confie
alors les affai res du
gouv ernem ent au panchen -lama.
Apr ès le da laï-lama, il occupe la
deuxième position au sommet de
l' organ isation hiérar chique du
la maïsme qui, depuis des siècles, est
la religion d'État.
Entre le da laï
la ma, qui exerce une forte
influence politique et spirituelle, et
le panchen-lama existe une rivalité,
du fait que l'un penche pour son
voisin, l'Inde, et le second pour la
Chine.
Le Potala, palais du dalaï-lama à Lhassa,
au Tibet
Les combats des Tibétains durent
jusqu'à la fin du mois de mar s avant
que les Chinoi s, mieux ar més, ne
prennent le contrôle de la situation.
Après l'éche c de la rébellion, un
in tense mouvement d'exode
s'in staure.
Des milliers d'homm es
qu ittent le Tibet, le haut plateau le
plus élevé de la Terre.
Dur ant les années qui suivent, la
Chine tente d'implan ter des colonies
chi noises afin d'assi miler la popu
lation tibétaine tant culturellement
que politiqu ement.
Les moines
bouddhis tes y sont persécutés et de
nombreux temples sont détruits.
En
19 64, ils dép osent officiellement le
da laï-lama et, un an plus tard, le
panchen -lama.
Dans la lut te pour
l'i ndépenda nce, le dalaï-lama, qui en
est le symbole, demeure en exil ;
pour son engagemen t dans sa
résistance pacifique à l'occupation
de son pays, il reçoit le prix Nobel de
la paix en 1989.
His
toire du Tib et
au xx• siècle
Conférence de Simla 1914
Après le départ des troupes
chino ises en 1911, la Chine se
voit attribuer les parties
occidentales du Tibet à la
conférence de Simla, au pied
de l'Him alaya.
La plus
grande partie du Tibet
demeure indépendante.
Annexion du Tibet
par la Chine 1951
Par un traité en 17 pointsla
Chine obtient l'annexion du
Tibet à la République popu
laire.
Ce « traité de soumis
sion » prouve la volonté de
pu issanc e de la Chine qui
assure désormais la respon
sabili té de la politique étran
gère et de la politique de
défense de l'État de l'Himalaya.
En > de la
perte de l'indépendance, les
Chinois modernisent le pays
en bâtissant au Tibet des
routes, des écoles et des
hôpitaux.
1987
Troubles au Tibet
Au cours de heurts entre des
moines tibétains et les forces
de sécurité chinoises, six
hommes sont morts, selon les
informations officielles.
Des
témoins oculaires parlent
pour tant de la mort d'au
moins treize victimes.
Les
troubles ont éclaté après la
man ifestation des moines en
faveur de l'indépendance et
leur arres tation.
La Chine
accuse le dalai-lama, vivant
en exil, qu'elle rend respon
sable de ces écha uffourées.
1989
Distinction du dalaï -lama
Le dala ï-lama, « Océan de
sagesse » reçoit le prix Nobel
de la paix pour son enga
gement en faveur d'une
rés istanc e non violente
contre l'occupation de son
pays par les Chinois.
La Chine
condamne cette distinction
comme une « ingérence dans
les affaires intérieures )) de
son pays.
Suppression des lois
martiales 19
90
Les lois martiales décrétées
par Pékin contre Lhassa à la
suite des man ifestations de
mars 1989 menées en faveur
de l'indépendance du Tibet
sont supprimées.
19
50
Danseurs se
produisant devant les
troupes d'occupation
chinoises
Tibétains partisans
de l'indépendance
Le Tibet en état
de guerre : troupes
chinoises patrouillant
en ville
Manifestants à Lhassa,
en 1989
25.
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