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Les travailleurs immigrés dans les années 1970 (histoire)

Publié le 23/12/2011

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Arrivé en France comme « touriste «, le migrant a le droit d'y séjourner pendant trois mois, au cours desquels il va tenter de se faire établir un contrat de travail ou, à défaut, une promesse d'engagement. S'il y parvient, la préfecture de son lieu de résidence pourra l'autoriser à prolonger son séjour le temps de poursuivre ses démarches. C'est l'ONI qui décidera de la suite à donner à sa demande. Mais, en aucun cas, il ne donnera son accord si l'employeur n'a pas versé une somme forfaitaire de 300 francs, au lieu de 150 francs seulement si le migrant est embauché selon la voie régulière. Le coût de ces modes de recrutement et la paperasserie qu'ils entraînent ont conduit beaucoup d'employeurs à « régulariser « euxmêmes la situation des migrants clandestins, encouragés d'ailleurs par les pouvoirs publics. « L'immigration clandestine, déclarait le 21 mars 1969 M. J.-M. Jeanneney, ministre du Travail, n'est pas inutile, car si l'on s'en tenait à l'application stricte des règlements internationaux, nous manquerions peut-être de main-d'oeuvre. « Cependant, depuis 1968, le mouvement s'est progressivement renversé: en 1969, 70 Ofo des travailleurs étaient entrés clandestinement en France; ils n'étaient plus que 60 % en 1970 à suivre cette filière (J. Minces). Au cours des années suivantes, des mesures ont été prises pour accentuer cette tendance en freinant le plus possible l'immigration ne correspondant pas à des perspectives précises d'emploi. Le 23 février 1972, une circulaire du ministre chargé des Affaires sociales (circulaire Fontanet) modifiait les conditions d'établissement en France des travailleurs étrangers (à l'exception des Algériens, ressortissants des pays de la CEE, etc. ne relevant pas du droit commun). Il s'agissait, selon les termes du texte, de « passer d'une immigration subie et anarchique à une immigration organisée«.

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« L e phénomène de l'émigration des travailleurs hors de leur pays d'origine et de leur intégration dans un pays étranger où ils peuvent trouver un emploi (qui les transforme alors entra­ vailleurs immigrés) est observé au cours de l'histoire à de nombreuses époques et dans de nombreux pays.

Pour ne pas remonter au-delà du XJXe siècle, c'est en Amérique qu'on le voit prendre la plus grande ampleur.

Aux Etats-Unis, en particulier, la puissante société industrielle qui s'est édifiée depuis quelque cent cinquante ans se fonde sur un apport massif et constant, bien qu'avec des variations importantes quant à l'importance et au contenu, de main-d'œuvre étrangère.

De ce fait, alors que les pays du Vieux-Continent gardaient plus ou moins leur homogénéité sociale et un certain sens de la commu­ nauté, l'Amérique du Nord s'est trouvée confrontée à de difficiles pro­ blèmes sociaux.

La société américaine n'a d'ailleurs pas encore réussi à réaliser une véritable fusion des éléments extrêmement disparates qui la composent.

Les Noirs, les métis, les minorités d'origine latino-amé­ ricaines et même certains groupes ethniques européens (Italiens, Polo­ nais, etc.) continuent, dans une large mesure, de vivre en marge et de subir, dans les faits sinon dans le droit, une sévère discrimination.

LES OUVRIERS DE LA CROISSANCE Depuis une vingtaine d'années, les pays riches de l'Europe occidentale connaissent à leur tour une immigration massive et voient surgir les mêmes problèmes que ceux dont les Etats-Unis cherchent en vain la solution.

A l'issue de la seconde guerre mondiale, ces pays, à l'exception de la Suède et de la Suisse qui avaient été protégées par leur neutralité, s'attaquèrent à l'immense tâche de la reconstruction en bénéficiant à 1. »

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