Les transports en France ?

« • • • LES VILLES ET LEURS LIAISONS L'urbanisation s 'est accélérée depuis le XIx• siècle dans les pays industrialisés .

En France, après la Seconde Guerre mondiale, la prise de conscience du déséquilibre démographique en faveur de Paris a suscité la mise en œuvre de polit iques d 'aménagement du territo ire qui ont favorisé un rééquilibrage national .

Une politique des transports volontar iste, le développement du tourisme et l'explosion du secteur tertiaire ont radicalement modifié la physionomie du territoire français où les grandes agglomérations jouent un rôle croissant '91'H.Wtf.iiug+ lEs MODALITtS DE a:'UIUANISAnON • L'urbanisation est le phénomène de concentrat ion de la population dans les villes au détriment des campagnes, et, en conséquence , d'accroissement de la taille des villes.

• Depuis les années 1990 , un mouvement inverse se dessine , certaines populations quittant les grandes villes pour s'installer dans des villes moyennes ou petites.

• L'extension des banlieues est l'un des modes d 'urbanisation les plus fréquents.

Cette évolution aboutit à la constitution de vastes conurbations lorsque les périphéries urbaines de différentes villes se rejoignent.

C'est le cas de la conurbation de lille-Roubaix -Tourcoing dans le Nord .

• On emploie par ailleurs le terme de « rurbanisation » pour désigner la pénétration de la ville dans la campagne.

Certains villages proches des grands centres urbains sont gagnés par l'urbanisation sous l'effet de l'exode urbain, justifié par des raisons économiques ou de commodités , qui touche la France depuis le milieu des années 1970 .

UNE~ONIN~ • Avec plus de 61 millions d'habitants sur 550 000 km' et une densité de plus de 110 habitants au km', la France se situe parmi les pays européens les moins densément peuplés : Pays-Bas, 461 hab./km ' ; Belgique, 333 hab./km '; Royaume­ Uni, 241 hab./km ' ; Allemagne, 229 hab.fkm ' ; Halie, 188 hab.fkm '.

• la densité française est très inégale selon les régions.

Avec 14 hab./km ', la lozère est le département le moins peuplé , tandis que le Nord connalt des densités supérieures à 300 hab./km '.

• la répartition de la population obéit à des règles simples.

les régions peuplées sont les espaces urbains situés près des axes fluviaux et des littoraux, les régions vides sont les zones de montagne .

Il existe des exceptions : peu propice aux implantations portuaires, le littoral landais est peu peuplé ; inversement, les axes de commun ication et les zones industrielles que sont les vallées des Alpes du Nord expliquent leur forte densité.

• On observe de fortes densités dans la région du Nord , de l'Alsace et de Provence-Alpes-Côte d 'Azur .

la cc diagonale du vide >>, en matière de population , va du Sud-Ouest à la lorraine en passant par le MIISSII cMtnl/, la Brie, la Champagne et les Ardennes.

• Ces inégalités structurelles se combinent à d 'autres mouvements -poursuite de l'exode rural , migration depuis les régions en stagnation économique vers les régions actives, retour des urbains à la retraite, etc.

- pour aboutir à une relative réduction du déséquilibre entre Paris et la province .

LA MUTAnON DES ESPACES • C'est lors de la révolution industrielle du XIX• siècle que la population rurale a commencé à diminuer .

Elle qui représentait encore 75 % de la population totale en 1900 a été dépassée par celle des villes en 1931.

le mouvement s'est accéléré -au point d'être qualifié d'cc exode rural » -entre 1945 et 1975, période de forte croissance économique et de modernisation, appelée les cc Trente Glorieuses ».

• On compte au début du xx1• siècle 45 millions de citadins , soit près de 75 % de la population française .

ftvoLunON DES VIWS • Depuis l'époque romaine , la France a une longue tradition urbaine .

• C'est toutefois à l 'époque de la révolution industrielle que les villes se remodèlent profondément.

• Ainsi , Paris perd son caractère médiéval et devient une grande ville moderne dans la seconde partie du x1x• siècle, grâce notamment au baron Haussmann qui fait ouvrir 165 km de grandes artères, développe les services urbains et divise la capitale en arrondissements .

À la fin du XIx• siècle , "-tts est l 'une des onze agglomérations dans le monde qui comptent plus d 'un million d'habitants.

• En même temps que la rénovation de la capitale chasse les pauvres vers sa périphérie, les ateliers quittent également la ville pour s'installer dans sa proche banlieue où commencent à apparaître les premières cités ouvrières .

• En restructurant à son tour la ville, le xx• siècle favorise le développement de l'urbanisation .

les espaces , réglementés , se spécialisent , les constructions s 'alignent dans un souci pratique , la circulation , notamment automobile, devient une préoccupation première , les services urbains s'améliorent , la ville gagne en hauteur et s'enfonce sous terre , ses banlieues s'étendent.

• les lendemains de la Seconde Guerre mondiale correspondent à une période de reconstruction et de poussée démographique .

Il faut bâtir et rebâtir au plus vite.

Cette exigence favorise le développement de concepts nouveaux axés sur la rationalité, comme l'unité d'habitation en béton de l'architecte Le Corbllsler.

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- - \ -- LA POunQUE DE LA VIW • Cette foi dans la rationalité et le modernisme conduit, dans les années 1960 et 1970 , à l'apparition de villes et de quartiers sans âme .

• L'explosion démographique des villes va de pair avec l'adoption de modèles standardisés qui provoque une uniformisation du paysage urbain .

Partout se rencontrent les mêmes grands ensembles, zones pavillonnaires et commerciales.

• l'incapacité des zones urbaines à intégrer la totalité de la main-d'œuvre disponible sur leur territoire associée à la fin du miracle économique des Trente Glorieuses aboutit au développement de zones ghettos concentrant les problèmes sociaux : chômage, délinquance ...

1--------------l • Dans les années 1980 se pose QU'EST-CE QU'UNE VIW 1 • Une ville est un regroupement de population rassemblant sur un espace limité un effectif minimal d'habitants se consacrant essentiellement à des activités non agricoles.

l'effectif minimal est de 400 habitants au Danemark, de 2 000 en France, de 50 000 au Japon .

Pour l'importance des actifs non agricoles , on s'accorde à considérer qu'une ville ne peut guère avoir plus de 25 à 30 % de personnes vivant de l'agriculture .

• la plupart des villes actuelles s'étendent sur plusieurs communes ou circonscriptions administratives de base.

On parle alors d'agglomération urbaine, association de plusieurs communes dont l'une est la ville mère ; l 'ensemble des communes de l'agglomération se caractérise par une certaine continuité.

Ainsi, la ville de Paris est une commune , mais aussi un département, qui regroupe plus de 2 millions d'habitants; l'agglomération parisienne, composée de 350 communes, concentre près de 9 millions d'habitants.

la question de l'instauration d 'une politique de la ville en vue de tenter de résoudre ces problèmes.

LE POIDS DE PAliS • l'originalité de l'espace français réside dans la puissance de sa capitale par rapport au reste du territoire .

• Cette situation ancienne date de la monarchie et a été renforcée sur le plan politique sous la Révolution et l'Empire, et sur le plan économique par la révolution industrielle .

le développement de Paris, avec l'essor des secteurs industriels et des services , a provoqué un fort exode rural.

• Aujourd'hui, l'agglomération parisienne abrite 16% de la population de l 'Hexagone .

la région ile-de-France regroupe près de 19 % des Français sur 2,2 % du territoire.

• En dehors de Paris , les grosses agglomérations sont peu nombreuses.

Deux villes comptent environ 1 million d'habitants : lyon et~- 1 ~- ;.....

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' Dix agglomérations seulement (Toulouse, Nice, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Toulon, Douai-lens, Rennes, Rouen, Grenoble) dépassent 500 000 habitants -on en compte une quinzaine en Italie et en Grande­ Bretagne, une vingtaine en Allemagne .

LE IUQUIUIIAGE DU ftlllliTOIIE • Depuis les années 1960, diverses politiques ont visé à rééquilibrer le territoire en atténuant les disparités régionales .

• En 1963, huit métropoles d'équilibre (lille, Nancy-Metz-Thionville, Strasbourg, lyon-Saint-Étienne­ Grenoble , Aix-Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes -Saint-Nazaire) sont dotées d'infrastructures destinées à en faire des capitales régionales, capables d'équilibrer le poids de Paris .

• À partir de 1971, les pouvoirs publics favorisent le développement des villes moyennes (de 20 000 à 100 000 habitants) en y promouvant la qualité de vie.

• Depuis 1975, 300 contrats de pays ont été passés avec les collectivités locales pour dynamiser les gros bourgs et leur environnement.

• À cette même époque sont créées neuf villes nouvelles (Évry, CetJY· I'Ntolse, Marne­la-Vallée, Melun ­ Sénart et Saint-Quentin-en -Yvelines dans la région parisienne, et Villeneuve-d'Ascq près de lille, Val­ de-Reuil près de Rouen, l1sle-d'Abeau près de lyon et Berre-Fos près de Marseille) destinées à endiguerle développement des banlieues des grandes métropoles et à leur conférer une certaine autonomie.

Le TGV 515 km/h. »