Les six filles d Akhénaton

« tites filles d'une grande beau­ té conçues au cours des dix premières années de son rè­ gne: il y a Méritaton, «l'Ai­ mée d'Aton» ; Méketaton, « la Protégée d'Aton » ; An­ khesenpaaton, «Elle vit pour Aton» ; Néferneferouaton, « Belle est la perfection d'Aton» ; Néfernéferourê, « Belle est la perfection de Rê », et enfin Baketaton, «la Servante du dieu Aton».

Pour ce qui est de Toutân­ khamon, baptisé à l'époque Toutânkhaton, ses origines divergent selon les égyptolo­ gues.

Certains imaginent qu'il aurait été le fils du mo­ narque et d'une mystérieuse concubine du nom de Kiya qui, honorée vers la neuviè­ me année du règne d'Akhé­ naton, aurait reçu de somp­ tueux appa rtements, tout en étant glorifiée dans des dédi­ caces monumentales .

De Kiya on ne sait pratiquement rien.

Était -elle réellement une fa­ vorite désignée pour donner un héritier mâle au roi ? Fut­ elle la mère du futur Tout­ ânkhamon? Toujours est-il que cette concubine dispa­ raît subitement de l'entou­ rage royal.

D'autres historiens pensent que Toutânkhamon pourrait être le dernier fils de Tiyi et d'Aménophis Ill ou encore l'enfant qu'Akhénaton aurait eu avec sa mère.

Mais les preuves font défaut pour étayer l'une ou l'autre de ces thèses.

En revanche, il est cer ­ tain que Néfertiti s'est beau­ coup intéressée à l'éducation du jeune prince , le considé­ rant pratiquement comme son fils.

Toutânkhamon épou­ sera plus tard la troisième des filles du couple schisma­ tique, Ankhesenpaaton .

Une éducation particulière T outes les scènes montrant Akhénaton, Néfertiti et leurs filles sont touchantes car elles donnent une image totalement inédite de la vie quot idienne de la famille royale égyptienne.

Il s'agit le plus souvent de scènes pai­ sibles où le roi et la reine n'hésitent pas à étaler au grand jour leur intimité et l'affection qu'ils portent à leur progéniture.

Ici, une des petites filles tire les cheveux de sa mère, là elles jouent toutes ensemble au jeu de senet, là encore le roi n'hési ­ te pas à prendre l'une d'en­ tre elles dans ses bras pour la bercer et la pouponner .

Tou­ te la famille passe une bonne partie de son temps dans le palais d'été de Merou -Aton, au sud de la capitale, un lieu serein où le monarque peut jouir de la vue de lacs artifi­ ciels et la reine se prélasser sous les tamaris tandis que les fillettes jouent avec leurs anima ·ux préférés: des petits singes amenés d'Afrique et leurs chats favoris.

L'éducation des princesses est particulièrement soignée.

Tout ce qu'A marna compte de lettrés et d'artistes parti­ cipe à cet enseignement.

Des précepteurs les initient à la calligraphie des hiéroglyphes tandis que les prêtres d'Aton leur transmettent leur savoir afin de les préparer à devenir. »