Les sanctuaires expatriés de Nubie : le temple de Dendour à New York

« l'Égypte incluait la Basse-Nu­ bie (c' est-à-dire une zone de 110 km au sud d'Assouan, la frontière naturelle du pays).

Depuis Ptolémée VI Philomé ­ tor, la région était plus spéci­ fiquement sous le contrôle du temple de Philae, plus au nord , et les Nubiens qui la peuplaient étaient largement égyptianisés .

C'est en quelque sorte pour donner à cette population des gages de bienveillance que l'empereur Auguste fit ériger ce petit édifice de 13,50 m sur 7 m, entouré à l'o rigine d'une enceinte et dont le plan re­ prend globalement, comme les autres édifices gréco-ro ­ mains de Basse Nubie , l'orga ­ nisation du temple d'Isis à Philae .

On accède à la chapelle par un pylône (encore visible aujourd 'hui) et une terrasse .

Une fois passée l'entrée, en­ cadrée de deux colonnes à chapiteau composite, on pé­ nètre dans le pronaos, lequel est suivi du vestibule et du sanctuaire proprement dit .

Pahor et Peteisis, des défunts adorés dans le temple L es parois du temple de Dendour sont ornées de reliefs.

Comme dans tous les sanctuaires égyptiens, et ce depuis l'époque pharaoni­ que, cette décoration est axée sur une thémat ique essentiel­ le : le pharaon régnant fai­ sant des offrandes à divers dieux , au premier chef des­ quels figurent la ou les divini­ tés principales du sanctuai r e.

Le souverai n était en effet théoriquement le seul prêtre d'Égypte; c'est donc à lui qu'il revenait de rendre les hom­ mages aux die ux, même si dans la pra tique il dé léguait ses préroga tiv es au clergé.

Dendour ne déroge pas à la règle.

Sa décoration montre l'empereur Auguste consa­ crant diverses offrandes à de nombreux dieux, dont Isis et Osiris de Philae, Thot, Man­ doulis (divi nit é léonine nu­ bienne}, Satet , Ha rsiésis (Ho­ rus fils d' Isis}, etc., et, ce qu i fait l'origina lité du temple, à deux personnage s locau x, qu i. »