Les sanctuaires expatriés de Nubie le spéos d'El—Lessiya à Turin

« autres sont datés de l'époque gréco-romaine .

Ce petit spéos (chapelle rupes­ tre) creusé sous le règne de Thoutmosis Ill, roi de la XVIII • dynastie, à flanc de colline sur la rive est du Nil, face au fleu ­ ve, le temple d'El-Lessiya se si­ tuait à l'origine à peu près à 230 km au sud d'Assouan .

La région était apparemment très appréciée des souverains de la XVIII ' dynastie, qui ve­ naient de conquérir la Nubie .

On y recense en effet de nom ­ breuses traces d'occupation égyptienne, notamment Ani ­ ba, le centre administratif de Ouaouat (la Basse-Nubie des Égyptiens), sur la rive ouest, et la forteresse de Qasr lbrim , avec ses propres grottes amé­ nagées en lieu x de culte, lé­ gèrement au sud d'El-Lessiya .

Un culte à Thoutmosis Ill, prêtre d'Égypte L a chapelle rupestre de Thoutmosis Ill est de di­ mensions fort modestes.

Elle est constituée d'une chambre unique de 5,5 m sur 3 m, avec une niche de 2 m sur 3 m .

Ses parois sont décorées de bas ­ reliefs représentant sur plu­ sieurs registres Thoutmosis Ill consacrant des offrandes à di­ verses divinités, dont le dieu nubien Dedoun et le pharaon déifié Sésostris Ill, le grand conquérant du Moyen Empire.

A l'origine, la niche abritait vraisemblablement la statue de Thoutmosis 111, encadrée par celles de l'Horus de Mi­ ham (ancien nom d'An iba) et de Satis (déesse adorée à Élé­ pantine), preuve que la cha­ pelle était principalement dé­ diée au culte du pharaon en tant qu'intermédiaire entre les hommes et les dieux.

Ces idoles subirent apparemment des détériorations pendant l'épisode amarnien.

Ramsès Il se chargea plus tard de les faire restaurer, tout en y ap ­ portant quelques modifica­ tions.

Le groupe ne figure dé ­ sormais plus Hor us de Miham, Thoutmosis Ill et Satet, mais Ramsès li lui-même entre !'Ho­ rus de Miham et Amon-Rê.

Les abords immédiats du tem­ ple furent eux aussi aména­ gés .

Des textes y furent gravés notamment sous les règnes. »