Les républicains à l'assaut du Congrès

l’aide et de l’assistance sociale (suppression des allocations à l’issue de deux ans de chômage et des augmentations des prestations sociales décidées en 1993, déductions fiscales pour les assurances privées à long terme) ; la protection de la famille (lutte contre les naissances illégitimes, notamment par la suppression des aides aux mères mineures et à leur enfant, mesures d’encouragement en faveur de l’adoption, abrogation progressive de l’impôt sur le mariage) ; l’aide aux classes moyennes (création d’un compte d’épargne baptisé « rêve américain », avantages fiscaux consentis aux petites entreprises, crédit fiscal de 500 $ par enfant) ; la défense de la nation et de la souveraineté des États-Unis (aucun soldat américain ne pourra servir sous commandement de l'ONU ; les finances de la sécurité nationale devront être restaurées) ; enfin, un autre thème d’inspiration populiste, la limitation des mandats successifs afin de renouveler les élites.

Jusqu'aux élections de 1994, le programme du Parti républicain est resté très modéré, dans la tradition centriste des deux grandes formations américaines.

Certes, de 1981 à 1989, le président Ronald Reagan avait infléchi la politique des Etats-Unis, prônant « moins d'Etat » et un retour aux valeurs religieuses, mais son discours était surtout rhétorique, dans la mesure où le Parti démocrate détenait la majorité au Congrès. Cette situation a changé avec l'arrivée à la Chambre des représentants d’une majorité républicaine, conduite par Newt Gingrich et décidée à appliquer un programme nettement plus radical.