Les relations internationales entre Est et Ouest de 1945 à 1955 (Histoire)

« Relations internationales I 49faits marquent cette année-là : le plan Marshall — plan d'aide économique des Américains à l'adresse de tous lesEuropéens --, que Staline et les pays de l'Est refusent catégoriquement et, en réaction du côté soviétique, lacréation du Kominform (bureau d'information communiste), inspiré par A.

Jdanov, troisième secrétaire du P.C.U.S.

End'autres termes, cet organisme est destiné à mieux contrôler les pays sous influence communiste. [Transition]L'alliance entre les Alliés semble bien consommée.

Vers la fin de l'année 1947, le monde se divise en deux blocshostiles : l'un sous domination soviétique, l'autre regroupé autour de la bannière américaine.

La guerre froide estcommencée. [Partie II: Les débuts de la guerre froide : l'existence de conflits localisés dans le monde (1948-1952).] Cette période qui s'étend de la rupture des relations diplomatiques avec l'U.R.S.S., à la fin de l'année 1947, jusqu'àl'explosion de la première bombe H américaine (novembre 1952), voit se renforcer et s'affronter indirectement lesdeux blocs.

En outre, le communisme continue de s'étendre à l'Est (Tchécoslovaquie) et en Asie (Chine).

Enfin, en1950, par exemple, éclate la guerre de Corée, nouvelle épreuve de force, par pays interposés, entre Américains etSoviétiques.La stratégie communiste repose sur la crainte d'une attaque nucléaire américaine, d'où son objectif visant àconstituer une ceinture de protection avec les pays d'Europe orientale.

Toutefois, c'est la question allemande quiest une nouvelle fois au centre des débats entre l'Est et l'Ouest.

Dès février 1948, une nouvelle conférence réunit àLondres Anglo-Saxons et Français, afin de décider d'un nouveau statut pour les trois zones occidentalesd'Allemagne.

Par la suite, en août 1949, des élections générales ont lieu dans ce pays qui se dote d'une constitutionfédérale.

Pour l'heure, cette décision est mal accueillie par Staline qui, en représailles, décide d'établir un contrôlemilitaire entre les zones occidentales de Berlin et d'Allemagne occidentale.

Ce blocus dure un an, mais lesOccidentaux organisent un « pont aérien » pour le ravitaillement de Berlin-Ouest.

Par ailleurs, la réponse soviétiqueà la création de la R.F.A.

réside dans la transformation de leur zone en une République démocratique allemande, Étatcentralisé et collectiviste.

Cette sphère communiste en Europe comprend outre l'U.R.S.S.

et la R.D.A., la Pologne, laHongrie, l'Albanie, la Bulgarie, la Roumanie et la Tchécoslovaquie (coup de Prague du 25 février 1948).

Seule laYougoslavie de Tito a pris ses distances par rapport à l'U.R.S.S., tout en restant fidèle au communisme.

De soncôté, la Finlande réussit à échapper à l'emprise de Moscou.Dans le camp occidental, la menace de l'adversaire est ressentie avec la même force d'autant que le communismes'étend en Asie.

Il est donc décidé de la création d'un «Pacte Atlantique » (Organisation du Traité de l'AtlantiqueNord ou O.T.A.N.) réunissant douze nations dont les E.U., le Canada, le Royaume-Uni et la France.

Il s'agit d'untraité d'assistance militaire entre tous les signataires (4 avril 1949).

Les Européens, quant à eux, instituent unecommunauté de défense (C.E.D.), le 27 mai 1952, qui n'entrera jamais en application à cause des réticencesfrançaises.

Pendant cette période, les deux blocs créent leur propre zone de relations commerciales : l'O.E.C.E.(Organisation européenne de coopération économique) pour l'Ouest, chargée de répartir l'aide américaine et leC.O.M.E.C.O.N.

(Conseil d'aide économique mutuelle) pour l'Est.Les deux blocs ont pris leur véritable consistance et la peur de l'autre constitue le mécanisme fondamental de cettebipolarisation du monde.

A preuve, les Américains lancent dans leur pays une vaste campagne d'anti-communismesous la houlette du sénateur du Wisconsin, J.

MacCarthy (9 février 1950).

L'Asie devient aussi un lieu d'espérancepour les uns et de doute pour les autres.

Ainsi, les nationalistes chinois aidés par les Américains cèdent du terrainaux communistes commandés par Mao Zedong.

La Chine devient une République populaire (octobre 1949).

L'U.R.S.S.s'empresse de reconnaître le nouveau régime chinois, suivie par les démocraties populaires.

Et, le 14 février 1950,Mao et Staline signent un traité d'assistance et d'amitié mutuelle.

La Chine s'intègre ainsi dans le bloc soviétique etva jouer, par la suite, un rôle déterminant en Indochine et en Corée.En Indochine, tout d'abord, les Français soutenus par les Américains se sont lancés dans une guerre coloniale sousprétexte de protéger les puissances indochinoises des communistes locaux (le Viêt-Minh).

En octobre 1950, lesforces franco-vietnamiennes subissent un grave échec militaire près de Langson.

Le Viêt-Minh, aidé par les Chinois,se sent capable, maintenant, de faire front efficacement.

La France décide de nommer le général de Lattre deTassigny pour rétablir la situation militaire.

Ce qui est fait en partie car, entretemps, le général français meurtbrusquement en janvier 1952.Quant à la Corée, l'affrontement entre Américains et Soviétiques est plus visible dans la mesure où les premiersoccupent le Sud et les seconds, le Nord (accords de Yalta).

Le 25 juin 1950, les forces nord-coréennes franchissentle 38e parallèle qui est la frontière militaire séparant les deux Corées.

Le président Truman décide aussitôt d'envoyerdes troupes américaines pour aider le gouvernement sud-coréen.

Un blocus de la côte est organisé sous les ordresdu général MacArthur et, le 16 octobre, les forces militaires sud-coréennes ainsi que celles des Nations-Uniesfranchissent, à leur tour, le 38e parallèle.

C'est alors que des troupes chinoises, probablement avec l'accord desSoviétiques, s'engagent dans le conflit au côté des Nord-Coréens.

Après une déclaration maladroite de Mac Arthurmenaçant la Chine d'étendre le conflit sur son propre territoire, Truman décide de révoquer le général américain,cherchant ainsi à détendre l'atmosphère entre les belligérants.

A la suite de longues négociations, un armistice estsigné, le 27 juillet 1953. [Transition]. »