Les relations internationales de 1919 à 1933 (histoire)
Publié le 11/04/2011
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Deux faits dominent la vie internationale entre 1919 et 1933. En premier lieu, la prépondérance française en Europe continentale. L'effondrement militaire de l'Allemagne, la dissolution de la double monarchie austro-hongroise, l'effacement de la Russie, en proie aux plus lourdes difficultés économiques, laissent le champ libre aux initiatives françaises. Apparemment, c'est la situation de 1871 inversée au profit de la France, alors dotée de la première armée du monde. En réalité cette prépondérance est précaire et repose sur des bases économiques, financières, démographiques, fragiles. Dès 1924-1925, l'Allemagne a retrouvé assez de force et d'appuis extérieurs pour que l'on doive compter avec elle, comme il faut alors compter avec la Russie soviétique et avec l'Italie mussolinienne, sans parler du Royaume-Uni dont la vocation reste plus mondiale qu'européenne. Il n'en reste pas moins que jusqu'au milieu des années 30, la France joue un rôle prééminent dans les affaires continentales. Le second point est le parallélisme à peu près parfait entre les mouvements de l'économie mondiale et les phases de tension et de détente internationales. Aux difficultés économiques et diplomatiques de l'après-guerre, succède une phase de prospérité et de détente que viennent interrompre la grande dépression de 1929 et sa propagation en Europe.
«
l'Anatolie et un territoire de 23 000 km2 en Europe.
Ses forces militaires ne sont plus limitées et elle reçoit laprésidence de la Commission chargée de faire respecter la liberté de circulation dans les Détroits.
Les relationsfranco-anglaises ont subi le contre-coup de cette crise qui a provoqué la chute de Lloyd George.
Les anciennesprovinces arabes de l'Empire turc ont d'autre part fait l'objet d'un partage d'influence entre la France et le Royaume-Uni.
La Conférence de San Remo a confié à la France un mandat sur la Syrie, la Grande-Bretagne recevant dans lesmêmes conditions l'Irak et la Palestine.
Mais les Britanniques, qui voudraient constituer sous leur contrôle un vasteroyaume arabe, fournisseur de pétrole et bastion avancé sur la route des Indes, poussent contre la France l'émirFayçal qui prend en mars 1920 le titre de roi de Syrie.
L'intervention du général Gouraud en juillet 1920 permet à laFrance de redresser la situation, mais la rivalité subsiste entre les deux puissances mandataires.
b) États-Unis et Grande-Bretagne font cause commune contre la France.
Le refus américain de ratifier le traité degaranties, proposé à la France sous condition qu'elle renonce à la rive gauche du Rhin, entraîne celui de l'Angleterre.L'accord entre les deux puissances anglo-saxonnes porte en premier lieu sur le problème allemand.
Le livre deKeynes, Les conséquences économiques de la Paix, publié en 1919, a attiré leur attention sur les risques d'uneffondrement de l'économie allemande.
Elles souhaitent le redressement rapide d'un pays qui est à la fois l'un desmeilleurs clients de leur industrie et un marché privilégié pour leurs capitaux.
Elles estiment d'autre part que lapersistance des difficultés économiques est susceptible de faire basculer l'Allemagne dans le camp bolchevik ets'inquiètent, ceci est vrai surtout pour la Grande-Bretagne, des risques d'une hégémonie française sur le continent.C'est pourquoi les financiers des deux pays contribuent au relèvement économique de l'Allemagne, tandis que leursgouvernements se dressent contre la « politique d'exécution » menée par la France.
Autre sujet d'accord, le «désarmement naval ».
A la Conférence de Washington (1921), les États-Unis, que les ambitions japonaisesinquiètent, amènent l'Angleterre à renoncer à son alliance avec le Japon et à accepter le principe de la pariténavale.
Le tonnage maximum en navires de ligne est fixé à 525 000 tonnes pour les États-Unis et le Royaume-Uni,315 000 tonnes pour le Japon, 175 000 tonnes pour la France et l'Italie.
c) L'Italie s'oppose à la Yougoslavie et aux alliés à propos de Fiume.
Wilson refuse de reconnaître les clauses duTraité de Rome, qui promettaient à l'Italie, outre les terres irrédentes (Trentin, Trieste) dont personne ne conteste1' « italianité », l'Istrie et la Dalmatie, peuplées en majorités de Slovènes.
La France et l'Angleterre se gardent bien,de leur côté, de soutenir les revendications italiennes.
En septembre 1919, des groupes de volontaires, les arditi,ayant à leur tête le poète Gabriele d'Annunzio, s'emparent de la ville.
Ils devront l'évacuer deux mois plus tard aprèsque l'Italie et la Yougoslavie aient décidé par le traité de Rapallo de faire du territoire de Fiume un état indépendant,que Mussolini annexera d'ailleurs en 1924.
B.
Le problème soviétique continue de préoccuper les puissances capitalistes.
Après l'échec de la guerred'intervention, un glacis de petits États indépendants est constitué dans le but d'isoler la Russie soviétique.
Ilcomprend la Finlande, les Pays Baltes: Estonie, Lithuanie, Lettonie, ainsi que la Pologne.
C'est la politique du «cordon sanitaire ».
Mais le danger de contamination subsiste, avec l'action de la IIIe Internationale et son influencesur les partis communistes qui se sont créés un peu partout en 1920-1921.
Le gouvernement soviétique, écarté dela préparation des traités de paix, ne cache pas d'autre part ses sentiments « révisionnistes ».
L'U.R.S.S.
allaits'efforcer dans ces conditions de se rapprocher d'une autre isolée, l'Allemagne, avec laquelle elle conclut en avril1922 le traité de Rapallo, accord économique prolongé par des négociations militaires secrètes.
Le « front capitalisteuni » (selon l'expression de l'historien Potemkine) se trouvait rompu.
Peu à peu cependant les industriels occidentauxsongent à reprendre pied sur le marché russe et se déclarent favorables à un rapprochement.
En mars 1921, ce sontles Britanniques qui font le premier pas en signant un accord commercial.
« Nous trafiquons bien avec les cannibales» dira Lloyd George.
C.
Le problème des réparations et le conflit franco-allemand.
— La France n'a pas obtenu sur le Rhin la frontière.
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