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LES RELATIONS INTERNATIONALES DE 1870-1914

Publié le 19/03/2023

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« LES RELATIONS INTERNATIONALES DE 1870 A 1914 La période de 1870-1914 marque l’apogée de l’Europe.

Les grandes puissances européennes dominent le monde extra-européen tant sur le plan économique que militaire.

Sur le continent européen, ces grandes puissances recherchent la sécurité par un jeu subtil et complexe d’alliances.

L’Allemagne et l’Italie ayant parfait leur unité, les questions territoriales passent au second plan pour les gouvernements.

L’Europe connaitra 40 ans de paix relative qui prendront fin avec le déclenchement de la 1re guerre mondiale. 1870-1914 est une période de grandes turbulences en Europe marquée par les rivalités économiques, des tensions politiques et la montée des nationalistes. I. LES RIVALITES ECONOMIQUES Sur le plan économique, les relations internationales sont dominées par la rivalité anglo-allemande.

En effet, jusqu’en 1890, la puissance de la Grande-Bretagne reste intacte, son industrie est la 1 ère du monde, sa prépondérance reste manifeste.

Mais à partir des années 1890-1900, sa prospérité est de plus en plus menacée par l’adoption quasi générale de tarifs protecteurs à l’importation, instauré par la plupart des grandes puissances pour protéger leurs jeunes industries. Les causes de la rivalité anglo-allemande s’expliquent par la concurrence de plus en plus sévère des produits allemands sur le marché européen et surtout par le projet naval allemand, celui de bâtir une grande flotte de guerre pour mener à bien sa Weltpolitik.

L’aboutissement d’un tel projet réduirait la liberté d’action et le sentiment de sécurité de la GrandeBretagne. Face à la montée du péril allemand, que peut faire la GrandeBretagne ? 1) Se rapprocher de l’alliance franco-russe et constituer une Triple-Entente 2) Négocier avec l’Allemagne concernant la limitation des armements navals La Grande-Bretagne va choisir la solution 2), en raison des contentieux franco-anglais au Soudan et anglo-russe en Extrême-Orient, qui ne lui permettent pas d’envisager une action commune.

De plus, la GrandeBretagne et l’Allemagne n’ont aucune rivalité coloniale.

Cependant, l’Allemagne ne s’empresse pas de répondre aux sollicitations de la Grande-Bretagne, car elle craint que cela renforcerait l’alliance francorusse.

De plus, Guillaume II se rend compte qu’un rapprochement avec la Grande-Bretagne est incompatible avec le désir de faire de l’Allemagne une grande puissance navale.

Les négociations échouent et la GrandeBretagne doit ensuite envisager la solution 1), ce qui va aboutir deux (02) ans plus tard à l’Entente cordiale. II. LES RIVALITES POLITIQUES 1.

La rivalité franco - allemande En juillet 1870 une guerre oppose l’Allemagne à la France.

Le Traité de Francfort (10 mai 1871), qui met fin a la guerre, rattache la région minière française l’Alsace-Lorraine au IIe Reich, contraint la France au versement d’une indemnité de guerre de 5 milliards de francs or à l’Allemagne et maintient l’occupation allemande jusqu’au paiement intégral de la réparation.

Pour éviter une éventuelle revanche de la France, le Chancelier allemand, Otto von Bismarck, élabore tout un système pour isoler diplomatiquement celle-ci.

Les grandes puissances européennes acceptent le nouvel ordre européen.

Ainsi, pendant Bismarck va tenter de maintenir un statu quo favorable à son pays. En septembre 1873, le paiement total de la dette marque la fin de l’occupation allemande et une détente dans les relations francoallemandes.

Mais à partir de 1875, les relations entre les deux (02) pays s’échauffent de nouveau suite à la reconstruction de l’armée française dont s’inquiète l’Allemagne.

Grâce à la médiation du tsar de Russie, la crise prend fin. 2.

Les rivalités coloniales a) Le partage de l’Afrique A partir de 1880, l’Afrique devient une terre de compétition pour les Européens.

Au fur et à mesure de l’avancée de la pénétration, les risques de conflits augmentent. En Afrique du nord, les ambitions coloniales de la France se heurtent à celles de l’Angleterre.

La France veut relier l’Afrique du nord à l’Afrique occidentale (du Sénégal au Niger) par le contrôle du Sahara.

L’Angleterre, présente en Egypte et en Tunisie, veut une liaison terrestre continue « du Cap au Caire » et posséder le Nil supérieur.

En 1898, la tension monte d’un cran lorsque la France tente de relier Dakar à Djibouti.

Finalement celle-ci se rend compte de son infériorité navale face à la flotte anglaise puis recule devant les menaces de la Grande-Bretagne.

Une convention est signée en 1899, où la France abandonne ses prétentions sur le bassin du Nil (= profonde humiliation).

En 1904, grâce à l’Entente cordiale, la France reconnaît les droits de l’Angleterre sur l’Egypte et l’Angleterre à son tour accepte la prépondérance de la France sur le Maroc.

L’Espagne aussi s’invite à cet accord en échange de territoires au nord et au sud du Maroc. Après l’Angleterre, la question marocaine oppose également la France et l'Allemagne de 1905 à 1911, date à laquelle le Maroc devient un protectorat français.

L'Allemagne reçoit alors en compensation une partie du Congo français et un petit territoire situé au sud du lac Tchad. La défense du Nil oppose aussi l’Angleterre à l’Italie (qui installe en Erythrée en 1882) et à l’Allemagne (possessions allemandes en Afrique de l’est 1885).

Mais la défaite italienne à Adoua en 1896 dissuade l’Allemagne. Au Congo, la Belgique et la France s’affrontent.

Aussi les ambitions du Belge Leopold II d’étendre son domaine de part et d’autre inquiètent l’Angleterre. Ces crises démontrent bien les tensions internationales nées des rivalités coloniales.

Pour atténuer les tensions, une Conférence internationale est organisée à Berlin.

Organisée sous le leadership du Chancelier allemand David Von Otto Bismarck, la Conférence de Berlin de 1884 est un cadre politique de règlement pacifique des différends territoriaux.

Il définit les principes d’occupation de territoires non colonisés et précipite le partage de l’Afrique entre les puissances européennes. Extraits des clauses de la Conférence de Berlin de 1884 1) Notification formelle aux autres puissances 2) Soumis à une occupation effective 3) Reconnaissance du principe de commerce dans le bassin conventionnel du Congo, de l’Atlantique à l’Océan Indien (défendu par Bismarck). 4) Reconnaissance d’un Etat international (le Congo), dont la souveraineté est assumée par le roi des Belges. b) En Asie En Asie centrale, la volonté russe d’expansion vers l’Est se heurte comme à Constantinople aux intérêts de la Grande-Bretagne. Parallèlement à la poussée russe en direction de l’Inde, l’Angleterre adopte une politique moins tolérante des ambitions balkaniques de la Russie.

Des négociations s’ouvrent et la guerre est évitée.

En même temps, la Chine est l’objet d’une convoitise des puissances rivales.

La Russie aimerait étendre son influence en Mandchourie, voire en Corée.

Depuis la 1ère guerre sino-japonaise (1894 – 1895), l’Allemagne, préoccupée par la montée japonaise et du danger que cela représente pour ses intérêts, est prête à engager une action commune contre le Japon.

En 1895, les trois (03) puissances (Russie, Allemagne, France) lancent un ultimatum au Japon et ce dernier cède. En Indochine, la France occupe Tonkin et établit son protectorat sur Annam.

La Grande-Bretagne soucieuse de protéger les frontières de l’Inde, entreprend la conquête de Birmanie.

La France et l’Angleterre ne sont séparées par Siam, qui occupe le Laos, convoité par la.... »

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