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Les relations franco-allemandes de 1919 à 1939 (Histoire)

Publié le 17/01/2022

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 1919 : Traité de Versailles
 
 1923 : Occupation de la Ruhr
 
 1924 : Plan Dawes
 
 1925 : Traité de Locarno
 
 1926 : L'Allemagne entre à la Société des Nations
 
 1929 : Plan Young
 
 1930 : Briand propose la création des États-Unis d'Europe
 
 1932 : Fin des réparations
 
 1933 : L'Allemagne quitte la Société des Nations
 
 1934 : Pacte de non-agression germano-polonais
 
 1935 : Pacte d'alliance franco-soviétique
 
 1936 : Remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Munich
 
 Sept. 1939 : La France déclare la guerre à l'Allemagne

« • De lourdes réparations.

L'Allemagne est condamnée à verser à la France 134 milliards de francs-or (52 % du totaldes réparations qu'elle doit verser à ses anciens adversaires), chiffre sans commune mesure avec les 5 milliards defrancs que la France dut payer à l'Allemagne en 1871 ! Par ces réparations, la France entend évidemment êtreindemnisée des pertes subies sur son territoire pendant la guerre.

Mais elle espère aussi que la terrible ponctionopérée sur l'économie allemande affaiblira un concurrent industriel toujours dangereux. • L'Allemagne encore debout.

Malgré la rigueur de ces clauses, certains reprochent à Clemenceau d'avoir trop cédé !Il n'a pas obtenu le démantèlement de l'Allemagne ni la création d'une Rhénanie indépendante.

L'Allemagne, mêmeaprès Versailles, reste une puissance : à peine moins étendue que la France, elle est beaucoup plus peuplée(environ 60 millions contre 40 millions d'habitants) et son industrie est intacte. • Un «Diktat».

Pour les Allemands, ce traité est injuste, excessif, honteux.

Pas un d'entre eux, de toute évidence,ne peut se sentir engagé par la signature apposée au bas du traité qui n'est qu'un Diktat, moralement sans valeur. 2.

Une pression maintenue Les Français n'ont pas obtenu la désintégration de l'Allemagne.

Raison de plus pour qu'ils la surveillent avecvigilance. • Une application rigoureuse des traités.

En 1920, constatant que, en violation du traité de Versailles, des milicessont armées en Rhénanie pour s'opposer au coup d'État de von Kapp, les Français occupent Francfort, en signed'avertissement.

En 1923 encore, pour protester contre la mauvaise volonté allemande dans le paiement desréparations, Poincaré décide m'occupation de la Ruhr pour y saisir des «gages productifs ». • Des alliances de revers.

Parallèlement, la diplomatie française s'applique à tisser autour de l'Allemagne un réseaud'alliances notamment avec la Pologne et les pays delà «Petite Entente», Tchécoslovaquie, Roumanie etYougoslavie. • La finasserie allemande.

Désemparée, l'Allemagne cherche à utiliser sa faiblesse : elle rechigne à payer lesréparations prétextant ses difficultés économiques, cherche l'appui de l'Angleterre, inquiète du déséquilibre qui s'estétabli sur le continent au profit de la France.

En 1922, par les accords de Rapallo, elle s'entend avec l'URSS, ce quia l'avantage d'inquiéter les Occidentaux et devrait limiter leurs exigences.

En 1923, lors de l'occupation de la Ruhr,elle pratique une résistance passive se traduisant par une grève et de sanglantes manifestations. II.

Une fragile réconciliation 1.

Des difficultés financières simultanées • La chute du franc.

Après l'occupation de la Ruhr, la situation financière française est préoccupante.

Le poids de ladette publique inquiète les épargnants qui ne renouvellent pas leurs emprunts d'État.

En outre, la spéculationinternationale joue contre le franc.

Le gouvernement du Bloc national, à la veille des élections de 1924, estcontraint d'augmenter les impôts de 20 %. • L'inflation allemande.

En Allemagne, à la suite de la grève générale qui a suivi l'occupation de la Ruhr, le marks'effondre : de janvier à novembre 1923, il passe de 18000 marks pour un dollar à 4 200 milliards de marks pour undollar. • L'intervention américaine.

Cette situation impose aux deux pays d'accepter une intervention internationale pourtrouver un règlement financier.

Les Américains, forts de leur incontestable hégémonie financière, jouent les arbitres.La banque Morgan accorde un crédit à la France en échange d'un assouplissement de sa politique dans la Ruhr.

LesAméricains soutiennent la nouvelle monnaie allemande, le rentenmark.

Dès lors, le vice-président des États-Unis,Dawes, peut faire accepter son plan qui établit, pour cinq ans, un programme modéré de versement des réparations. 2.

Le rapprochement Sur ces bases financières les deux gouvernements établissent de nouveaux rapports politiques.

Briand pour laFrance et Stresemann pour l'Allemagne sont les principaux artisans de ce rapprochement. • Locarno.

En octobre 1925, une série d'accords est signée à Locarno, garantissant notamment les frontièresfranco-allemandes.

Cette fois, l'Allemagne accepte volontairement les nouvelles frontières et donc l'intégration del'Alsace-Lorraine à la France.

En échange, la France s'abstiendra d'intervenir en Rhénanie allemande. • L'Allemagne à la SDN.

Conséquence de ces accords, l'Allemagne réintègre « le concert des Nations».

Elle entre à laSDN ne tardant pas à occuper un siège au conseil permanent.

Ce rapprochement, renforcé en 1928 par le pacteBriand-Kellogg, contresigné par la plupart des pays, semble ouvrir une nouvelle ère de paix par le biais de la«sécurité collective».. »

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