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Les relations entre l'Union soviétique et les pays communistes européens (1945-1975) - Histoire

Publié le 17/01/2022

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Chronologie :

1945 : Conférence de Yalta.

Conférence de Potsdam.

1947 : Création du Kominform.

1948 : Le « Coup de Prague «.

Exclusion de la Yougoslavie du Kominform

1949 : Création du CAEM. 1953 : Émeutes à Berlin-Est.

Arrestation du cardinal Wyszynski primat de Pologne.

1955 : Création du « Pacte de Varsovie «.

1956 : Insurrection en Hongrie.

1961 : L'Albanie rompt ses relations avec l'URSS.

1968 : Le Printemps de Prague et la « normalisation « politique.

1975 : Accords d'Helsinki.
  

« uns après les autres, leurs alliés de là veille : les agrariens d'abord, puis ceux des socialistes qui refusent de sefondre dans les « partis ouvriers » réunifiés, très largement dominés par les communistes.

En 1947, la plupart despays de l'Est sont ainsi devenus des Démocraties populaires, régimes originaux, à mi-chemin entre le capitalisme etle socialisme, mais où les communistes, dont la fidélité inconditionnelle à la « patrie du socialisme » sembleinaltérable, accaparent la totalité d'un pouvoir qu'ils partageaient jusqu'alors avec les partis « bourgeois ».

Ceprocessus s'achève en 1948, après le « coup de Prague » où les communistes se débarrassent de leurs alliés «bourgeois » et, en 1949, avec la transformation de la zone d'occupation soviétique en Allemagne en RDA, répliquede la RFA occidentale. 2m Les acquis menacés L'annonce du plan Marshall et la crise titiste de juin 1948 font craindre à l'URSS une remise en cause de sa positiondominante dans les pays de l'Est et par conséquent la solidité de son glacis protecteur. Le pian Marshall, de juin 1947, est perçu par l'URSS comme une preuve de l'agressivité de « l'impérialisme américain».

La doctrine Truman, de mars 1947, n'avait pas trop inquiété les Soviétiques, dans la mesure où les États-Unis n'yaffirmaient que leur volonté de « contenir » la poussée du communisme dans le monde.

En revanche, l'offregénéreuse du pian Marshall a de quoi séduire les pays de l'Est ruinés par la guerre et qui manquent cruellement deproduits alimentaires et d'équipement.

Or, l'aide est assortie d'un projet d'organisation économique au niveau del'ensemble de l'Europe qui placerait immanquablement ces pays dans l'orbite économique des Etats-Unis.

L'URSS, nonsans raison, y voit la première étape d'une pernicieuse tentative de récupération politique des pays de l'Est.

L'URSSrefuse donc pour elle-même les avantages indéniables du pian Marshall, fait pression sur la Pologne et sur laTchécoslovaquie pour que ces deux pays, prêts à l'accepter, y renoncent à leur tour.

La crise titiste.

En juin 1948, Staline tente d'évincer Tito, coupable à ses yeux de trop d'indépendance et accuséde vouloir fédérer les Démocraties populaires au risque de faire contrepoids à la suprématie de l'URSS.

« Il me suffitde lever le petit doigt et il n'y aura plus de Tito.

Il s'écroulera », aurait dit Staline.

Mais Tito déjoue tous lescomplots : il s'appuie sur la fidélité des anciens « partisans » qui ont combattu à ses côtés contre les Allemands etsur le patriotisme d'une nation qui s'est, en grande partie, libérée elle-même.

La condamnation de Tito par l'ensembledes pays du Kominform, assortie d'une tentative de blocus économique, ne suffit pas à mettre la Yougoslavie àgenoux.

Staline mesure immédiatement le danger : la contagion de ce communisme original teinté de nationalismedont Tito donne l'exemple provoquerait l'éclatement du glacis. 3-Linféodation Ces menaces expliquent la volonté soviétique de lier plus étroitement encore les Démocraties populaires au blocsocialiste. La doctrine Jdanov.

En septembre 1947, lors d'une réunion des partis communistes des pays de l'Est européen àlaquelle sont conviés le PCF et le PCI, Jdanov, grand maître de l'idéologie du PCUS, définit le « camp anti-impérialiste» dont la « base est constituée par l'URSS et les pays de démocratie nouvelle et dont le rôle dirigeant revient àl'URSS ».

Cette inféodation est à la fois politique et économique. La création du Kominform, sous le prétexte d'harmoniser les « informations », permet à l'URSS de contrôler plusétroitement les différents PC, théoriquement indépendants depuis la dissolution du Komintern.

Il complète ainsi lesdiverses alliances diplomatiques et militaires bilatérales signées au niveau des États. La « mise au pas des PC » - Des purges éliminent tous les membres du parti accusés de vouloir faire passer les intérêts nationaux avant lesintérêts supérieurs de l'URSS et du camp socialiste.

Des procès spectaculaires, accompagnés d'« aveux », quirappellent les grands procès de Moscou des années trente, frappent des dirigeants de premier plan.

Ils sont accusésde « titisme », « d'espionnage au profit des impérialistes et des sionistes », de « nationalisme petit-bourgeois » voired'« hitléro-trotskysme » ! Le Hongrois Rajk et le Bulgare Kostov, en 1949, sont exécutés.

Le Polonais Gomulka estévincé mais a la chance de voir sa vie épargnée.

Le Tchécoslovaque Slansky, après avoir été le grand organisateurdes purges dans son pays, est à son tour broyé par la machine qu'il a lui-même mise en place et est exécuté, en1952, en même temps qu'une de ses victimes, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Clementis. - Des Staline locaux, Gottwald en Tchécoslovaquie, Bierut en Pologne, Rakosi en Hongrie ou Ulbricht en RDA, dirigentleur parti respectif selon les méthodes staliniennes : le centralisme est renforcé, la servilité et la « langue de bois »sont assurés grâce à une police politique omniprésente.

Les partis s'amputent de nombre de leurs éléments les plusdynamiques, ils se stérilisent tandis que le fossé entre le parti et la population s'élargit.

Le pouvoir de ces dirigeants,isolés et constamment épiés par des rivaux prêts à plus de servilité encore, ne dépend plus que du soutien (ou descaprices) du « génial Staline ».

Mais n'est-ce pas cette totale dépendance que recherchait le maître du Kremlin ? L'intégration économique s'opère dans le cadre du CAEM (ou COMECON) tandis que le « modèle soviétique » estprésenté comme la seule voie pouvant mener au socialisme.

Planification autoritaire, primauté à l'industrie lourde,collectivisation des terres sont dès lors aveuglément appliquées sans tenir compte des conditions propres à chaquepays.UNE LIBERTÉ TRÈS SURVEILLÉE1.La déstalinisation. »

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