Les relations entre les États-Unis et l'URSS de 1963 à 1991 (histoire)
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
introduction
Entre les deux Grands, ce n'est plus la guerre froide, mais peut-on parler de coexistence pacifique ?
1. L'ébauche d'une coexistence pacifique (1963-1975)
A. La détente dans les années 60
B. Les affrontements indirects
C. De nouvelles relations au début des années 70
2. Une coexistence remise en cause (1975-1985)
A. Les changements dans le monde
B. Le regain de tension entre les deux Grands
3. La fin de la guerre froide (1985-1991)
A. La politique de M. Gorbatchev
B. Les bouleversements dans les pays de l'Est
Conclusion
En 1991, les relations entre les Etats-Unis et l'URSS ont changé de sens.
DÉVELOPPEMENT
Introduction
L'expression guerre froide désigne, de 1947 à 1962, l'état des relations entre les Etats-Unis et l'URSS. A plusieurs reprises, un conflit armé a semblé possible entre les deux Grands, et surtout à l'occasion de la crise dite des fusées de Cuba, en octobre 1962. Cette tension n'excluait pas des périodes de détente, de « dégel » comme on disait. Mais le dialogue restait infructueux, aucun accord d'importance n'étant signé.
Cette situation évolue à partir de 1963 ; désormais les discussions aboutissent à des résultats concrets. On parle donc de « coexistence pacifique » entre deux camps qui restent cependant opposés par leur idéologie et par leurs intérêts. Tout risque de troisième guerre mondiale est-il écarté ? Si l'on peut l'espérer jusqu'en 1975, il n'en est plus ainsi pendant les dix années suivantes, marquées par un rafraîchissement très net des relations soviéto-américaines. Mais l'année 1985 annonce un changement profond, avec l'arrivée au pouvoir de M. Gorbatchev en URSS : on en revient à la période des années 70, à une coexistence et même une coopération nettement plus pacifiques. Est-ce l'aboutissement d'une volonté délibérée, ou un événement imprévisible, lié à l'évolution interne du camp socialiste ?
«
• L'URSS est désormais en conflit idéologique ouvert avec la Chine de Mao Zedong.
Les conséquences s'en font sentir sur le plan politique à l'intérieur du camp socialiste européen.
L'Albanie prend le parti de la Chine, la Roumanieaffirme sa souveraineté nationale.
Les dirigeants soviétiques s'inquiètent donc des menaces qui pèsent sur leurinfluence et mettent ainsi brutalement un terme à la libéralisation tentée par Dubcek et les communistes tchèques.C'est, le 21 août 1968, la fin du « Printemps de Prague » qui suscite de vives protestations des pays occidentaux,mais n'entraîne pas de réaction concrète.
• Le Proche-Orient est aussi un théâtre d'affrontement indirect entre les Etats-Unis, qui aident Israël, et l'URSS, qui soutient les États arabes.
Les résolutions de l'ONU, pourtant directement concernée par le conflit, comptentpeu.
C.
De nouvelles relations au début des années 70
• Avec les années 70 commence une véritable coexistence pacifique, dont les artisans sont incontestablement Nixonet Brejnev.
Élu en 1968, le républicain Nixon, qui avait exprimé son anticommunisme au temps du maccarthysme, dans les années 50, est assez réaliste pour comprendre que l'intérêt des États-Unis, enlisés dans la guerre duVietnam et confrontés à la crise du dollar, est de s'entendre avec son adversaire.
Quant à Brejnev, qui a désormais consolidé son autorité, il sait que l'URSS a besoin d'importer du blé américain ; lui aussi est suffisamment réalistepour rechercher l'entente avec les États-Unis.
Les voyages et les traités vont donc se succéder : Nixon à Moscou en 1972 à l'occasion de la conclusion desaccords SALT1 qui prévoient la limitation du nombre des engins nucléaires dans les deux pays.
Brejnev à Washington(1973) pour signer un accord sur la prévention d'une guerre nucléaire.
• La coexistence est certainement renforcée par d'autres faits : la visite de Nixon à Pékin (1972), les accords deParis (1973) qui mettent fin à l'engagement américain au Vietnam, et le rapprochement entre les deux Allemagnesqui n'aurait pu se faire sans l'approbation des deux Grands.
2.
Une coexistence remise en cause (1975-1985)
A.
Les changements dans le monde
• La conférence d'Helsinki, en 1975, réunie pour discuter de la sécurité et de la coopération en Europe, devait consacrer le rapprochement entre les deux Grands et donner en quelque sorte une forme solennelle à la coexistencepacifique.
En fait, il y eu bien un acte final, reconnaissant la situation héritée de la guerre en Europe et affirmant lesDroits de l'Homme, mais les divergences d'interprétation montrèrent que l'esprit de la guerre froide n'avait pasdisparu.
• Le président Nixon doit démissionner en 1974, à la suite du scandale du Watergate, et son successeur, Gerald Ford, n'a guère le temps de s'imposer.
L'élection en 1976 du démocrate Jimmy Carter traduit les aspirations des Américains, traumatisés par leur échec au Vietnam, à revenir à la défense des valeurs morales et démocratiques.
Oncomprend alors le soutien apporté aux dissidents soviétiques, dont l'écrivain Soljénitsyne, dans leur dénonciation durégime communiste.
• L'attitude de Brejnev, sans doute atteint aussi par l'âge et la maladie, est caractérisée par un raidissement face au États-Unis.
La politique étrangère de l'URSS met à profit l'affaiblissement de l'influence américaine, pour marquerdes points au Proche-Orient, en Asie et en Afrique orientale.
B.
Le regain de tension entre les deux Grands
Il est évident à la fin des années soixante-dix et surtout au début des années quatre-vingt.
• L'installation des fusées SS-20 annonce le retour d'une guerre si ce n'est « froide », du moins « fraîche » comme on a pu le dire.
L'URSS est accusée de ne pas respecter les accords sur la limitation des armements et depoursuivre ses objectifs traditionnels d'expansion dans le monde.
L'intervention de l'Armée Rouge en Afghanistan, au mois de décembre 1979, est interprétée par les États-Unis comme une provocation dans une zone particulièrement sensible, non loin du Moyen-Orient où le prestige américainest bafoué par la révolution islamique en Iran.
La riposte américaine est plus spectaculaire qu'efficace - l'embargosur les ventes de blé américain...
et le boycott des jeux olympiques de Moscou - mais elle exprime bien le regain detension dans le monde.
• L'élection du républicain Reagan, en 1980, s'appuie sur un discours simple : l'Amérique doit faire face à la menace soviétique et augmenter ses dépenses militaires.
Ce programme est appliqué, avec l'installation des fuséesPershing 2 en Europe et la mise en œuvre du programme IDS, connu par l'expression de « guerre des étoiles ».
Toutes ces mesures s'inscrivent dans un contexte de crise économique mondiale, de hausse des prix du pétrole etde conflits qui se multiplient en Amérique latine, en Afrique et au Moyen-Orient.
Conflits d'autant plus inquiétantsqu'ils semblent échapper au contrôle des deux Grands.
3.
La fin de la guerre froide (1985-1991).
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