Les relations entre les démocraties populaires d’Europe de l’est et l’union soviétique entre 1948 et 1989 (Histoire)
Publié le 17/01/2022
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A la fin de la seconde guerre mondiale, ce sont les parties communistes qui prennent le pouvoir dans ces différents pays. Ils sont les vainqueurs de la guerre, les résistants et les libérateurs. En Yougoslavie comme en Albanie, les communistes des deux pays ont joué un rôle majeur dans la libération. Ils jouissent donc d'un prestige considérable et sont puissants. En Yougoslavie, les communistes obtiennent plus de 90 % des voix aux élections de novembre 45. La Yougoslavie devient donc démocratie populaire en 45 avec à sa tête Tito. En Albanie, aux élections de décembre 45, les communistes obtiennent plus de 90% des voix. L'Albanie est donc proclamée démocratie populaire en 46. Dans les pays où les partis communistes sont minoritaires à l'origine la prise du pouvoir ce fait différemment : l'armée soviétique a libéré les territoires et les peuples.
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Création de grands complexes étatisés comme Nowa Huta en Pologne.
L'agriculture est collectivisée.
A partir de1947, le qualificatif, démocratie populaire est utilisé pour désigner ce nouveau type de régime.
La domination de lasociété officielle et mise au pas de la société civile.
On assiste à un encadrement de la population : jeunesse libreallemande, union de la jeunesse en Tchécoslovaquie.
(Ce sont des équivalents des Komsomols soviétiques).
Onassiste également à une répression de l'opposition : de grands procès éliminent d'authentiques communistes accusésde déviationnisme titisme, de nationalisme ou de sionisme.
En 1952, par exemple en Tchécoslovaquie a lieu le procèsSlansky.
L'ancien secrétaire général du PC et 13 autres dirigeant sont jugés.
En Bulgarie, entre 1945-1946, onassiste à 100000 déportations d'opposants potentiels.
S'ils n'ont pas disparu les partis non-communistes ont un rôlenégligeable.
Il n'y pas de pluripartisme.
La société civile se réduit alors à pas grand-chose.Nous pouvons notés également les différents instruments de la satellisation des démocraties populaires par le «grand frère » soviétique.
Par exemple, l'URSS signe avec la Finlande un traité qui lui donne un droit de regard sur lesaffaires finlandaises et qui oblige la Finlande à se rallier à l'URSS si cette dernière est attaquée.
On crée leKominform (bureau d'information des partis communistes et ouvriers) : octobre 1947- 1956 : C'est l'organe deliaison, sous le contrôle de Moscou, des partis et des pays communistes.
On crée également le COMECON (CAEM-conseil d'assistance économique mutuelle) 1949 : il doit assurer la coopération économique au sein du bloc de l'est.Il a pour but d'harmoniser les plans quinquennaux des démocraties populaires avec celui de l'URSS.
La Yougoslavien'en fait pas partie.
Dans les années 6O, l‘Albanie et la Roumanie quittent le COMECON.
De plus, on voit se mettreen place une division socialiste du travail (Par exemple, la RDA en principe vitrine du socialisme connaît undéveloppement industriel avancé) au profit des intérêts de l'URSS.
Exemples : des usines allemandes sontdémontées et expédiées en URSS, le blé de Hongrie est envoyé en URSS, le pétrole roumain est destiné au grandfrère.
Enfin le pacte de Varsovie (1955) est un système d'alliance militaire réunissant les démocraties populairesd'Europe centrale et orientale autour de l'URSS.On note cependant certaines limites dans la modélisation.
En 1948 on assiste à une rupture interétatique.
EnYougoslavie, Tito refuse de communiquer des informations économiques aux soviétiques.
Son pays est alors exclu duKominform.
Staline tente de déstabiliser Tito mais n'y parvient pas.
En Roumanie, la résistance paysanne à lacollectivisation est forte et organisée et se prolonge jusqu'en 53.
Le modèle soviétique se diffuse donc en Europe de l'Est durant cette période et on assiste à la satellisation desdémocraties populaires.
Cependant des résistances à ce processus apparaissent déjà.
Il apparaît alors unecontestation du modèle entre 1953 et 1975.
A la mort de Staline, en 53, Khrouchtchev lui succède, il lance un processus de déstalinisation en URSS.
Il semblevouloir privilégier la direction collégiale des Etats et adapter les économies nationales aux réalités des pays.
Latutelle soviétique semble moins pesante.
On assiste dans les années 60 à un premier développement des sociétésciviles.
Dans certaines démocraties libérales, les relations entre l'Etat et les Eglises s'améliorent.
Des dissidencesapparaissent alors : des citoyens commencent à exprimer leur refus de ce régime.
Par exemple, en Tchécoslovaquie,c'est dans les années 60 que le dramaturge Vaclav Havel, commence à exprimer son opposition aux abus de ladémocratie populaire.
De plus les dirigeants font des nombreuses réformes : D'anciens dirigeants communistesécartés du pouvoir sous Staline apparaissent après la disparition du dictateur comme des réformateurs potentiels durégime.
C'est le cas en Pologne (Gomulka), en Hongrie (Imre Nagy), en Tchécoslovaquie (Alexandre Dubcek), maispas en Allemagne ou Ulbricht est un véritable stalinien.
Imre Nagy, ministre de l'agriculture en Hongrie en 1948, faitprocéder au partage des terres.
Il est écarté du pouvoir par les staliniens.
L'émeute de Budapest en 56 le ramène aupouvoir.
Il proclame le retour au pluripartisme et dénonce le pacte de Varsovie.
Alexandre Dubcek (1921-1992) Ilincarne une voie moyenne entre les lignes staliniennes et libérales.
En janvier 68, il devient secrétaire du PCTchécoslovaque.
Il mène une politique de réforme tout en affirmant sa loyauté à l'égard des soviétiques.
Après leprintemps de Prague, il est écarté du pouvoir.Dans les années 5O et 60 apparaît une contestation de la politique menée par les dirigeants des démocratiespopulaires et dans certains cas, également, la tutelle soviétique est remise en cause.
En RDA en 1953, des émeuteséclatent en Allemagne à l'annonce d'un relèvement des normes de production.
Il s'agit d'un mouvement ouvrier etétudiant.
En Pologne, en 1956, Gomulka un ancien dirigeant écarté du pouvoir durant la période stalinienne estrappelé au pouvoir sous la pression de la rue.
Il commence la dé-collectivisation des terres et renoue des relationsavec les soviétiques.
En Hongrie, en 1956, c'est dans les mêmes conditions qu'Imre Nagy arrive au pouvoir dans uncontexte d'insurrection généralisée.
En Tchécoslovaquie, en janvier 68, Alexandre Dubcek qui semble incarner un «socialisme à visage humain » devient secrétaire général du PC tchécoslovaque.
Il est soutenu par un mouvementpopulaire.
Le retour au pluralisme, aux libertés de la presse, et de réunion sont envisagés.
C'est le « Printemps dePrague ».Les autorités soviétiques (Khrouchtchev puis Brejnev) font très vite comprendre que l'émancipation des démocratiespopulaires a des limites.
En 1953 en RDA, Ulbricht appelle les soviétiques pour réprimer le mouvement et se maintenirau pouvoir.
La répression fait des centaines de morts.
En 1956, Imre Nagy projette des élections libres et dénoncele pacte de Varsovie.
Il est allé trop loin pour les soviétiques.
Les chars russes écrasent l'insurrection de Budapest le4 novembre 1956.
Des milliers de morts et de blessés, 15000 déportés, 100000 à 200000 exilés.
En 1968, le 20 août,les troupes du pacte de Varsovie occupent la Tchécoslovaquie.
Dubcek est arrêté.
Le parti est épuré.
La situationest donc normalisée dans les démocraties populaires.
Dans les années 6O, Brejnev développe également la notion desouveraineté limitée.Malgré, la mise au pas des démocraties populaires, on observe une diversification des politiques dans lesdémocraties populaires.
En 58, Tito réaffirme la spécificité de la voie yougoslave.
Le Titisme désigne en Yougoslaviel'attitude du gouvernement de Tito qui se caractérise à l'extérieur par une certaine indépendance vis à vis del'URSS, une promotion du non-alignement et à l'intérieur par une voie originale du socialisme qui privilégiel'autogestion des usines par les ouvriers.
En Hongrie, sous Janos Kadar, la censure est moins pesante.
Des ouvrages.
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