LES RAPPORTS ENTRE L'UNION SOVIÉTIQUE ET LES ÉTATS DE L'EUROPE DE L'EST DE 1947 à 1981 (Histoire)

« B.

La formation d'un glacis soumis à TU.R.S.S. II.

1953-1975 : les divorces refusés A.

Les diversités tolérées dans les Balkans B.

L'alignement imposé dans « le triangle de fer » III.

1975-1981 : la cohabitation tendue A.

Le renforcement du « Bloc de l'Est » B.

L'auto-régulation de la crise polonaise * * * Développement Introduction De 1947 (début de la guerre froide et de la mise en place de régimes communistes en Europe centrale) jusqu'à 1981(«normalisation» par l'armée de la crise polonaise), les rapports entre les Etats de l'Europe de l'Est et l'U.R.S.S.

secaractérisent par deux traits permanents : - Ce sont des rapports de dépendance : l'U.R.S.S.

impose sa tutelle à l'Europe moyenne, de la Baltique aux Balkans. - Ce sont des rapports conflictuels marqués par des tentatives répétées de l'Europe de l'Est pour déserrer la tutellesoviétique.

Mais toutes ces tentatives d'émancipation se sont heurtées à l'inflexibilité soviétique. Ainsi les rapports noués entre l'U.R.S.S.

et les pays de l'Est européen font songer à un mariage forcé (1re partie)assorti de l'interdiction de divorcer (2e partie), ce qui perpétue une cohabitation tendue entre les partenaires (3epartie). * * * I.

1947-1953 : le mariage forcé De la création du Kominform (1947) à la mort de Staline (1953), l'U.R.S.S.

établit une tutelle implacable sur les paysde l'Est européen : ainsi se trouve constitué, face à l'Occident, le glacis soviétique. A.

La prise du pouvoir par les communistes • En 1945, l'armée soviétique occupe toute l'Europe centrale (Allemagne orientale, Hongrie; Roumanie, Bulgarie).Cette présence militaire favorise l'implantation de régimes communistes en Yougoslavie (1945) où le chef de larésistance intérieure Tito prend le pouvoir, en Bulgarie (1946), en Roumanie et en Pologne (1947), en R.D.A.

et enHongrie (1949).

Bien que les troupes soviétiques aient quitté la Tchécoslovaquie dès 1945, le P.C.

tchécoslovaqueorganise un coup de force (le coup de Prague, 1948) en contraignant le Président Bénès à accepter que lesministres modérés quittent le gouvernement.

Le dernier ministre non-communiste, le socialiste Jean Masaryk, meurtdes suites d'une défénestration que beaucoup imputent à la police secrète contrôlée par les communistes. • Des régimes communistes sont établis par une double stratégie : - la stratégie du cheval de Troie consiste à constituer des gouvernements de coalition dans lesquels lescommunistes exigent le ministère de l'intérieur (donc la police) et le ministère de la justice; - la stratégie du salami (expression du dirigeant communiste hongrois Rakosi) consiste à éliminer peu à peu desgouvernements ainsi formés tous les ministres non communistes, en les accusant d'être liés à des éléments fascistesou réactionnaires (thème de l'ennemi intérieur).

Une fois destitués, les dirigeants modérés sont soumis à des procèsqui aboutissent souvent à la mort et répandent la terreur dans la population : ainsi disparaissent le bulgare Petkov(pendu), le hongrois Kovaks (assassiné après déportation en U.R.S.S.) le yougoslave Mihailovitch (exécuté) et biend'autres. • Le système stalinien est imposé aux démocraties populaires - la dictature du prolétariat se traduit par la prééminence du Parti communiste qui contrôle la presse, les syndicatset l'État par le biais d'une assemblée unique qui vote les lois à l'unanimité.

Les Églises sont persécutées et leurs. »