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Les problèmes posés par la mise en valeur de l'espace soviétique

Publié le 17/01/2022

Extrait du document


 
 analyse du sujet
 
 • Nous sommes en présence d'un sujet classique pour l'U.R.S.S en raison des caractères territoriaux de celle-ci. En effet, trois faits dominent : l'immensité qui allonge démesurément les communications, la continentalité qui accentue les rudesses climatiques, la faible densité de la population qui cache, en réalité, une opposition entre des milieux bien peuplés et des espaces vides ou très peu occupés.
 
 • Ces faits qui sont à la base de toute la géographie de l'U.R.S.S., déterminent trois séries de problèmes qu'il convient de présenter en introduction.
 
 plan détaillé
 
 Introduction
 
 • Mettre en valeur signifie d'abord peupler et équiper en
 
 infrastructures de transport. Ces programmes coûtent cher par eux-mêmes. Leur financement suppose des choix réalisés par conséquent au détriment d'autres secteurs. Pour que leur réalisation soit effective et rentable, il faut qu'ils soient relativement bien intégrés au reste de l'économie et que s'établissent des liens de complémentarité. Ceux-ci dépendent toutefois de la qualité des moyens de communication, ce qui nous fait retrouver le problème des infrastructures. Y a-t-il donc un cercle vicieux de la mise en valeur de l'espace soviétique ?

« plusieurs mois, ce qui empêche la réalisation du plan annuel pour les entreprises.

Ce problème est cependant ànuancer selon le type de transport. 2.

Degré d'isolement et type de transport • La desserte régionale diminue de densité à mesure que l'on s'éloigne vers le nord-est, jusqu'à une situation dequasi-désert continental froid.

La longueur et la dureté de l'hiver augmentent dans cette direction.

Il devient de plusen plus difficile matériellement de construire des routes et des voies ferrées.

Le Baïkal-Amour qui double leTranssibérien est un gigantesque chantier.

L'alternance de gel-dégel déforme les chaussées.

D'où l'importance dutransport aérien qui offre deux avantages : la rapidité, intéressante sur ces longues distances, et desinfrastructures réduites.

Cependant, l'avion ne peut pas assurer de façon rentable les mêmes services que lesautres modes de transport, pour les pondéreux notamment. 3.

Difficultés du peuplement • Le peuplement harmonieux est freiné par l'isolement des régions extra-européennes.

Pour développer les foyerséconomiques orientaux, il faut amener la main-d'œuvre et surtout l'inciter à faire souche.

Mais les départsl'emportent sur les arrivées.

Sitôt les contrats et les chantiers terminés, les ouvriers et les cadres préfèrentretrouver la Russie d'Europe avec sa vie urbaine variée, ses conditions d'existence plus agréables, ses magasinsmieux fournis et ses loisirs plus nombreux. Les foyers urbains asiatiques offrent encore trop peu d'avantages professionnels et culturels.

Or, ce manque demain-d'œuvre ne fait que retarder l'aménagement de ces régions.

Cercle vicieux qui finit par coûter cher à lacollectivité soviétique. III.

Une mise en valeur coûteuse et peu efficace 1.

Les conditions climatiques augmentent les dépenses d'infrastructures • Le gel durant 6 à 9 mois nécessite des dépenses d'énergie considérables.

Il faut chauffer le matériel pour qu'il nese brise pas.

Les moteurs doivent tourner jour et nuit sinon on ne peut les faire repartir.

Les bâtiments doiventrecevoir une isolation particulière et des fondations très profondes (en raison du sous-sol gelé) Il faut trouver destechniques particulières pour construire les immenses barrages sur les fleuves sibériens qui charrient à la débâcledes blocs de glace de plusieurs dizaines de tonnes. 2.

Les possibilités agricoles sont limitées • Les conditions pédologiques, thermiques et hydrauliques sont des entraves pour l'agriculture.

Les sols pauvres podzoliques ou squelettiques, gelés l'hiver, la rareté de l'eauutilisable par les plantes, la courte durée de la période végétative en Sibérie, rendent l'agriculture aléatoire.

Pour yremédier, il est nécessaire de faire de gros investissements peu rentables.

La partie européenne centrale etméridionale de l'U.R.S.S., l'Asie moyenne et ses possibilités d'irrigation sont à cet égard avantagées.

Mais le fait desubvenir aux besoins des régions orientales pose à nouveau le problème des communications et de la date choisiepour le transport par rapport à la venue de l'hiver. 3.

Une solution : dissocier pôles de développement et colonies d'exploitation • Les régions riches en matières premières destinées à devenir des pôles de développement économique etd'occupation du territoire bénéficient d'investissements importants.

En effet, même s'il n'y a pas rentabilisationrapide des dépenses effectuées, les projets obéissent à d'autres buts : multiplier les foyers économiques quiassurent la présence soviétique jusqu'au Pacifique. • Par contre, les territoires septentrionaux, difficiles à peupler définitivement en raison des contraintes naturelles, sont éloignés des frontières.

Mais ils recèlent des richessesgéologiques considérables qui sont exploitées surtout pour être exportées vers l'Ouest russe très gourmand enénergie et en minerais et exportées également vers l'Europe centrale et occidentale pour payer les importations.D'où les contrats à long terme entre Europe et U.R.S.S.

pour la fourniture de pétrole et de gaz naturel enprovenance de la Sibérie occidentale au-delà de l'Oural. Conclusion • L'U.R.S.S.

manque d'hommes et de ressources financières et techniques pour une mise en valeur rationnelle de sonimmensité.

Dans quelle mesure les sommes et les moyens consacrés aux grands foyers isolés ne seraient-ils pasmieux utilisés dans l'Ouest ou dans le Sud où les infrastructures et les réseaux urbains existent déjà? L'importance des investissements nécessaires pour extraire les matières premières du sous-sol des régions glacées. »

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