Les pratiques de l'Histoire : définitions et enjeux
Publié le 12/11/2023
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Dissertation méthodologie disciplinaire en histoire L1-S1
Numéro d’étudiant : 22102024
Les pratiques de l’histoire : définition et enjeux (XXe-XXIe)
En histoire, Paul Veyne un historien démontre une ambiguïté, car tout est historique et l’histoire
en elle-même n’existe pas.
Pour illustrer son propos, il rédige un essai en 1971 intitulé Comment écriton l’histoire ? dans cet extrait, il utilise un ton assez provocateur où il s’interroge sur ce que font
réellement les historiens, et si il y a réellement une formation pour être historien.
Et il arrive à la
conclusion suivante, les historiens racontent des événements réels dans lesquels les hommes sont les
principaux acteurs.
Pour lui, l’histoire est un roman vrai.
Le terme « histoire » est un terme ambigu car elle a une double définition.
La première
définition démontre que l’histoire peut désigner l’enchainement des faits ainsi que leur interprétation,
et la seconde c’est l’histoire en tant qu’analyse du passé en tant que science.
En liant les deux
définitions, l’histoire est donc à la fois l’étude des enchainements de faits et de les lier à la science ou
de les étudier de façon scientifique.
Cependant, les personnes qui étudient l’histoire, les historiens,
doivent avoir un recul réflexif et pratique sur l’histoire, ils doivent être critique sur la conception de la
discipline, car l’histoire n’a pas toujours la même importance suivant les sociétés ou disciplines.
Les
historiens doivent donc avoir un regard critique sur les événements sans pour autant les interpréter
Mais il semblerait que les historiens soient censé apporter un regard critique aux événements
passés, cependant, il ne faut pas oublier que les historiens sont avant tout des homme, on peut donc
déduire qu’ils apportent malgré tout un certain regard de leur époque et leur société sur les événements
passés inconsciemment.
Cela montre donc que le regard des historiens peut porter une certaine atteinte
à l’objectivité historique.
Nous pouvons donc nous demander dans quelles mesures le travail des
historiens est influencé par leur contemporanéité.
Après avoir vu dans une première partie les différentes manières de pratiquer l’histoire au fil
des XXe siècles et XXIe siècles, nous nous intéresserons au lien présent entre les historiens avec leur
environnement.
Il convient tout d’abord de rappeler qu’à partir de la fin du XIXe siècle, l’histoire devient une
discipline universitaire autonome grâce à l’institutionnalisation de la discipline.
Il y a également la mise
en place de l’école méthodique par Gabriel Monod en 1880 qui consiste à développer une critique
historique des documents.
Ensuite Langlois et Seignobos des historiens de l’école méthodique apportent
tout deux des éléments à l’école méthodique, ils mettent en place une énumération des différentes
critiques nécessaires pour relier le fait passé avec le document qui témoigne de ce fait passé.
Également
à la fin du XIXe, se met en place une collaboration internationale entre les Etats-Unis et l’Europe avec
l’American Historical Association.
Lors de la première moitié du XXe siècle l’histoire devient au début des années 1920 une
discipline dans l’enseignement supérieur, ce qui amène à l’écriture scientifique de l’histoire.
Nait
ensuite l’école des annales qui veut que l’histoire soit totale, qu’elle ne se concentre plus uniquement
sur des faits politiques, militaires ou diplomatiques mais qu’elles soit plus large et qu’elle traite de tous
ses pans, par exemple le pan social de l’histoire afin de mieux comprendre ce qu’il s’est passé.
Par
exemple, les événements ont plus ou moins d’importance suivant la société dans laquelle ils se sont
déroulés, c’est le cas des guerres franco-prussiennes de 1870, qui ont eu plus d’impact en France et en
Prusse que dans d’autres pays pas touchés directement par ces conflits.
De plus, il y a une codification
de l’écriture historienne également au début des années 1920, c’est-à-dire qu’il y a un travail des sources
ainsi qu’une méthode d’exploitation des sources encrés dans un système universitaire reconnu de tous.
Cela montre une certaine révolution professionnelle de l’histoire avec la mise en place d’un cursus
universitaire précis, un diplôme ce qui fait de l’histoire une discipline à part entière.
Ensuite,
apparaissent dans les années 30 et 40 des sentiments nationaux liés à la montée des totalitarismes en
Europe qui vont participer à la construction d’une identité nationale forte ainsi qu’à la formation des
jeunes citoyens.
Ces sentiments nationaux poussent à une interprétation de l’histoire différente de ce
qu’elle était une décennie plus tôt.
A partir de la seconde moitié du XXe siècle, les préoccupations sont différentes de ce qu’elles
avaient été lors de la première moitié du siècle.
L’histoire au XXe siècle, particulièrement lors de sa
seconde moitié a des enjeux différents et fait donc appel à d’autres disciplines afin de pouvoir écrire
l’histoire correctement et inversement, les autres disciplines ont également besoin de l’histoire pour
certaines choses.
Dans le premier cas, pour certains cas, les historiens font appel à des scientifiques
pour la datation au carbone 14, la première a lieu en 1950 par Willard Frank Libby.
Et dans le second
cas, on fait appel à des historiens pour vérifier que certains faits coïncident, c’est le cas pendant certains
procès où le domaine juridique font appel au domaine historique.
Il y a une nécessité de la collaboration
entre plusieurs disciplines.
Suivant l’historiographie, Braudel, un historien du XXe siècle met en place
différentes perceptions du temps en 1949 afin de comprendre certaines choses plus ou moins précise.
Ces perceptions du temps sont divisée en trois, la première et la plus courte concerne la temporalité du
fait, on parle ici de l’histoire événement, ensuite on va s’intéresser à un changement plus progressif
donc avec un besoin d’un rythme plus long, on parle ici d’histoire politique ou d’histoire sociale.
Enfin
pour une histoire où on a besoin d’attendre quelques siècles pour voir des changements, où le temps va
être plus structurel , on va parler de l’histoire longue.
Au cours de ce siècle, on prend également
conscience de certains faits et de leur importance, par exemple, la conscience climatique se développe
peu à peu à la fin des années 60 avec le mouvement hippie et dans les années 70 se met en place l’histoire
du climat.
L’histoire du climat veut faire commencer son histoire deux millénaires avant l’écriture
contrairement à l’histoire générale, pour mieux comprendre les effets des changements climatiques.
Enfin au début du XXIe siècle apparaissent de nouveaux outils pour pratiquer l’histoire,
l’arrivée d’Internet à la fin du XXe siècle et son utilisation massive au cours du XXIe siècle ainsi que
l’utilisation massive des réseaux sociaux dès les années 2000 met en place une collaboration
internationale.
Grâce....
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